dimanche 15 janvier 2017

" Voici l'Agneau de Dieu " (Jn 1, 29)

« Voici l’Agneau de Dieu » (Jn 1, 29)
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C’est ainsi que Jean le Baptiste désigne Jésus, alors que ce dernier commence son ministère public: « Voyant Jésus venir vers lui, Jean déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29)

Pour quiconque connaît la Bible, ces trois mots « Agneau de Dieu » sont riches de signification.

L’agneau de la première Pâque, Exode 12, 1-28

Dieu a libéré son peuple de l’esclavage en Égypte, grâce à la première Pâque. Les Juifs, la nuit de la libération, immolèrent un agneau et mirent le sang de la victime sur les deux montants ainsi que sur le linteau de la porte où ils se trouvaient. L’ange exterminateur « passa » (d’où le mot « Pâque), et épargna les Juifs de la mort de leurs nouveau-nés. Déjà le sang de l’Agneau sauve le monde. Et déjà l’Agneau fut mangé. Quelle belle prophétie de l’eucharistie: « On mangera sa chair, cette nuit-là » (Ex 12, 8). Nous savons désormais que cette « nuit-là », c’est surtout le Jeudi Saint.  

L’agneau du chant du Serviteur, en Isaîe 53

Le texte le plus fort de l’Ancien Testament, selon moi, concernant l’agneau sacrifié, se trouve dans le chant du Serviteur souffrant, dans le livre du prophète Isaïe. Il existe quatre chants du Serviteur chez Isaïe. Ces chants sont d’admirables prophéties du Messie à venir: Jésus de Nazareth. Voici certains extraits de ce chant, au chapitre 53 d’Isaïe:

06 Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.
07 Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche.
10 Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.
11 Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes.
12 C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs.

Quelle prophétie extraordinaire du Messie à venir et du « sacrifice » qui nous a sauvés !   

L’Agneau du livre de l’Apocalypse: 

Puisque l’agneau est une des meilleures images pour représenter Jésus et sa mission, il fallait absolument que l’agneau ne soit pas seulement tué et sacrifié; il fallait absolument qu’après ce sacrifice extraordinaire, l’Agneau revienne à la vie et siège dans les cieux, où Il nous attend et où Il nous a préparé une place (Jn 14, 2-3).

C’est dans le livre de l’Apocalypse, le dernier livre de la Bible, que nous retrouvons l’Agneau immolé mais GLORIEUX, partageant la GLOIRE du PÈRE. Dans le livre de l'Apocalypse, saint Jean parle beaucoup de la Jérusalem céleste, du ciel qui nous attend tous: 

06 Et j’ai vu, entre le Trône, les quatre Vivants et les Anciens, un Agneau debout, comme égorgé ; ses cornes étaient au nombre de sept, ainsi que ses yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés sur toute la terre.
07 Il s’avança et prit le Livre dans la main droite de celui qui siégeait sur le Trône.
08 Quand l’Agneau eut pris le Livre, les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se jetèrent à ses pieds. Ils tenaient chacun une cithare et des coupes d’or pleines de parfums qui sont les prières des saints.
09 Ils chantaient ce cantique nouveau : « Tu es digne, de prendre le Livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu fus immolé, rachetant pour Dieu, par ton sang, des gens de toute tribu, langue, peuple et nation.
10 Pour notre Dieu, tu en as fait un royaume et des prêtres : ils régneront sur la terre. »
11 Alors j’ai vu : et j’entendis la voix d’une multitude d’anges qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens ; ils étaient des myriades de myriades, par milliers de milliers.
12 Ils disaient d’une voix forte : « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange. »
13 Toute créature dans le ciel et sur la terre, sous la terre et sur la mer, et tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis proclamer : « À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau, la louange et l’honneur, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. »
14 Et les quatre Vivants disaient : « Amen ! » ; et les Anciens, se jetant devant le Trône, se prosternèrent.

Voilà la condition ultime et éternelle de l’Agneau immolé pour nos péchés: debout, à la droite du Père. Il est intéressant que saint Jean mentionne spécifiquement que l’Agneau est « debout »; debout, donc vivant. Le Père est assis sur son trône, mais l’Agneau est debout, debout pour témoigner en notre faveur devant le Père de toute Miséricorde. L’Agneau de l’Apocalypse est souvent représenté debout en train de marcher, avec la croix « derrière Lui » (voir l’image mise au haut du présent blogue)

Les mots de Jean le Baptiste indiquant Jésus comme étant l’Agneau de Dieu, ont été mis à la messe, juste avant le moment de la communion, juste avant de manger le véritable Agneau pascal. On ne pouvait choisir meilleur moment pour présenter et indiquer le Sauveur mort et Ressuscité pour notre salut. Et le prêtre fait exactement comme Jean le Baptiste. Il montre du doigt (ou des doigts) le Sauveur et dit: « VOICI l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ».

Quand nous contemplons l’hostie à ce moment précis de la messe, nous devons contempler d’abord et avant tout l’Agneau de l’Apocalypse. L’Agneau certes « égorgé », comme le dit le texte de l’Apocalypse, mais bien VIVANT et VAINQUEUR DE TOUT MAL, en particulier du « PÉCHÉ DU MONDE ». Nous contemplons alors l’Agneau TOUT PUISSANT, qui siège à la droite du Père, en notre faveur. C’est cet Agneau vivant, admirablement ressuscité, que nous recevons en nourriture à l’eucharistie. Quelle grâce! Nous n’en finirons jamais de remercier notre Dieu pour ce qu’Il fait pour nous. Même l’éternité ne semble pas assez longue pour faire cela. Même si, comme quelqu’un l’a dit de façon humoristique: « L’éternité, c’est long, surtout vers la fin ». 

       
Tabernacle en notre église paroissiale Saint-Marcel







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