mercredi 21 décembre 2016

Se parler des "vraies affaires"

Se parler des « vraies affaires »
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De quoi entendez-vous parler à cœur de jour? Moi j’entends parler de guerre, de terrorisme, de meurtres, de sport, d’émissions de télé, de sexe sans véritable amour, d’argent et de toutes les façons dont on peut s’en procurer, etc. Mais tout cela, est-ce que ce sont les « vraies affaires »? Est-ce que chacun des mots que je viens d’énumérer représente une réalité pour laquelle il vaut vraiment la peine de vivre?

Il est vrai que lors d’un téléjournal d’une durée de trente ou soixante minutes, se glisse parfois la « bonne nouvelle de la journée ». où on nous parle d’un geste d’amour assez extraordinaire qui nous permet en quelque sorte de reprendre souffle alors que nous étions presque sur le point d'être asphyxiés par les mauvaises nouvelles.

Mon ami Mathieu et moi venons de faire vivre le parcours Alpha Jeunes à deux jeunes adultes de notre secteur, un garçon et une fille de 23 ans. Je suis tellement heureux d'avoir permis à ces jeunes adultes de parler des « vraies affaires », dans un contexte convivial et plaisant. Je suis certain que ces deux jeunes, qui ne connaissaient pratiquement rien de la religion dans laquelle ils ont été baptisés, ont apprécié ces moments que nous avons passés ensemble, car ce furent des moments de qualité. La quantité, c’est bien beau, mais la qualité, c’est bien mieux.

Les Indiens du Canada ont une coutume qui est très belle. Ils donnent des noms à leurs enfants et à aux personnes qu’ils rencontrent, selon ce qu’ils perçoivent de ces personnes. Ce ne sont donc pas des noms pris au hasard. Rares sont les personnes de ma génération qui n’ont jamais vu le magnifique film intitulé « Il danse avec les loups ». Ce titre fait référence au nom qu’a reçu l’acteur principal (Kevin Costner) dans le film, de la part des Indiens qui l’ont adopté, en raison du fait qu’un Indien avait vu ce « Blanc » se lier d’amitié avec un loup. Nous avons un très bel exemple de cela dans l’histoire du Canada ou du Québec. Le premier évêque d’Amérique du Nord, Mgr François de Laval, canonisé par le pape François le 3 avril 2014, a été surnommé par les Indiens Hurons d’Amérique: « Hariaouagi », ce qui signifie « l’homme de la grande affaire ». (1) Comme c’est merveilleux, n’est-ce pas? Ces Indiens, prenant connaissance pour la première fois de la religion chrétienne, ont très vite vu qu’il s’agissait là de la « plus grande affaire au monde ». Et nous, habitants du Québec, en cette fin d’année 2016, on se croit très intelligents et très civilisés, alors qu’on ne se rend même pas compte de la grandeur du don que nous avons reçu il y a de cela près de quatre siècles: l’annonce de l’Évangile.    

De deux choses l’une: ou bien l’être humain est le sommet de la création voulue par Dieu, ou bien il est le plus misérable des êtres sur cette terre. Car il ne fait aucun doute qu’un être humain qui souffre, souffre beaucoup plus qu’un chien ou une fourmi. Et si l’être humain qui se pose inévitablement des questions sur le sens de sa vie et de sa mort, puisqu’il a une intelligence pour le faire, ne peut pas résoudre les questions les plus fondamentales et essentielles qu’il se pose, il est alors, selon moi, le plus malheureux des êtres.

Par contre, si l’être humain s’ouvre à Dieu et découvre qu’il est aimé de toute éternité par son Père Miséricordieux, alors il devient la plus bénie et la plus heureuse de toutes les créatures de l'univers. Et c'est précisément cela sa vocation ou son appel: croire en ce Dieu qui l'aime infiniment.


(1) Voir le blogue suivant:  

Dieu ma joie: Hariaouagui: saint François de Laval

dieumajoie.blogspot.com/2015/05/hariaouagui-saint-francoisde-laval.html




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