dimanche 3 avril 2016

Dimanche de la Miséricorde Divine 2016

Dimanche de la Miséricorde Divine 2016
 
Nous vivons aujourd’hui une journée vraiment exceptionnelle. Non seulement sommes-nous en plein Jubilé de la Miséricorde, mais nous vivons aujourd’hui même le Dimanche de la Miséricorde Divine. Il me semble qu’aujourd’hui les écluses du ciel sont grandes ouvertes pour laisser couler en abondance la Miséricorde qui vient de notre Père céleste, du Cœur de Jésus et de l’Esprit Saint. C’est le temps ou jamais de demander à Dieu d’exercer sa Miséricorde sur notre monde.

Une des plus grandes misères qui soient, est de ne pas croire en Dieu. Jésus a dit à Marthe dans l’Évangile, qu’une seule chose est NÉCESSAIRE. Quelle est cette « chose nécessaire »? C’est de croire en la Parole de Jésus; autrement dit de croire en Dieu. Ce jour-là Marie, la sœur de Marthe, était assise aux pieds de Jésus et elle écoutait sa Parole. Marthe se plaint du fait que sa sœur ne l’aide pas à remplir les devoirs matériels de l’hospitalité que sont: préparer la table, voir au repas, etc. Jésus dit à Marthe que Marie a choisi la meilleure part et que cette part ne lui sera pas enlevée.

Les sociétés où l’Évangile a été proclamé depuis des siècles, ont pour la plupart rejeté en grande partie l’Évangile qui leur a été annoncé. Cela a conduit l’Église à se tourner vers la NOUVELLE ÉVANGÉLISATION. Cette expression « nouvelle évangélisation », fait référence à tous les moyens que nous devons mettre en œuvre pour redonner aux personnes qui ont mis l’Évangile de côté, le goût de Dieu. L’incroyance généralisée et l’athéisme qui se propage à grande vitesse dans les pays de chrétienté, sont selon moi la plus grande misère de notre temps. Or là où la misère est la plus grande, là doit aussi s’exercer au plus haut point la MISÉRICORDE DIVINE.

Voilà une des raisons pour lesquelles je trouve admirable le fait que l’évangile d’aujourd’hui nous présente la personnalité de l’apôtre Thomas. Thomas est l’apôtre incrédule des évangiles. Il n’était pas là avec ses amis, le soir de la résurrection. Il n’a pas eu le bonheur de voir Jésus ressuscité. Et quand ses amis lui ont dit ce qu’il avait manqué, il a refusé catégoriquement de croire. Il ne croira que s’il a des preuves physiques et tangibles. Plusieurs de nos contemporains pensent ainsi et agissent ainsi. Pour eux, la religion catholique n’est rien de plus qu’une fable. Ils semblent dire eux aussi qu’ils ne pourront croire que s’ils peuvent voir de leurs yeux et toucher de leurs doigts. Or voilà justement la clef du problème: CROIRE, ce n’est pas VOIR. La foi, c’est justement de croire en des réalités qu’on ne voit pas, comme le dit très bien la Lettre aux Hébreux: « La foi est un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas » (He 11, 1). Jésus a reproché à Thomas son incrédulité. Il lui a reproché de ne pas avoir cru en ses amis qui eux l’avaient vu ressuscité: « Cesse de douter et deviens un homme de foi. C’est parce que tu m’as vu que tu as cru? Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 20, 27-29). Jésus avait aussi reproché aux apôtres de ne pas avoir cru aux personnes qui l’avaient vu. La fin de l’évangile selon saint Marc, est très intéressante sur ce point. Jésus apparaît d’abord à Marie Madeleine. Elle va dire aux apôtres qu’elle a vu le Seigneur et ils ne la crurent pas. Ensuite Jésus apparaît aux disciples d’Emmaüs. Ces deux disciples vont dire aux autres apôtres qu’ils ont vu le Seigneur et les apôtres ne les crurent pas non plus (Mc 16, 13). Jésus apparaît alors aux onze apôtres pendant qu’ils mangeaient et « il leur reprocha de manquer de foi et de s’être obstinés à ne pas croire ceux qui l’avaient vu vivant » (Mc 16, 14).

Il y a une des paroles de saint Jean-Paul II qui me frappent depuis quelques jours. Ces paroles, il les a adressées à des milliers de jeunes en France, le 15 août 1983, en la solennité de l’Assomption. Le pape a beaucoup parlé aux jeunes de la Vierge Marie. Il a dit ceci :

« Que Marie nous aide donc à accueillir d’un cœur simple l’annonce de l’amour de Dieu. À y croire malgré les doutes que la société et notre propre esprit murmurent à notre cœur! Ne craignons pas! Et si ces difficultés demeurent, nous prierons pour progresser dans la foi, malgré elles ou plutôt grâce à elles, car c’est là que se prouvent notre confiance, notre fidélité. » (1) (le site internet mentionné ci-dessous a commis une erreur de français, selon moi, en écrivant ceci: « c’est là que s’éprouve notre confiance et notre fidélité »)
  
C’est moi qui ai mis en caractères gras certains mots du pape, car ces mots m’impressionnent. Les mots « et notre propre esprit » me laissent entendre que le pape aussi a connu des doutes dans sa vie de foi. J’ai aussi des doutes, dans ma vie de foi. Le doute est normal. Mais il faut le combattre pour devenir vraiment des hommes et des femmes de foi.

En terminant, voici un petit mot sur la liturgie du jour. Vous connaissez sûrement le Jésus Miséricordieux que Jésus lui-même a fait voir à Sœur Faustine. C’est un Jésus assez spécial car nous ne voyons pas son Cœur. Cependant, nous voyons clairement ce qui est sorti de son cœur: le sang et l’eau. Les rayons rouges représentent le sang et l’eucharistie; les rayons bleus représentent l’eau et le baptême. La prière d’ouverture de la messe d’aujourd’hui fait clairement référence, selon moi, à cette image de Jésus Miséricordieux, en s’exprimant ainsi :

« Dieu de Miséricorde infinie, tu ranimes la foi de ton peuple par les célébrations pascales; augmente en nous ta grâce pour que nous comprenions toujours mieux quel baptême nous a purifiés, quel Esprit nous a fait renaître, et quel sang nous a rachetés. » (Prière d’ouverture, ou « collecte » de la messe du Dimanche de la Miséricorde)

Quelle belle prière à faire aujourd'hui pour notre peuple !!!!


(1)
https://fr.lourdes-france.org/approfondir/textes.../message-aux-jeunes





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