dimanche 31 janvier 2016

Grand jour pour les OMV

Grand jour pour les OMV (1)
  
Aujourd’hui, 31 janvier 2016, est un grand jour pour notre Congrégation religieuse, les Oblats de la Vierge Marie. M. Richard Vidal, auteur-compositeur-interprète québécois, va enregistrer un chant en anglais en l’honneur de notre fondateur, le Vénérable Bruno Lantéri. Si vous désirez connaître notre fondateur, je vous invite à lire les blogues que j’ai écrits à son sujet. Pour cela, vous n’avez qu’à aller sur Google et à écrire « Dieu ma joie Bruno Lantéri ». Vous verrez alors plusieurs titres de mes blogues portant sur notre fondateur. En passant, j’ai mis à date 509 textes sur mon blogue. S’il y a un thème qui vous intéresse, vous pouvez employer la même méthode: vous allez sur Google et vous écrivez le titre de mon blogue suivi du mot qui vous intéresse. Par exemple: Dieu ma joie miséricorde; Dieu ma joie Vierge Marie; Dieu ma joie sacrement de la réconciliation, etc. Vous verrez alors des titres de mes blogues portant sur ces sujets.

Puisque la caractéristique principale de la pensée et de la vie de notre fondateur est la Miséricorde, et que nous sommes en plein Jubilé de la Miséricorde, le chant qui sera enregistré aujourd’hui dans le studio de M. Vidal, a pour titre: « Living the Mercy of God ». Ce chant est constitué de pensées du Père Lantéri sur la Miséricorde. Tous les couplets sont constitués de pensées du Père Lantéri. Personnellement, j’ai composé le refrain.

Le chant ressemblera au chant en français qu’a composé M. Richard Vidal, en l’honneur de notre fondateur, et intitulé: « Miséricordieux Bruno Lantéri » (2). Ce 31 janvier 2016 est important pour nous pour plus d’une raison. D’abord, il est grand temps que l’on fasse connaître notre fondateur au monde entier. Le Père Lantéri a un message très important à dire à notre monde. Le futur de notre Congrégation religieuse repose en quelque sorte sur la langue anglaise. Nous avons beaucoup d’Oblats de la Vierge Marie aux États-Unis. Nous avons des maisons aux Philippines et au Nigéria, pays où les gens parlent anglais. C’est dans ces trois pays que l’on a le plus de vocations. Or le chant est un moyen extraordinaire d’évangélisation. Plus de gens chanteront « Living the Mercy of God » et « Miséricordieux Bruno Lantéri », plus la Miséricorde divine deviendra importante dans leurs vies et influencera leurs vies. De cela, je suis sûr.

Nous vivons en cette année 2016, notre 200ème anniversaire de fondation. Le Père Lantéri a fondé les Oblats de la Vierge Marie en 1816. C’est une très belle grâce pour nous que de vivre ce jubilé de Congrégation en plein Jubilé universel de la Miséricorde.

Ce 31 janvier est aussi pour moi un jour très important. Le 31 janvier 1994, je découvrais mon « désir le plus profond » (3). Je découvrais ce jour-là que la joie est la passion qui m’est la plus chère et qui me fait le plus vivre. C’est pour cette raison que mon blogue s’intitule: Dieu ma joie. J’ai choisi le titre de mon blogue en fonction du désir le plus profond qui est en moi. Le 31 janvier, l’Église universelle célèbre la mémoire de saint Jean Bosco. Saint Jean Bosco a connu quelques uns des premiers Oblats de la Vierge Marie et a été influencé par eux. Dans la magnifique exhortation apostolique sur la Joie chrétienne qu’a écrite le pape Paul VI en !975, il mentionne les noms de quelques uns des saints de l’Église catholique qui ont été particulièrement joyeux. Parmi eux, il mentionne saint Jean Bosco.

Voici les mots du chant « Living the Mercy of God » :

Living the Mercy of God 

Refrain : Living the Mercy of God,
                Preaching the Mercy of God,
                He gave new hope to all who believe  
                Blessed are those who are merciful.

                En vivant la Miséricorde de Dieu
                En prêchant la Miséricorde de Dieu
                Il a donné une nouvelle espérance à tous les croyants. 
                Bienheureux ceux qui sont miséricordieux

Leave the past to the mercy of God,
And the future to his Divine Providence.
Let nothing trouble you,
Not even your own failings.

Laisse le passé à la miséricorde de Dieu,
Et le futur à sa Divine Providence.
Ne laisse rien te troubler,
Pas même tes propres manquements.

If you should fall a thousand times a day,
A thousand times begin again.
Aware of your weaknesses,
Promise God, with peace in your heart, to renew your life.

Si tu devais tomber un millier de fois par jour,
Un millier de fois commence à nouveau .
Conscient de tes faiblesses
Promets à Dieu, avec la paix dans ton coeur, de renouveler ta vie.

Over all else, I urge with my whole heart, 
That you guard against sadness and discouragement.
Seek always to keep your heart in peace
And to serve God with holy joy.

Par dessus tout, je t'exhorte de tout mon cœur
De te garder de la tristesse et du découragement.
Cherche toujours à garder ton cœur en paix
Et à servir Dieu avec une sainte joie.

Dès que j’aurai reçu le chant, je le mettrai sur mon blogue.

Dernières nouvelles: Gaétan, le chantre, a la grippe. Il ne peut pas chanter. L'enregistrement est remis à plus tard. 


(1) Le sigle OMV, vient du nom latin de notre Congrégation religieuse: Oblati Mariae Virginis. C’est le nom officiel de notre Congrégation. En Français, il vaut mieux dire Oblats de la Vierge Marie, plutôt qu’Oblats de Marie Vierge. Si le sigle officiel était tiré de la langue française, il serait le suivant: OVM. Mais ce n’est pas le cas.

(2) Pour entendre le chant « Miséricoridieux Père Lantéri », veuillez cliquer sur le blogue suivant:

Dieu ma joie: Chant: " Miséricordieux Père Lantéri "

dieumajoie.blogspot.com/2016/01/misericordieux-pere-lanteri.html

(3) 

Dieu ma joie: Le désir le plus profond

dieumajoie.blogspot.com/2011/06/le-desir-le-plus-profond.html

jeudi 28 janvier 2016

Le Dieu des sorties

Le Dieu des sorties
Vous savez comme moi que Dieu est un mystère. Tout un mystère! J'ai souvent le vertige en pensant à Dieu; en pensant au fait que Dieu n’a jamais eu de commencement, qu’il connaît toutes les pensées de chaque personne vivant sur cette planète, etc. Quand je pense à ces vérités pendant plus de trente secondes, le vertige s’empare de moi. Et d’autres personnes m’ont dit qu’elles expérimentent la même chose. 

Ces jours-ci, j’ai entendu un jeune humoriste québécois à la télé. Il disait qu’il est athée, mais que deux ou trois fois durant l’année, il se pose la question de l’existence de Dieu. Et il a un peu ri du fait que Dieu soit censé connaître toutes nos pensées. Je comprends très bien que l’on puisse avoir le réflexe de rire de certains attributs ou capacités de Dieu, car Dieu est le Tout-Autre. Or dans l’humour, ce qui fait rire, c’est justement l’incongruité, le bizarre, l’anormal. Si j’étais athée, je rirais probablement de cela moi aussi. Mais je suis croyant; grâce à Dieu!

Je suis prêtre depuis trente-trois ans. Je suis chrétien depuis soixante-quatre ans. Or il y a une facette de Dieu que je commence seulement à découvrir. C’est incroyable, n’est-ce pas? Depuis quelque temps, je me rends compte que notre Dieu est le Dieu des sorties. Dieu ne reste jamais seul, Dieu va toujours au devant de l’autre. Déjà dans la Trinité, le Père n’existe que pour le Fils, le Fils n’existe que pour le Père, et cette existence pour l’autre est si forte et si consistante qu’elle donne naissance, pour ainsi dire, à Quelqu’un d’autre: le Saint-Esprit.

Dieu est sorti de sa béatitude éternelle pour vivre parmi nous. Dieu est devenu Emmanuel, Dieu avec nous. Si telle est l’essence de Dieu, de « sortir de soi » en quelque sorte, telle doit aussi être l’essence du chrétien. Le chrétien doit être un être de « sortie ». C’est ce que le pape François ne cesse de chanter sur tous les tons.

C’est le livre du cardinal Walter Kasper sur la Miséricorde (1) qui m’a fait réfléchir à tout ceci. Quand Dieu appelle Abraham, le père des croyants, il lui demande de sortir de son pays, pour aller vers un pays qui lui sera indiqué. Quand Dieu se révèle à Moïse, il lui demande de faire sortir son peuple de l’Égypte. On peut ajouter d’autres exemples à ceux donnés par le cardinal Kasper, mais le plus bel exemple, est celui de Jésus lui-même. Dimanche dernier, à la messe, nous écoutions l’évangile tiré de saint Luc où Jésus disait quelle était sa mission (le mot « mission » vient de « missus » qui veut dire « envoyé »). Jésus, dans la synagogue de Capharnaüm, fait la lecture le jour du sabbat. On lui donne le rouleau du prophète Isaïe. Jésus cherche et trouve le passage qu’il veut que les gens entendent:  

« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » (Lc 4, 18-19)

Le soir du Jeudi Saint, alors que Jésus prend son dernier repas avec ses apôtres, il leur donne ses dernières consignes. Il s’agit, pratiquement, de son testament spirituel. Il leur dit:  

«  Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. » (Jn 15, 16)

Et les dernières paroles que Jésus a prononcé sur cette terre, avant de monter au ciel, sont: «  Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » (Mt 28, 19)

À la messe dominicale, dimanche dernier, j’ai avoué bien humblement que nous (moi y compris et même moi avant tout) ne sommes pas habitués à entendre ce genre de choses. Ou, si nous avons entendu ces paroles, nous n’en avons jamais mesuré la portée ou l’importance. Depuis des décennies, les catholiques au Québec, pour la plupart, vivent en vase clos, repliés sur eux-mêmes. S'ils viennent rencontrer le Seigneur et leurs frères et sœurs le dimanche, c’est surtout pour répondre à des besoins personnels. La majorité des personnes prient à la messe dominicale, pour les membres de leurs familles, ce qui est très bien. Pour ma part, je considère de telles prières faites pour la famille immédiate, comme étant des "intentions personnelles". Peu nombreux sont les gens qui ont à l’esprit, durant la messe dominicale, les gens qui se sont éloignés de Dieu, qui ne connaissent pas Dieu. Pour les catholiques au Québec, cela ne semble pas être une question de première importance. Or c’est la question la plus importante qui soit. Ce qui préoccupe Jésus, ce ne sont pas tant les gens qui le connaissent et qui cherchent à l’aimer. Ceux que Jésus a d’abord à l’esprit, ce sont ceux qui ne croient pas en Lui. Tant de passages des évangiles nous prouvent cela. Et le sommet de cette attitude de Jésus, nous le voyons quand Jésus est en croix. Sur la croix, ses premières paroles ne sont pas adressées à sa Mère et aux disciples qui sont tout près de Lui au pied de la croix; ses premières paroles sont pour les gens qui sont éloignés de Dieu: ceux qui l'ont mis en croix et un des deux malfaiteurs qui est en train de mourir à ses côtés. Voir: 
Dieu ma joie: Les sept paroles de Jésus en croix
Jésus s’est décrit comme étant le Bon Pasteur qui est prêt à laisser ses 99 brebis sans surveillance, pour aller à la recherche de la brebis perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée. Quel enseignement pratique, concernant les « gens du dehors », les gens qui se sont éloignés de Dieu ou de la  « pratique religieuse » !!!!  C'est ce qu'a très bien compris Don Pigi, le grand pionnier et le grand promoteur des Cellules Paroissiales d'Évangélisation. Il a très bien compris que l'Église se développera dans la mesure où le focus sera mis sur les gens qui ne viennent plus à l'Église, sur les gens qui semblent avoir oublié Dieu ou l'ont bel et bien mis de côté. Grâce aux «cellules», une communauté chrétienne peut avoir un excellent moyen de rejoindre les «distants». Chaque membre d'une cellule peut proposer aux gens qu'il rencontre dans son quotidien, de venir vivre une ou deux expériences de cellule. Il est très fréquent qu'une personne qui s'est éloignée de la foi et qui vient à une soirée « cellulaire », continue à venir aux rencontres de la cellule et se rapproche de Dieu et de l'Église. C'est ce qui nous a incités, en tant que communauté chrétienne, à implanter les CPÉ (Cellules Paroissiales d'Évangélisation) en notre paroisse. Depuis six mois environ, j'ai plusieurs fois parlé des CPÉ sur mon blogue. Pour avoir accès à ces blogues, vous n'avez qu'à aller sur Google et écrire: Dieu ma joie cellules paroissiales d'évangélisation

Il nous faut résolument nous convertir, changer notre façon de voir et notre façon d’opérer. Seul l’Esprit Saint pourra opérer ces changements en nous. Je prie donc le Saint-Esprit pour moi et pour tous les baptisés. Que l’Esprit Saint nous accorde un cœur missionnaire, une pensée missionnaire, un élan missionnaire.

En terminant, je désire vous partager une belle façon et une façon simple de décrire ce qu’est l’évangélisation. La citation que vous allez lire à l’instant, est tirée du bulletin de l’Aide à l’Église en Détresse du mois de janvier 2016. Dans un article sur les Franciscains de l’Emmanuel qui vivent au Cameroun, le Frère Denis-Antoine, québécois d’origine, s’est servi des paroles de saint François d’Assise pour décrire ce qu’est l’évangélisation:  

« Apporter la Bonne Nouvelle à quelqu’un, c’est lui dire: toi aussi, tu es aimé de Dieu. Et non seulement le dire, mais aussi le penser vraiment. Et non seulement le penser, mais aussi se comporter à l’égard de ce prochain de manière à ce qu’il découvre qu’il y a en lui-même quelque chose de grand: lui aussi est racheté » (2) (Bulletin de l’Aide à l’Église en Détresse, no. 1, janvier 2016)

Post scriptum: Une de mes bonnes amies CND (religieuse de la Congrégation de Notre-Dame), ayant lu le présent blogue, m’a confié ceci:

Merci. Je lis cela assez tôt ce matin.  Oui j'aime le Dieu des sorties.  Je vous raconte un petit fait vécu mercredi:

J'étais à l'hôpital pour une visite chez un spécialiste.  Le concierge d''ici était le chauffeur et il m'attendait dans la voiture quelque part autour de l'hôpital. Nous avions une entente disant que quand j'aurais terminé je lui téléphonerais sur son cellulaire.
Comme j'avais oublié d'apporter le cellulaire d'ici,  j'ai pris le téléphone public à la réception, mais il ne fonctionnait pas.
Quoi faire??  Je suis remontée au 1er et au poste, il y avait une secrétaire.  Je lui ai demandé si elle pouvait me rendre un grand service en signalant le numéro et en disant à Sylvain que j'avais terminé.  " Avec plaisir"  Mais comme le numéro de notre concierge est dans le 450, c'était un interurbain; mais la dame m'a dit que c'était correct.

Une fois le message terminé, je lui ai offert de payer quelque chose et non c'était réglé. Alors, sans aucune gêne je lui ai dit: " Jadis on disait: je vais prier pour vous. Aujourd'hui je vous le dis encore et surtout je le ferai. Je vois que votre nom est Diane; vous saurez que je prie pour vous.

Vous auriez dû voir le visage de cette dame. Elle m'a dit: " Jamais personne ne m'a dit cela dans ma vie. Ça vaut plus que 2 dollars "  Et j'ai insisté pou lui dire que je prierais pour elle.  Rien ne pouvait lui dire que j'étais une soeur,  une bonne soeur comme disent les gens, mais j'ai vu que cette petite "sortie" de moi-même pourrait aider cette personne. C'est pourquoi le Dieu des sorties me parle. 

Bonne journée

I _ _ P_ _ ,  cnd 


(1) Voir le blogue suivant: 

Dieu ma joie: Walter Kasper et son livre sur la Miséricorde

dieumajoie.blogspot.com/2016/01/walter-kasper-et-son-livre-sur-la.html

(2)  

Qu'est-ce qu'évangéliser ?

Un très beau texte d'Éloi Leclerc nous aide à répondre à cette question
Éloi Leclerc est un franciscain.
Dans son livre "sagesse d'un pauvre", il met dans la bouche de  François d'Assise la réponse à cette question :

« As-tu déjà réfléchi à ce que c’est qu’évangéliser un homme? Évangéliser un homme, vois-tu, c’est lui dire: Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais se comporter avec cet homme de telle manière qu’il sente et découvre qu’il y a en lui quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu’il pensait, et qu’il s’éveille ainsi à une nouvelle conscience de soi. C’est cela, lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu’en lui offrant ton amitié. Une amitié réelle, sans condescendance, faite de confiance et d’estime profonde.

Il nous faut aller vers les hommes. La tâche est délicate. Le monde des hommes est un immense champ de lutte pour la richesse et la puissance. Et trop de souffrances et d’atrocités leur cachent le visage de Dieu. Il ne faut surtout pas qu’en allant vers eux nous leur apparaissions comme une nouvelle espèce de compétiteurs. Nous devons être au milieu d’eux des témoins pacifiés du Tout-Puissant, des hommes sans convoitise et sans mépris, capable de devenir réellement leurs amis. C’est notre amitié qu’ils attendent, une amitié qui leur fasse sentir qu’ils sont aimés de Dieu et sauvés en Jésus Christ. »

cf. Eloi Leclerc dans Sagesse d'un pauvre. (Desclée de Brouwer, réédité en  2011. 1ère éd. 1959 aux Editions franciscaines)
Texte publié avec l'aimable autorisation des Editions Desclée de Brouwer, Groupe Artège)







mercredi 27 janvier 2016

Pier Giorgio et les JMJ 2016 à Cracovie

Pier Giorgio et les JMJ 2016 à Cracovie:
 


Comme vous le savez probablement, les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) ont lieu tous les ans. À tous les deux ans environ, ces journées revêtent une importance particulière car le pape s’y rend dans un pays de son choix. Les années où cette journée est célébrée partout dans le monde, mais de façon uniquement locale, elle est célébrée lors du Dimanche des Rameaux, en l’honneur de la première JMJ qui a eu lieu à Rome, en avril 1985. 

Depuis trois ans, le pape François prend comme thème une des huit béatitudes prononcées par Jésus.

En 2014, à Rio de Janeiro le thème de la JMJ était: « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux. »   (Mt 5, 3)

En 2015, à Rome et dans les églises locales, le thème de la JMJ était: « Heureux les cœurs purs,  car ils verront Dieu »  (Mt 5, 8)

En 2016, à Cracovie, le thème de la JMJ sera: « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront Miséricorde. » (Mt 5, 7)

Comme me l’a fait remarquer mon frère Luc qui est prêtre lui aussi, la béatitude concernant les miséricordieux est spéciale et unique en un sens: « c’est la seule dont l’invitation et le fruit sont signifiés par le même mot: miséricorde. »

Il semble que dans l’esprit du pape, il y ait un crescendo dans les thèmes des trois dernières JMJ. D’ailleurs, la béatitude qui regarde les miséricordieux est celle qui concerne ce que j’appelle le « sommet de l’Évangile » ou « l’exigence la plus élevée », le « commandement le plus sublime et le plus exigeant » que nous ait donné Jésus: « Aimez vos ennemis » (Mt 5, 44).

Si vous lisez régulièrement mon blogue, vous savez que Pier Giorgio Frassati est mon saint préféré (je sais très bien qu’il est Bienheureux; mais je suis sûr qu’il sera canonisé bientôt); Thérèse de l’Enfant-Jésus étant ma sainte préférée. Tous deux sont décédés à l’âge de 24 ans.

Depuis quelques années, Pier Giorgio a partie liée avec les JMJ. On peut à juste titre le considérer comme étant le patron des JMJ. En 2008, à Sidney, en Australie on a même fait venir d’Italie, la dépouille du jeune Bienheureux, pour le bien spirituel de tous les jeunes rassemblés. On fera la même chose en Pologne en juillet prochain: le corps intact de Pier Giorgio sera envoyé à Cracovie, pour les JMJ 2016.

Le pape François devant le corps de Pier Giorgio Frassati, dans la cathédrale de Turin

Voici un article intéressant qui vient de paraître sur internet. J’en ai fait moi-même la traduction:

« Une surprise du pape pour les JMJ:

Le pape François adresse aux jeunes une proposition et une invitation spéciales: « Soyez comme Frassati ! » Et il les fait se tourner vers un jeune de leur âge. Les reliques de Pier Giorgio Frassati seront apportées à Cracovie pour les Journées Mondiales de la Jeunesse.

Pier Giorgio Frassati est un jeune qui fascine beaucoup.

Quatre papes ont reconnu en lui un exemple à proposer aux jeunes. Ce lauréat de la polytechnique de Turin, témoigne du fait que la sainteté est possible pour tous, à n’importe quel àge, en vivant la vie quotidienne à l’endroit où nous avons grandi. Pier Giorgio, passionné de la montagne, par sa joie de vivre et par sa vie, attire les jeunes de son àge. L’amitié pour lui, était un don très précieux; toutefois, les pauvres, les gens dans le besoin, et les malades, étaient sa principale préoccupation. En les assistant, il a attrapé une maladie et la paralysie infantile l’a conduit à la mort à l’âge de 24 ans.

Le pape François, dans son message pour les JMJ à Cracovie, qui ont comme thème la béatitude de la miséricorde, recommande aux jeunes d’imiter Frassati: « Je voudrais vous suggérer comment concrètement nous pouvons être instruments de cette même miséricorde envers notre prochain – écrit le pape François – …  Pier Giorgio était un jeune qui avait compris ce que veut dire avoir un cœur miséricordieux, sensible aux plus nécessiteux. Il leur donnait beaucoup plus que des choses matérielles; il se donnait lui-même; il passait du temps avec eux, leur parlait, et les écoutait.  …  Pensez un peu à ceci: un jour avant sa mort, alors qu’il était gravement malade, il donnait des consignes sur comment on pouvait aider ses amis qui avaient des difficultés. »

Le pape Benoît XVI attirait lui aussi l’attention des jeunes vers le bienheureux Frassati. Dans l’homélie qui précéda les JMJ de 2011, qui se déroulaient dans tous les diocèses du monde, il donna en exemple Pier Giorgio, en disant qu'il était un jeune plein de joie malgré les épreuves et les souffrances qu’il expérimentait: « Son existence fut consommée, avec sérénité et joie, dans le service passionné envers Jésus et ses frères. Jeune comme vous, il s'est formé à la vie chrétienne avec beaucoup de soin et d'efforts et il a donné un témoignage de foi simple et efficace. Il était un jeune fasciné par la beauté de l’Évangile des Béatitudes, et qui expérimenta toute la joie d’être un ami du Christ et de se mettre à sa suite. Il tirait aussi sa joie dans le fait d'être très conscient de faire partie de l'Église, d'être un membre de l'Église. Chers jeunes, ayez le courage de choisir ce qui est essentiel dans la vie! « Vivre et ne pas vivoter » répétait le bienheureux Pier Giorgio Frassati! »

Dans un autre discours, en décembre 2012, Benoît XVI est allé jusqu’à lancer une invitation à lire une biographie portant sur Pier Giorgio: « Le bienheureux Pier Giorgio nous montre qu’être chrétien signifie aimer la vie, aimer la nature, mais par-dessus tout, aimer le prochain ». (17 décembre 2012)

Le fait est que la vie de Pier Giorgio a suscité beaucoup d’intérêt avant même qu’il soit proclamé bienheureux par l’Église. Monseigneur Jean-Baptiste Montini, qui deviendra le pape Paul VI, écrivait qu’à la question que se posent les jeunes: « Comment être chrétiens et être modernes? », Frassati répondait par sa vie.  

Jean-Paul II, sans attendre sa béatification, alors qu’il était le cardinal Wojtyla en 1977, indiquait Frassati comme étant le patron de la jeunesse et l’appelait « l’homme des huit béatitudes »; et il continuait en disant dans un discours à la jeunesse universitaire de Cracovie: « Elle était surprenante sa sensibilité envers le pauvre, envers les nécessiteux, les malades. Peut-être est-ce là un appel particulier, un défi au climat de notre génération et de notre temps, temps menacés par l’insensibilité ». Plus tard, comme pape, il a de plus admis: « Moi aussi, dans ma jeunesse, j’ai ressenti l’influence bénéfique de son exemple et, quand j’étais étudiant, je fus impressionné par la force de son témoignage de vie chrétienne. » Ce pape a même confié les jeunes à Frassati; en 2011, aux jeunes qui portaient et suivaient la Croix de la JMJ, Jean-Paul II a adressé un appel passionné: « Cherchez à le connaître! Je lui confie votre message missionnaire ».

Selon une nièce du bienheureux Frassati, ce n’est pas par hasard si les Béatitudes ont été choisies comme thème des JMJ de Cracovie, et que les reliques du Bienheureux y seront présentes: « On voit que saint Jean-Paul II veut que soit près de lui celui que, justement à cet endroit, il qualifia "d’homme des huit béatitudes", pour se faire aider dans sa tâche de transmettre aux jeunes du monde entier le message suivant: la sainteté est possible pour tous et seule la révolution de la Charité peut allumer dans le cœur des hommes, l’espérance d’un meilleur futur », nous dit Wanda Gawronska.  

Les reliques du bienheureux Pier Giorgio Frassati, seront exposées durant les JMJ, à Cracovie, dans la basilique de la Très Sainte Trinité, tenue par les Pères Dominicains, sur la rue Stolarska, no. 12.

Père Pavel Kosacki, op   (1)

(1) Cet article est tiré du site internet suivant :

Associazione Pier Giorgio Frassati Torino – mai vivacchiare ...

https://associazionepiergiorgiofrassati.wordpress.com/
  

Pour un site québécois sur Pier Giorgio cliquez sur les mots suivants: www.piergiorgio.ca

Pour entendre le magnifique chant de Richard Vidal sur Pier Giorgio, cliquez sur les mots suivants:

Dieu ma joie: Pier Giorgio, chant: "TOUJOURS PLUS HAUT"

dieumajoie.blogspot.com/.../pier-giorgio-chant-toujours-plus-haut_25.ht...





mardi 26 janvier 2016

Lizzie Velasquez: le courage à l'état pur

Lizzie Velasquez: le courage à l’état pur
Afficher l'image d'origine
Lizzie Velasquez

La vidéo que vous verrez probablement dans un instant, est tout simplement bouleversante. Plus nous entendons madame Velasquez parler, plus nous effectuons le passage du "paraître" à "l'être"; plus son âme se révèle, moins notre attention se porte vers son apparence physique. Demandons à Dieu de ne pas tant désirer "paraître", mais à finir "par-être".  

La vidéo est sous-titrée en français. Il faut attendre quelques secondes pour voir la vidéo apparaître. Il faut regarder la vidéo sur un écran d'ordinateur; l'usage d'une " tablette " ne vous sera probablement pas utile, car vous serez alors transférés à une vidéo sans sous-titres. 

..

Les derniers mots que prononcent Lizzie, " Brave starts here " (qu'on peut traduire par "La bravoure commence ici "), est le motto de l'organisation qui a invité Lizzie à donner cette conférence. 

Un film documentaire a été fait sur son histoire: 

A Brave Heart: The Lizzie Velasquez Story Official Trailer 1 ...

https://www.youtube.com/watch?v=mQXPFURgcfw
23 févr. 2015 - Ajouté par Movieclips Film Festivals & Indie Films
A Brave Heart: The Lizzie Velasquez Story Official Trailer 1 (2015) - Documentary HD. Movieclips Film ...

 


lundi 25 janvier 2016

Origine des Cellules Paroissiales d'Évangélisation

Origine des Cellules Paroissiales d’Évangélisation

Depuis quelque temps, je vous parle des Cellules Paroissiales d’Évangélisation (CPÉ). La raison en est que nous nous préparons à implanter dans notre paroisse, les Cellules Paroissiales d’Évangélisation. Voici un texte qui vous informera sur l’origine des CPÉ. L’auteur de ce témoignage est Don Pigi Perini, un prêtre italien qui a implanté les CPÉ en Italie et qui est, pour ainsi dire, le grand apôtre des CPÉ.

Comment enflammer une paroisse?

Le témoignage de don Pigi Perini

Don Pigi Perini

Témoignage recueilli lors de la session de formation des prêtres et secrétaires en janvier 2007 à Vichy.

"Dans sa première lettre saint Pierre nous exhorte: "Rendez témoignage à l’espérance qui est en vous ” (1 Pierre 3, 15). C’est pour répondre à cette invitation que je désire offrir à chacun de vous mon témoignage. Je le confie à votre prière et à l’oeuvre puissante de l’Esprit Saint, qui "sonde tout, jusqu’aux profondeurs de Dieu" (1 Corinthiens 2, 10)."

"L’Église existe pour évangéliser"

Cette affirmation, c’est une affirmation qui m’a touché beaucoup, beaucoup, beaucoup… non pas quand j’ai lu pour la première fois cette exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi mais après. A peu près 11 ans plus tard. J’étais à table avec un prêtre canadien, que peut-être vous connaissez, l’abbé Valérien Godet. "Val rien Godet". Il disait: "Je val rien ." C’était un prêtre bien, très bien qui avait alors 85 ans. Il m’a fait lire un article d’un magazine américain dont le titre était "une paroisse enflammée." J’ai lu cet article tout de suite, comme on boit un verre d’eau ou de vin. J’ai regardé le père Valérien et j’ai dit: "Peut-être que c’est vrai." Il m’a alors regardé avec ses yeux très intelligents et m’a dit: "Allons voir." Nous sommes allés voir, lui, 85 ans, moi, bien plus jeune ! Nous sommes allés à Miami, ce n’est pas très proche, dans la paroisse Saint-Boniface, en Pennsylvanie. Avant tout, il y avait une situation particulière : six personnes nous attendaient à l’aéroport. J’ai pensé: six personnes, nous sommes deux, alors, ils sont venus avec un gros, gros camion ! Ce n’était pas vrai. Ils étaient venus avec deux voitures. Trois personnes dans l’une, trois dans l’autre, moi dans une voiture, le père Valérien dans l’autre. Quand je me suis assis à ma place, celui qui était à côté de moi m’a dit: "Don Pigi, veux-tu écouter l’histoire de ma conversion?" J’ai écouté, bien sûr, avec plaisir. C’était une histoire très intéressante. Puis, celui qui était devant m’a dit: "Veux- tu écouter l’histoire de ma conversion ?" L’idée de conversion était une chose nouvelle pour moi. Pendant qu’il relatait son histoire, je sentais que l’intérêt que je portais n’était pas tant pour ce qu’il disait que pour moi-même. Pourquoi deux personnes parlent-elles de leur conversion? Quand il a eu terminé, le 3ème  a dit: "Et moi, veux-tu que je te raconte l’histoire de ma conversion?" Alors, j’ai pensé: "Mamma mia c’est la fin." Après cela, il allait me demander l’histoire de conversion, et je n’avais pas d’histoire de conversion! Je ne me rappelle rien de ce qu’il a dit. Tout le temps, je pensais: "Qu’est-ce que je vais pouvoir dire?" Et, ponctuel comme la mort, il a dit: "Et toi, quelle est l’histoire de ta conversion?" Avez-vous vu une mouche sur un verre? C’était ma situation. Je ne savais pas quoi dire. Peut-être qu’ils se sont aperçus de ma situation. Je n’ai pas compris.

Ma conversion était en train de démarrer à ce moment-là

Pourquoi? Parce que j’ai vu une paroisse engagée totalement dans l’évangélisation. Tout le monde était très accueillant, très gentil, tous avaient un grand sourire. Il y avait une douceur envers moi, un plaisir de me rencontrer, une grande patience pour m’écouter, un grand désir d’écouter mon histoire, et pas seulement les trois qui m’avaient accueilli, mais tout le monde dans la paroisse. J’ai vu une paroisse engagée dans le service : un professeur d’école travaillait à la réfection de l’église en faisant de la peinture, d’autres faisaient l’électricité, tous dans un engagement volontaire fait avec joie. Une femme, dans sa maison, allait et venait avec son téléphone posé sur l’épaule, et parlait. De quoi, avec qui ? Avec les amis qu’elle avait pris en charge dans l’évangélisation. C’est une chose étonnante. Je n’avais jamais vu une chose pareille ! Une chose étonnante ! Le prêtre m’a confié qu’à la base de tout, il y avait un temps très important d’adoration, la connaissance des enseignements de l’Eglise à travers surtout un document l’exhortation apostolique de Paul VI Evangeili Nuntiandi. Alors, j’ai pris ce document. Je l’ai lu une 2ème fois. J’étais très très ami de Paul VI, j’ai eu en charge des parents à lui. J’avais lu ce document il y a 7 ans, mais je n’en avais pas compris le secret.

J’ai trouvé des propositions qui m’ont touché profondément, qui m’ont touché le cœur

Je me suis aperçu qu’au cours de ma vie sacerdotale j’avais perdu beaucoup de temps en regard de l’évangélisation. Revenu à Milan, ceux qui m’ont rencontré m’ont dit: "Tu es différent, tu n’es plus le même! Ton sourire, tes yeux sont changés!" Ils murmuraient: "Don Pigi est devenu fou!" Mais comme ils m’aimaient beaucoup, ils m’ont suivi. La première chose que nous avons faite, c’était l’adoration deux jours par semaine. Et je me suis aperçu que, de nombreuses fois, je pouvais trouver l’occasion de parler de l’évangélisation: le dimanche, dans une homélie, ou dans un enseignement. Je saisissais toutes les occasions pour parler d'évangélisation. Lentement, doucement, mon cœur était en train de s’ouvrir à la proposition de l’évangélisation. J’ai compris que ceux qui m’intéressaient n’étaient pas ceux qui sont présents à la messe mais ceux qui sont au dehors, une multitude. Je respecte ceux qui sont présents à l’Église, mais je me suis aperçu que Dieu m’a voulu prêtre pour ceux-là, que mon devoir était d’engager ceux qui sont présents pour prendre en charge ceux qui ne sont pas présents dans l’Église. Je ne pouvais pas aller dans les officines, dans les bureaux, dans les stades de foot, dans les salles de cinéma, je ne pouvais pas! Les laïcs étaient les personnes que je devais envoyer pour être présents comme chrétiens dans ces endroits. Comme chrétiens! Pourquoi comme chrétiens? Parce que la tâche d’être évangélisateur est une tâche pour les chrétiens.

Si le chrétien n’est pas évangélisateur, il n’est pas chrétien.

Un chrétien qui n’évangélise pas est un chrétien retraité qui ne fait plus ce qu’il doit faire dans sa vie. Doucement, doucement, ces choses sont passées dans le cœur de ceux qui m’écoutaient. Alors, nous avons fait une catéchèse pour la communauté, comme nous le faisions tous les ans. Cette année-là, nous avons choisi Evangelli nuntiandi. Six chapitres, un chapitre par semaine. Et nous avons expliqué, je dis nous parce qu’il y avait un autre prêtre avec moi qui n’était pas trop convaincu mais qui, dans l’obéissance, a fait un très bon travail. A la fin de la période du carême, tous étaient convaincus qu’être évangélisateur n’est pas une tâche qui regarde seulement les prêtres, les sœurs, les religieux, mais une tâche pour eux.

Un peu après, il y a eu un autre document fondamental: Christi fideles laïci qui dit: "La tâche d’être évangélisateur, c’est une tâche pour tous les chrétiens". Pour accomplir cette tâche, les chrétiens ont les sacrements de l’initiation chrétienne et les dons du Saint- Esprit. Pas un doctorat de théologie! Peut-être que le doctorat de théologie est un bon moyen pour évangéliser, mais Christi fideles laïci ne parle pas du doctorat de théologie. Sacrements de l’initiation chrétienne, dons du St Esprit, c’est touchant parce que la multitude disait: « Je ne suis pas prêt à être évangélisateur. » As-tu reçu le baptême? Oui. As-tu reçu la confirmation? Oui. Alors, si tu prends conscience de ton baptême et de la confirmation, tu peux et dois être évangélisateur. Si tu ne fais pas ton devoir d’être évangélisateur, tu n’es pas chrétien. Tu es chrétien parce que ton nom est écrit dans le livre, mais tu n’es pas chrétien selon l’enseignement de l’Église et de Jésus Christ. Doucement, les choses ont changé. Au cours d’une nuit de prière dans la chapelle, j’ai choisi 42 personnes parmi celles qui avaient participé à la catéchèse sur Evangelli nuntiandi. Habituellement, quand 60 personnes participaient au départ, à la fin il en restait 10-12. C’est normal. Mais, cette fois-là, les 42 sont restées jusqu’au bout parce que les laïcs ont un grand désir d’être évangélisateurs. Et c’est un manque que les laïcs ne puissent exprimer leur désir profond. Mea culpa comme prêtre !

Avec une petite allumette, on peut faire naître, un grand flambeau, une très grande flamme

Les laïcs m’ont dit: "C’est juste, nous devons être évangélisateurs, mais comment faire? Que pouvons-nous faire?" "Attendez un moment, j’ai une réponse!" Et la réponse était: les cellules paroissiales d’évangélisation. Ceux qui s’étaient préparés pendant les 6 semaines ont pu participer à 24 cellules provisoires. Nous sommes arrivés au mois de février et nous avons ouvert à la communauté la proposition de participer aux cellules, à ceux qui participaient normalement à la messe. Un petit feuillet sur lequel était écrit: je désire participer deux fois à une rencontre des cellules, nom, prénom, âge, adresse. Nous avons recueilli plus de 200 adhésions. Alors, nous avons invité l’évêque du diocèse de Milan, cet évêque de Novara, une très sainte personne qui a dit: "C’est le commencement d’une chose qui doit être un exemple pour l’Église entière." C’est fou comme moi! Les choses se sont mises en marche. Treize cellules sont nées. Tout de suite, une cellule s’est multipliée. Une cellule de jeunes s’est multipliée. Et, de mois en mois, nous sommes arrivés à la situation actuelle de 137 cellules. C’est bas, trop bas! 137, ce n’est rien! Mais le Seigneur a voulu me donner une nouvelle flamme à travers le Président du Conseil Pontifical pour les laïcs. Il s’agit de Mgr Rylko, archevêque. Je ne veux pas répéter l’histoire que j’ai relatée ce matin à beaucoup d’entre vous. C’est son initiative. Je n’ai rien fait et n’ai jamais pensé à demander une reconnaissance officielle. Jamais! Il m’a écouté quand j’ai parlé dans une assemblée générale du Conseil Pontifical pour les laïcs. Il m’a dit: "Viens me trouver" et il m’a proposé… Il ne m’a pas proposé, il m’a obligé – c’est différent -, il m’a obligé à faire la requête d’une reconnaissance officielle par l’Eglise. Et nous avons présenté une demande officielle que nous avons mise dans les mains de Mgr Rylko...  (1)


Note: La reconnaissance officielle des CPÉ par l’Église a eu lieu le 12 avril 2015, dimanche de la Miséricorde Divine. (2)

(1) 

Comment enflammer une paroisse ? Le témoignage de don ...

www.diocese-frejus-toulon.com › ... › Ce qu'en disent nos pasteurs

 

(2) 

Le Pape reconnaît définitivement les Cellules paroissiales d ...

sainturbain92.catholique.fr/grande-reunion-dinformation-et-de-formatio..