samedi 26 septembre 2015

Échos d'une session sur les Cellules Paroissiales d'Évangélisation


Échos d’une session sur les 
Cellules Paroissiales d’Évangélisation 


Bonjour à vous!  

Comme vous le savez, notre paroisse est engagée depuis le début de l’année (janvier 2015), dans un processus de revitalisation. Depuis des mois, plusieurs paroissiens sentent le besoin de donner davantage de vie à la paroisse. L’Esprit Saint nous a conduits depuis neuf fois, le temps d’une grossesse, vers un chemin d’évangélisation qui porte le nom de Cellules Paroissiales d’Évangélisation.

Ces jours-ci, les 24, 25, 25 et 27 septembre 2015, avait lieu à l’église Sainte-Élisabetth, dans le diocèse de Joliette, la session nationale annuelle des CPÉ (Cellules Paroissiales d’Évangélisation). Alors que je vous écris ces quelques lignes, cette session suit son cours. Je n’ai participé qu’aux deux premiers jours de la session, ayant aujourd’hui et demain de nombreux engagements en paroisse. Mais je me réjouis du fait que certains de mes paroissiens suivent toute la session. Nous étions douze membres de la paroisse, à suivre en tout ou en partie cette session.

Voici les échos qui montent de mon cœur, suite à cette expérience; car il s’agit bel et bien d’une expérience. C’est d’abord le lieu de la session qui m’a touché: l’église Sainte-Élisabeth, dans le diocèse de Joliette. Pour quelqu’un qui vient de Montréal, cet endroit semble un endroit perdu, au fond de nulle part. Je m’excuse auprès de mes nouveaux amis de Ste-Élisabeth, qui peuvent être froissés par la phrase précédente, mais vous verrez dans un instant que la remarque que je viens de faire, est plutôt à votre avantage.

Pour arriver au village de Ste-Élisabeth, nous traversons des kilomètres de champs de maïs. À l’approche du village, de très belles montagnes, à notre gauche, nous prépare déjà à élever notre cœur vers le haut, et à nous connecter sur le divin. Quand je réfléchis à cet emplacement, où s’est déroulée la session, je me dis que l’Évangile est toujours d’actualité et que le mode d’opération de Dieu au fil des âges, ne change pas. Dieu se plaît à choisir ce qu’il y a de plus petit, de plus simple et de plus humble, pour manifester sa gloire. N’a-t-on pas dit de l’endroit où le Fils de Dieu a vécu durant trente ans: « Est-ce que quelque chose de bon peut sortir de Nazareth? » (Jn 1, 46)

J’ai déjà écrit ceci sur mon blogue, et je le répète: le Seigneur fait bien les choses; il gouverne toutes choses avec sagesse et douceur. Cet après-midi, je vais célébrer la messe dominicale en paroisse. Or les lectures bibliques du présent dimanche, lectures qui seront proclamées aussi au terme de la session donnée à Joliette, parlent explicitement du premier pilier des CPÉ: l’Esprit Saint. Je doute fort que les organisateurs de la session sur les CPÉ, aient choisi les dates de la session, selon la Parole de Dieu qui serait proclamée à la clôture de la session. 

La première lecture de ce dimanche, est tirée du Livre des nombres, dans la Bible: Nombres 11, 25-29. On y voit Dieu prendre une part de l’Esprit Saint qui reposait sur Moïse, et Le « mettre » en soixante-dix anciens. Dès qu’ils reçurent l’Esprit Saint, tous ces gens se mirent à prophétiser. Or pour nous, gens du 21ème siècle, qu’est-ce que prophétiser, sinon annoncer Jésus Christ? Et la lecture se termine par ce souhait de Moïse: « Ah si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple, un peuple de prophètes. »

À Joliette, ces jours-ci, j’ai vu de mes yeux et entendu de mes oreilles, ce que pouvait être un peuple de prophètes. Toutes ces personnes simples, dynamiques et remplis de l’Esprit Saint, que j’ai vues témoigner et annoncer l’Évangile, m’ont bouleversé. J’ai alors compris pourquoi M. Luc Labrecque, le responsable des CPÉ au Canada, aime tant cette citation du prophète Isaïe: « Le plus petit deviendra un millier, le plus chétif, une nation puissante. Moi, le Seigneur, je hâterai cela au temps voulu » (Is 60, 22)

Mon expérience des CPÉ à Joliette, m’a fait prendre conscience que si nous ne nous lançons pas davantage dans le processus d’évangélisation, c’est parce que nous ne sommes pas assez petits, pas assez humbles, pas assez confiants. Nous nous jugeons supérieurs aux autres, et cela justifie presque notre inaction. Nous avons peur de faire rire de nous, alors nous n’osons pas évangéliser. Nous ne sommes pas assez petits, pas assez humbles.

Les lumières que j’ai reçues ces jours-ci, me font encore plus apprécier le fait que nous ayons dédié notre chapelle d’adoration eucharistique à la « petite Thérèse, à Thérèse de l’Enfant-Jésus. Que Thérèse nous obtienne la grâce de nous reconnaître tout petits.

En terminant, je désire citer saint Bonaventure qui se pose la question suivante: « Sur qui vient l’Esprit-Saint? » Et il répond: « Il vient où Il est aimé, où Il est invité et où Il est attendu. » (Sermon pour le deuxième dimanche de Pâques). Je sais que Jésus nous a dit que l’Esprit Saint souffle où Il veut (Jn 3, 8); mais à Joliette, j’ai rencontré des membres des CPÉ qui aiment l’Esprit Saint, qui l’invitent, l’attendent    et le reçoivent en abondance.

Complément:

À la fin du mois de mai dernier, j'ai invité monsieur Richard Vidal, auteur-compositeur-interprète Québécois, à venir donner un récital en notre paroisse. Le chant qui m'a le plus ému durant cette soirée, s'intitule: " L'Autre Visage ". Les paroles qui m'ont le plus touché dans ce chant, se trouvent dans le refrain où il est dit: " HEUREUX LES PAUVRES! DEBOUT LES PAUVRES! CAR LE ROYAUME EST EN VOS MAINS ". J'étais ému en entendant ces paroles, mais je ne les comprenais pas vraiment. Le " deuxième commandement ", " Debout les pauvres ", me semblait interpellant, mais j'avais beaucoup de difficulté à l'interpréter. Que voulait dire monsieur Vidal en donnant pour ainsi dire, cet ordre aux pauvres: l'ordre de se lever. Eh bien, en fin de semaine, à Joliette, j'ai compris ces paroles prophétiques du chant. Oui, les pauvres, les pauvres de cœur et les pauvres tout court, sont invités à se lever et à remplir leur rôle de prophètes car, comme le dit si bien ce chant: " Le Royaume est dans leurs mains ". Cela est tout à fait révolutionnaire et évangélique. Non pas révolutionnaire à la manière de Che Guevara, mais révolutionnaire à la manière de Jésus. Les pauvres doivent se lever, être prophètes, car ce sont eux qui nous enseignent le chemin qui conduit au ciel. Cette révolution ne concerne pas tellement le bien-être terrestre; cette révolution concerne surtout notre vie éternelle.

La fin de semaine que je viens de vivre à Joliette me permet aussi de mieux comprendre le blogue que j'ai intitulé: " Quelle est ta "béatitude" ? " (pour lire ce blogue, veuillez cliquer sur les mots suivants: Quelle est ta " béatitude "?). Remercions le Seigneur de nous instruire peu à peu sur nous-mêmes et sur le monde.  

                                            






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