lundi 5 janvier 2015

"Le miracle de l'unité des chrétiens est déjà commencé " - Pape François

« Le miracle de l’unité des chrétiens
est déjà commencé »  - Pape François

L'évêque anglican Tony Palmer et le pape François

Notre cher pape François prêche la Bonne Nouvelle surtout par ses actions et ses gestes. C’est ce que l’on dit souvent de lui. Voilà une belle façon de décrire l’apostolat du pape. Notre pape actuel n’est pas ce qu'on appelle communément un « théologien »; il est essentiellement un « pasteur ». Jésus a dit : « Ce que vous aurez dit à l'oreille dans les chambres sera prêché sur les toits » (Lc 12, 3). Alors la gloire qui revient à chacun, lui sera donnée. Nous connaissons assez bien les gestes que le pape François pose publiquement. Mais les merveilles qu’il opère dans le secret, nous parviennent par bribes; elles n’en sont que plus édifiantes.

Nous allons bientôt vivre la grande semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier. Cette semaine extraordinaire, que l’on vit à chaque début d’année, montre à elle seule l’importance que l’Église catholique accorde à l’unité des chrétiens. Que tous les chrétiens soient UN, voilà le plus cher désir de Jésus, exprimé dans sa « prière sacerdotale », au terme du dernier repas qu’Il a pris avec ses apôtres (Jn 17, 21).

Quelques jours après le Noël 2013, le pape a fait un appel téléphonique à l’évêque anglican Tony Palmer, lui demandant s’il pensait venir à Rome bientôt car il désirait le rencontrer. Tony Palmer et le cardinal Jose Mario Bergoglio, se connaissaient déjà à l'époque où Mgr Bergoglio était archevêque de Buenos Aires. Voici comment l'auteur Austen Ivereigh, (auteur du livre The Great Reformer, consacré au pape François)  décrit M. Tony Palmer:

Palmer, un sud-africain décontracté, jovial, au parler clair, dans la petite cinquantaine, avec un penchant pour les vêtements ecclésiastiques excentriques, n'avait ni l'air ni le langage d'un évêque anglican classique. Quand je l'ai rencontré en mai, à un café de Bath, près de l'endroit où il vivait avec sa famille, il m'a expliqué qu'il avait été ordonné par la Communion of Evangelical Episcopal Churches (CEEC), dont l'évêque-président est en Floride.

La CEEC, formée dans les années 90, est anglicane. Pourtant, contrairement à l'Église épiscopale des États-Unis, elle ne fait pas partie de la Communion anglicane fidèle à l'archevêque de Canterbury. Ses dirigeants se considèrent comme faisant partie d'un mouvement «convergent», cherchant à combiner le christianisme évangélique avec la liturgie et les sacrements typiques du catholicisme. Cette convergence, m'a dit Palmer, «est un précurseur de la pleine unité entre les Églises protestantes et catholiques». (Tiré du texte de Austen Ivereigh sur le site internet suivant: L'oecuménisme selon François (2) - benoit-et-moi).

Monsieur Kenneth Copeland est un prédicateur évangéliste américain. Le 21 janvier 2014, M. Copeland a invité M. Tony Palmer à prendre la parole devant les membres de son organisation réunis au Texas. Ce moment a été filmé par la caméra et vous pouvez le voir à la cinquième minute et trentième seconde (5:30) de la vidéo mise ci-dessous et intitulée: Le miracle de l’unité a déjà commencé. À cette occasion, M. Palmer a relaté la conversation téléphonique qu'il avait eue récemment avec le pape François et la rencontre qui s'ensuivit entre les deux hommes. La description de l’appel téléphonique du pape François à M. Palmer, se trouve à la sixième minute et treizième seconde (6:13) de la vidéo. Voici les mots mêmes de M. Palmer, que j'ai copiés de la vidéo:  

Tony Palmer: J’ai reçu un appel téléphonique juste après Noël, alors que je me détendais avec mon fils, en regardant la télé. J’attrape mon portable et je réponds: « Oui, Tony Palmer à l’appareil ». J’entends: « Hello, ici le pape François ». Je croyais que c’était un de mes amis. Il devait m’observer par la fenêtre. Je dis: « Père Mario! » Il répond: « Oui ». Alors je cours à l’étage, dans mon bureau, qui était calme et lui dit: «Tu m’appelles pourquoi?» Il me dit: «Quand viens-tu à Rome, prochainement?» Je lui réponds : « Je serai à Rome dans deux semaines. Il faut que je visite une de mes paroisses. » Il me dit: « Est-ce que tu peux venir me voir? » (rires) Alors je lui dis: « Je peux le 13 ». Il me répond: « Non, je suis pris. » Je n’invente pas; ça s’est passé comme ça. Ma femme Émi (Émiliana) était derrière la porte à écouter la conversation. Je dis: « Je peux le 14. Je peux rester un jour de plus à Rome. » Il  me répond: « Je vais chercher mon agenda. » « J’ai entendu reposer le combiné sur la table, les bruits de pas, le retour, et il me dit: « Mon cher Tony, le 14 me va; je suis libre. Quelle heure? » Je réponds: « Tu es le pape, et tu me demandes à quelle heure? » Il dit : « Oui, quelle heure t’arrange? » Je pensais, 10 hres, comme ça je peux éviter les encombrements terribles à Rome. Je dis : « Dix heures ». Il me répond : « Entendu pour 10 hres. » Alors je lui dis : « Pape François, je ne peux pas croire que tu m’appelles. Honnêtement, je ne sais pas comment réagir. » Il me répond : « Qu’est-ce que tu veux dire? » Je dis : « Tu es le pape de l’Église universelle, 1,2 milliards de fidèles, et je suis juste un membre ordinaire du clergé, qui fait son bouleau pour le Royaume. » Il me dit : « Tony, nous partageons l’Alliance, nous sommes frères. Rien ne changera notre amitié. Je te bénis. »  Pourquoi est-ce un moment historique? Parce qu'en 1999, l’Église apostolique romaine et l’Église protestante luthérienne, ont signé un accord mettant fin à la protestation. »

À la 10ème minute et 53ème seconde (10:53), M. Tony Palmer introduit la vidéo qu’il a filmée quelques jours plus tôt (le 14 janvier) alors qu’il était à Rome. Voici comment M. Austen Ivereigh, sur le site internet cité ci-dessus, décrit la rencontre qui a eu lieu à Rome le 14 janvier 2014:

Le 14 Janvier, Palmer passa la matinée avec François dans la résidence du Vatican où il vit actuellement, la Domus Santa Marta. Palmer lui dit que la semaine suivante, il s'adresserait à 3000 évangéliques, devant la conférence des leaders internationaux du Kenneth Copeland Ministries, à Fort Worth, au Texas: voudrait-il envoyer un mot de salutation? « Faisons une vidéo », répondit François. «Vous voulez que je sorte mon iPhone et que je vous enregistre? », demanda Palmer, surpris. «Oui, exactement», répondit le pape. (Tiré du site internet suivant: L'oecuménisme selon François (2) - benoit-et-moi).

Voici comment M. Palmer a introduit la vidéo: «C’est un moment historique. C’est un moment d’histoire, que d’avoir un pape qui nous reconnaisse comme frères et sœurs; qui nous parle comme à des frères et sœurs. Il nous envoie un message. Et vous allez voir le contenu du message.» Ce message commence à la onzième minute et quatorzième seconde (11:14). Je vous encourage à regarder la vidéo et à écouter la traduction en français du message du pape. Il vaut la peine d’entendre le pape parler « le langage du cœur », selon sa propre expression. Si vous ne pouvez pas visionner la vidéo, vous pourrez lire ci-dessous, le texte de son message.   


  1. Le miracle de l'unité a déjà commencé Film Net for God juin ...

    www.youtube.com/watch?v=h-8LAUtS3Uo
    14 sept. 2014 - Ajouté par Guy François Olinga
    Le miracle de l'unité a déjà commencé Film Net for God juin 2014 ... du Chemin Neuf via le réseau de international prière « Net for God ».
  2. Voici le texte du message du pape, tel que traduit par l’agence Zenit: (personnellement, je considère que ce texte n'est pas tout à fait conforme à la vidéo, mais il en donne l'essentiel)
  3. Rome, 25 février 2014 (Zenit.org) Anne Kurian 
  4. « Échangeons cette étreinte spirituelle et laissons le Seigneur finir l’œuvre qu’il a commencée... car le miracle de l’unité a commencé », affirme le pape François dans une vidéo-message pour le rassemblement d'une communauté anglicane au Texas.
    « Chers frères et soeurs, excusez-moi parce que je parle en italien et non pas en anglais. En réalité je ne parlerai ni en italien, ni en anglais mais ‘avec le langage du coeur’ » : c'est avec ces paroles, prononcées en anglais, que le pape introduit un discours informel de sept minutes, improvisé et filmé artisanalement sur un… téléphone portable !
    Le pape a en effet été filmé par l’évêque anglican Tony Palmer, membre de la Communion des Églises anglicanes épiscopaliennes (CEEC), qu’il appelle « son ami » – connu à Buenos Aires – et qu’il a rencontré le 14 janvier dernier au Vatican.  
  5. Le message vidéo a été diffusé le 20 février au cours du rassemblement du groupe anglican charismatique «Kenneth Copeland Ministries» (ici, il y a erreur: le message a été livré le 21 janvier 2014et publié sur la plate-forme de vidéos Youtube.
  6. Le pape y parle d’abondance de cœur, « comme un frère », avec « le langage du cœur, simple et authentique », un langage qui a « une grammaire spéciale », dotée de « deux règles », explique-t-il : « Aime Dieu par-dessus tout et aime l’autre parce qu’il est ton frère et ta sœur. » 
    Avec ces deux règles, le chrétien « avance », ajoute le pape qui adresse aux participants un « salut joyeux et nostalgique ».
    Un salut joyeux, précise-t-il, parce que « cela me donne de la joie que vous soyez réunis pour louer Jésus-Christ, l’unique Seigneur, pour prier le Père et recevoir l’Esprit », c’est un signe que « le Seigneur travaille dans le monde entier ».
    Mais, poursuit le pape, tout comme les familles humaines qui sont parfois divisées, les chrétiens sont « un peu, permettez-moi ce mot, ‘séparés’ », à cause des « péchés » et des « malentendus de l’histoire ».
    Sur cette « longue route de péché communautaire », le pape estime que la faute revient « à tous », car tous les chrétiens sont « pécheurs » et « un seul est Juste: le Seigneur ».
    La « nostalgie » pousse à désirer que « cette séparation finisse et que soit donnée la communion » : le pape exprime la nostalgie de « cette étreinte », dont parle la Bible, « quand les frères de Joseph, affamés, sont allés en Egypte pour pouvoir manger » et « ont trouvé quelque chose de plus que de la nourriture : ils ont trouvé leur frère ».
    Tout comme la famille de Joseph « avait de l’argent, mais ne pouvait se nourrir d’argent », ainsi les chrétiens ont « tous de l’argent, l’argent de la culture, de [leur] histoire et de [leurs] traditions religieuses », mais ils doivent « se retrouver comme frères et pleurer ensemble comme Joseph »: « les larmes de l’amour sont des larmes qui unissent ».
    Le pape invite à « faire grandir la nostalgie » afin qu’elle « nous pousse à nous trouver, à nous embrasser et à louer Jésus Christ, comme unique Seigneur de l’histoire »: « Avançons, nous sommes frères… échangeons cette étreinte spirituelle et laissons le Seigneur finir l’œuvre qu’il a commencée, car c’est un miracle: le miracle de l’unité est déjà commencé ».
    Citant « Les fiancés » de l'écrivain italien Alessandro Manzoni, le pape ajoute: "Je n’ai jamais vu le Seigneur commencer un miracle sans le finir bien". Il finira bien ce miracle de l'unité. (1)
    Il remercie les participants de leur écoute et de l’avoir « laissé parler le langage du cœur » et il demande leur prière: « Je prie pour vous, je le ferai, mais j’ai besoin de vos prières. Prions le Seigneur afin qu’il nous unisse tous. »
    « Je vous demande de me bénir et je vous bénis, de frère à frère. Je vous embrasse, merci », conclut le pape.
    (25 février 2014) © Innovative Media Inc.

    (1)  Dans la vidéo, le pape s’exprime un peu différemment de ce qui est rapporté ici par l’agence Zenit. Le pape dit ceci: « Dans un roman du célèbre écrivain Manzoni, un homme simple du peuple dit la chose suivante: « Je n’ai jamais vu le Seigneur commencer un miracle, qu’Il n’ait pas bien achevé » (Alessandro Manzoni, I promessi sposi, chapitre 24: « non ho mai trovato che il Signore abbia cominciato un miracolo senza finirlo bene »). Lui, achèvera bien ce miracle de l’unité 
  7. Comme il fait bon de voir le pape citer un roman pour manifester une vérité qu'il juge universelle! C'est bien le signe évident que l'on peut retrouver en tout lieu les plus grandes vérités. 
  8. Les événements mentionnés ci-haut, se sont passés en plein mois de janvier, l'an dernier, quelques jours seulement avant la grande semaine annuelle de prière pour l'unité des chrétiens. Comment ne pas penser que le pape ait fait ces démarches, précisément pour honorer cette semaine qui est d'une importance capitale pour l'avenir de l'Église. 
  9. M. Tony Palmer est malheureusement décédé le 20 juillet dernier, alors que sa motocyclette a été happée par une automobile, sur une petite route de campagne dans le sud de l'Angleterre, laissant dans le deuil son épouse et ses deux enfants.

    « Le Pape François a envoyé un message, qui a été lu par Émiliana Palmer en larmes. Il y disait que lui et Palmer étaient des amis proches, comme père et fils, «Plusieurs fois, nous avons prié dans le même Esprit». Il a salué Palmer comme un homme courageux, passionné et au coeur pur, plein d'amour envers Jésus, qui a laissé un précieux héritage dans sa passion pour l’unité des chrétiens.

    François a créé la forte impression que le travail qu'il avait commencé avec Palmer allait se poursuivre.
      
    «Nous devons être encouragés par son zèle», a déclaré le pape.
     
    (Tiré du texte de Austen Ivereigh sur le site internet suivant: L'oecuménisme selon François (2) - benoit-et-moi).






1 commentaire:

  1. Je crois que l'unité des Chrétiens est possible et le pape François fait certes du bon travail.
    Pierre Boult

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