samedi 10 mai 2014

Jésus: " Je suis la porte " (Jn 10, 9)

Jésus : « Je suis la porte » (Jn 10, 9)
 Je suis la porte - Diocèse de Cayenne

Nous sommes déjà parvenus au quatrième dimanche de Pâques. Le quatrième dimanche de Pâques est le dimanche du Bon Pasteur. À chaque année, il en est ainsi. Tous les ans, en ce dimanche, nous entendons une partie du chapitre 10 de saint Jean. L’évangile de cette année, nous présente une phrase de Jésus qui m’a toujours intrigué, et que je n’ai jamais vraiment comprise. Ce n’est que cette année que cette phrase prend pour moi tout son sens. Jésus dit : « Moi, je suis la porte. » Dorénavant, j’espère que lorsque j’entrerai chez nous, dans la maison où j’habite, je penserai souvent au fait que Jésus est la porte. Quand je franchirai la porte de mon domicile, je demanderai à Jésus de la franchir avec moi, pour que ce lieu qui est le lieu par excellence de mon intimité, soit toujours sous sa protection; sous la protection du Bon Pasteur. Car les loups peuvent parfois s’infiltrer dans la bergerie. À preuve : cette petite histoire qui circule sur l’internet :

L'étranger 

Quelques années avant ma naissance, mon père connut un étranger 
récemment arrivé dans notre village.
Depuis le début, mon père fut subjugué par ce personnage, si bien que
nous en arrivâmes à l'inviter à demeurer chez nous.

L'étranger accepta et depuis lors il fit partie de la famille.
Moi je grandissais, je n'ai jamais demandé d'où il venait, tout me
paraissait évident. Mes parents étaient enseignants : ma maman m'apprit ce qu'était le bien
et ce qu'était le mal et mon père m'apprit l'obéissance.

Mais l'étranger c'était un conteur, un enjôleur. Il nous maintenait pendant des heures,
fascinés par ses histoires mystérieuses ou rigolotes.
Il avait la réponse à tout ce qui concernait la politique, l'histoire ou les sciences. 
Il connaissait tout du passé, du présent, il aurait presque pu parler du futur !
Il fit même assister ma famille à une partie de football pour la première fois.
Il me faisait rire et il me faisait pleurer.

L'étranger n'arrêtait jamais de parler, ça ne dérangeait pas ma Maman.
Parfois elle se levait, sans prévenir, pendant que  nous continuions à boire ses paroles.
Je pense qu'en réalité, elle partait à la cuisine pour avoir un peu de tranquillité. 
(Maintenant je me demande si elle n'espérait pas avec impatience qu'il s'en aille) 
Mon père avait ses convictions morales, mais l'étranger ne semblait pas en être concerné.
Les blasphèmes, les mauvaises paroles, par exemple, personne chez nous, ni voisins, ni amis, 
s'y seraient permis. Ce n'était pas le cas de l'étranger qui se permettait tout, offusquant mon père 
et faisant rougir ma maman.

Mon père nous avait totalement interdit l'alcool.
Lui, l'étranger il nous incitait à en boire souvent.
Il nous affirmait que les cigarettes étaient fraîches et inoffensives,
et que pipes et cigares faisaient distingué. Il parlait librement (peut-être trop) du sexe.
Ses commentaires étaient évidents, suggestifs, et souvent dévergondés.

Maintenant je sais que mes relations ont été grandement influencées
par cet étranger pendant mon adolescence.
Nous le critiquions, il ne faisait aucun cas de la valeur de mes
parents, et malgré cela, il était toujours là !

Cinquante ans sont passés depuis notre départ du foyer paternel.
Et depuis lors beaucoup de choses ont changé: nous n'avons plus cette
fascination. Il n'empêche que, si vous pouviez pénétrer chez mes parents, vous le
retrouveriez quand même dans un coin, attendant que quelqu'un vienne écouter ses
parlottes ou lui consacrer son temps libre....

Voulez-vous connaître son nom?
Nous, nous l'appelons ....... Téléviseur !

Cette histoire, tellement bien racontée, donne à réfléchir n’est-ce pas? Depuis ce temps, d’autres intrus ont franchi le seuil de notre domicile et de notre intimité: internet, téléphones intelligents, etc. Quand nous franchissons la porte de notre domicile, demandons à Jésus de la franchir avec nous et d’être notre Pasteur et notre guide, dans notre « chez nous ».

Demandons aussi à Jésus, et à plus forte raison, d’être notre guide et notre Pasteur, lorsque nous franchissons la porte de notre domicile, pour rejoindre le monde extérieur. Que Jésus marche devant nous et soit notre guide et notre protecteur : « Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus » (Jn 10, 3-4). 

En acceptant et en décidant que Jésus soit la Porte, nous pourrons entrer et sortir en toute sécurité. Bien sûr, avant d'être la porte de notre domicile, Jésus est la porte de notre coeur.  

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