samedi 11 janvier 2014

Le Baptême de Jésus

Le Baptême de Jésus

Nous sommes entrés dans la fête du Baptême de Jésus, qui clôt le temps de Noël. Aux premiers vêpres (et aussi lors de la deuxième lecture de la messe de demain), nous avons entendu ou lu comme Parole de Dieu, le texte suivant des Actes des Apôtres :

« Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. » (Ac 10, 37-38)

En lisant ce texte, le magnifique monologue de l’abbé Denis Veilleux, intitulé « Marie au soir du Jeudi Saint », m’est venu à l’esprit. Dans ce monologue, Marie, le soir du Jeudi Saint, se remémore sa vie passée avec Jésus. Vers le milieu du texte, la Vierge dit ceci :

« Un événement survint pour nous; il venait du ciel. Notre cousin Jean, prêchait au désert la conversion du peuple, en donnant le baptême dans le Jourdain. C’est à partir de cet événement que tout s’est animé. Jésus est parti, seul. Moi, j’étais dans une telle paix, un tel bonheur. Et tout le reste a si vite défilé.     …   Oui, partout où Il passe, il change quelque chose. Son amour, sa bonté. »

Ce monologue a été mis en film par mon bon ami Jean Lortie qui est le directeur de ECDQ.tv (portail médias du l’Église Catholique de Québec). J’ai déjà mis cette vidéo sur mon blogue, en date du 20 novembre 2012; mais je suis heureux de vous la présenter à nouveau, alors que nous célébrons le Baptême du Seigneur et que nous nous apprêtons à méditer sa vie publique jusqu’à une nouvelle montée vers Pâques. 


Pour voir la vidéo, veuillez cliquer sur le lien suivant:

https://www.youtube.com/watch?v=XMs3MA-jtTA&feature=player_embedded

 


Marie au soir du Jeudi Saint
Monologue illustrant l'état d'âme de Marie le soir du Jeudi saint. Production: l'Institut Apostolique Renaissance en 1987 Comédienne: Manon Perreault Réalisation: Jean Lortie Texte: Abbé Denis Veilleux
Ajoutée le 2012-11-14



Une bonne amie à moi, nommée Quyen, une « boat people », souffre de schizophrénie. Elle est venue me rendre visite dernièrement. Devant m’absenter quelques instants, je l’ai laissée seule dans la maison. À mon retour, elle m’a dit qu’elle a profité de ce temps pour aller prier dans notre chapelle. Et elle me dit : « Guy, veux-tu savoir quelle a été la prière que j’ai faite à Dieu? » Bien sûr, je lui ai répondu : « Oui ». Et elle me dit : « J’ai dit au Seigneur à quel point je suis heureuse. Je suis tellement chanceuse d’être chrétienne et chrétienne catholique. Quelle grâce! Tellement peu de gens ont cette chance en ce monde! »

Quyen a bien raison. Plusieurs saints ont dit que leur plus grande fierté, c’est d’être chrétiens. Je suis tellement d’accord. Ma plus grande fierté, c’est d’être chrétien. Il y a quatre jours, notre bon pape François nous a donné un devoir. Le voici : 

« Un grand nombre d’entre nous n’ont pas le moindre souvenir de la célébration de ce sacrement, et cela est normal, si nous avons été baptisés peu après notre naissance. J’ai posé cette question deux ou trois fois, ici, sur la place : que celui d’entre vous qui connaît la date de son baptême lève la main. Il est important de connaître le jour où j’ai été plongé précisément dans ce courant de salut de Jésus. Et je me permets de vous donner un conseil. Mais, plus qu’un conseil, un devoir pour aujourd’hui. Aujourd’hui, à la maison, cherchez, demandez la date de votre baptême et ainsi vous connaîtrez bien le si beau jour du baptême. Connaître la date de notre baptême signifie connaître une date heureuse. Mais le risque de ne pas la savoir est de perdre conscience du souvenir de ce que le Seigneur a fait en nous, la mémoire du don que nous avons reçu. Alors nous finissons par le considérer seulement comme un événement qui a eu lieu dans le passé — même pas par notre volonté, mais par celle de nos parents —, et qui pour cette raison n’a plus aucune incidence sur le présent. Nous devons réveiller la mémoire de notre baptême. En revanche, nous sommes appelés à vivre notre baptême chaque jour, comme la réalité actuelle de notre existence. Si nous réussissons à suivre Jésus et à rester dans l’Église, malgré nos limites, et avec nos fragilités et nos péchés, c’est précisément à cause du sacrement dans lequel nous sommes devenus de nouvelles créatures et nous avons été revêtus du Christ. C’est en vertu du baptême, en effet, que, libérés du péché originel, nous sommes greffés dans la relation de Jésus avec Dieu le Père; que nous sommes porteurs d’une espérance nouvelle, car le baptême nous donne cette espérance nouvelle : l’espérance d’aller sur la route du salut, toute la vie. Et cette espérance, rien ni personne ne peut l’éteindre, car l’espérance ne déçoit pas. Rappelez-vous : l’espérance dans le Seigneur ne déçoit jamais. C’est grâce au baptême que nous sommes capables de pardonner et d’aimer aussi ceux qui nous offensent et nous font du mal ; que nous réussissons à reconnaître chez les derniers et chez les pauvres la face du Seigneur qui nous rend visite et se fait proche. Le baptême nous aide à reconnaître sur le visage des personnes dans le besoin, chez ceux qui souffrent, également de notre prochain, la face de Jésus. Tout cela est possible grâce à la force du baptême !

Un dernier élément qui est important. Et je pose la question : une personne peut-elle se baptiser elle-même ? Personne ne peut se baptiser tout seul ! Personne. Nous pouvons le demander, le désirer, mais nous avons toujours besoin de quelqu’un qui nous confère ce sacrement au nom du Seigneur. Car le baptême est un don qui est accordé dans un contexte de sollicitude et de partage fraternel. Toujours dans l’histoire, l’un baptise l’autre, l’autre, l’autre... C’est une chaîne. Une chaîne de grâce. Mais je ne peux pas me baptiser tout seul : je dois demander le baptême à un autre. C’est un acte de fraternité, un acte de filiation à l’Église. Dans sa célébration du baptême, nous pouvons reconnaître les traits les plus authentiques de l’Église, qui comme une mère continue à engendrer de nouveaux enfants en Christ, dans la fécondité du Saint-Esprit.

Demandons alors de tout cœur au Seigneur de pouvoir toujours faire davantage l’expérience, dans la vie de chaque jour, de cette grâce que nous avons reçue avec le baptême. En nous rencontrant, nos frères peuvent rencontrer de véritable fils de Dieu, de véritables frères et sœurs de Jésus Christ, de véritables membres de l’Église. Et n’oubliez pas le devoir d’aujourd’hui : chercher, demander la date de votre baptême. Comme je connais la date de ma naissance, je dois aussi connaître la date de mon baptême, car c’est un jour de fête. » (Pape François, audience générale du 8 janvier 2014)

1 commentaire:

  1. Comme c'est beau ce monologue/prière de Marie. On ne se lasse pas de l'écouter !

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