lundi 29 juillet 2013

La joie complète

La joie complète

Jésus veut que nous ayons la plénitude de la joie, la joie complète. C’est surtout lors du dernier repas pris avec ses disciples, que Jésus nous a parlé clairement de la joie qui l’habite et qu’Il désire voir demeurer en nous. On ne peut, par conséquent, que faire un lien direct entre la joie et l’eucharistie.

Lors du dernier repas que Jésus a pris avec ses apôtres, Il leur dit : « Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. » (Jn 15, 9-11)

Le discours d’adieu de Jésus à la dernière Cène, est vraiment magnifique. On peut le lire aux chapitres 13 à 17 de saint Jean. Cette soirée passée avec Jésus a été inoubliable pour ses apôtres. Mais le comble de l’émotion a dû être vécu lorsque Jésus, à la fin de la soirée, s’est mis à prier son Père devant les yeux éblouis et probablement remplis de larmes de ses apôtres. La prière que Jésus a faite à ce moment-là, est appelée : prière sacerdotale. De toutes les prières que Jésus a faites dans l’évangile, c’est celle-là qui est la plus impressionnante. Jésus reprend dans sa prière certains des thèmes qu’Il a abordés dans son discours d’adieu et en fait l’objet de sa prière au Père. Jésus va prier pour que chacun de nous, ses disciples, conserve la foi en Lui et en son Père. Pour cela, Il nous a promis l’Esprit Saint. Jésus va aussi prier son Père pour notre joie : « Mais maintenant je viens vers toi et je parle ainsi dans le monde, afin qu’ils aient en eux-mêmes ma joie complète. » (Jn 17, 13)

La question que nous devons nous poser est la suivante : comment obtenir cette joie complète pour laquelle Jésus a prié? Déjà, dans une des citations ci-dessus, Jésus nous donne un de ces moyens : nous aurons la joie complète si nous observons les commandements de Jésus. Or, en lisant la dernière édition de la Revue Sainte Rita (revue de juillet - août 2013) qui est produite par mes confrères Oblats de la Vierge Marie à Nice, j’ai été ébloui par un autre passage des Saintes Écritures qui nous présente un autre moyen d’atteindre la joie complète dont parle Jésus. Jamais auparavant je n’avais compris ce passage de la Bible comme je le comprends maintenant. Merci à Alain mon confrère, d’avoir mis dans la revue, un texte de Benoît XVI qui a été une révélation pour moi. Le pape Benoît XVI nous montre que saint Jean, dans sa première lettre, nous indique un autre moyen d’accéder à la joie complète. Ce moyen, c’est l’apostolat; c’est l’annonce de Jésus ressuscité au plus grand nombre de personnes possible :

« Chers amis, pour terminer, je voudrais vous exhorter à être missionnaires de la joie. On ne peut pas être heureux si les autres ne le sont pas : la joie doit donc être partagée. Allez dire aux autres jeunes votre joie d’avoir trouvé ce trésor qui est Jésus lui-même. Nous ne pouvons pas garder pour nous la joie de la foi : pour qu’elle puisse demeurer en nous, nous devons la transmettre. Saint Jean l’affirme : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous    Tout ceci nous vous l’écrivons pour que notre joie soit complète » (1 Jn 1, 3-4)  (Benoît XVI, Message à l’occasion de la XXVIIème journée mondiale de la jeunesse, 15 mars 2012. Tout ce message du pape porte sur la joie. Quiconque est attiré par la joie chrétienne, devrait lire ce magnifique message qui est un commentaire de la phrase de saint Paul aux Philippiens : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur » (Ph 4, 4)  

samedi 27 juillet 2013

Le pape François: essentiellement un " pasteur "

Le pape François: essentiellement un « pasteur »
 

Nous réalisons de plus en plus, je pense, le cadeau que nous a fait l’Esprit Saint,  en nous donnant le pape François. Dieu nous a donné le pape qu’il nous fallait en ces temps où nombreux sont ceux et celles qui désertent la foi de leurs ancêtres. Dieu nous a donné un pasteur. Car le pape François est essentiellement cela : un pasteur. Il ne cesse de nous demander de sortir des sentiers battus, de nous mêler aux gens, de sortir dans les rues à la rencontre des enfants de Dieu.

Le pape ne se qualifie presque jamais de « pape ». Il emploie toujours, ou presque, le titre d’évêque de Rome. Or qu’est-ce qu’on demande surtout à un évêque de nos jours? On lui demande surtout d’être un pasteur. Ces jours-ci, mes yeux se sont portés sur la croix pectorale que porte le pape. Je l’ai trouvée étrange et originale. Sur les photos du pape, on ne la voit presque jamais en gros plan. J’ai cherché à agrandir une photo de cette croix qui m’intriguait. Je notais qu’on ne voyait pas le crucifié sur la croix; mais que voyait-on? Une fois agrandie, j’ai aperçu très clairement que sur la croix pectorale (la même qu’il avait en tant qu’évêque de Bueno Aires) du pape, est représenté Jésus le Bon Pasteur, portant une brebis sur ses épaules, au milieu de nombreuses autres brebis; cette brebis que le Pasteur est allé chercher loin du troupeau, pour lui sauver la vie, et qu’Il ramène au bercail. Voici cette photo agrandie.

 
Et voici un texte trouvé sur internet :

«Un conclave est imprévisible», reconnaît Philippe Barbarin, le cardinal-archevêque de Lyon. Visiblement, les cardinaux français eux-mêmes ne s’y attendaient pas. «Nous avons compris quand nous avons vu augmenter le nombre de voix qui se portaient sur lui», raconte André Vingt-Trois. Pourquoi Bergoglio ? «Nous voulions un pasteur», disent, en chœur, les électeurs français du pape. Son style tranche avec celui de son prédécesseur. Digne de son nom de pape, Jorge Mario Bergoglio a affiché, d’entrée de jeu l’humilité, une forme de pauvreté et de la rigueur. Dans la chapelle Sixtine, le pape François a refusé la croix pectorale (en or) qu’on voulait lui passer autour du cou, gardant celle, en métal, qu’il porte habituellement. (Tiré du journal Libération, article de Bernadette Sauvaget, 14 mars 2013)

vendredi 26 juillet 2013

Le pape aux jeunes Argentins: " Mettez une belle pagaille "

Le pape aux jeunes Argentins : « Mettez une belle pagaille »

Le Pape François a rencontré des jeunes Argentins (30000 environ) à la cathédrale Saint-Sébastien de Rio de Janeiro au Brésil, jeudi le 25 juillet 2013. Ce fut un moment fort de son voyage au Brésil. Lors de cette rencontre, le pape a laissé parler son cœur et a abordé des thèmes qui lui sont chers. Il a invité les jeunes à mettre une belle pagaille dans notre monde d'aujourd'hui qui a perdu les véritables repères. Puissions-nous entendre cet urgent appel à une saine révolution : la révolution des mœurs selon l’Évangile de Jésus Christ.

Paroles du pape François improvisées en espagnol :

" Merci, merci d'être ici aujourd'hui, d'être venus. Merci à ceux qui sont dedans, et je vous remercie beaucoup ceux qui sont dehors, les trente mille qui, me dit-on, sont dehors, d'ici je les salue! Ils sont sous la pluie. Merci pour ce geste, de vous être approchés, merci d'être venus à la Journée Mondiale de la Jeunesse.

J'ai suggéré à M. Gasbarri qui gère, qui organise le voyage, [de voir] s'il y avait un peu d'espace pour vous rencontrer, et à midi, il avait tout organisé. Donc, je tiens également à remercier publiquement M. Gasbarri, pour ce qu'il a réussi aujourd'hui.
J'aimerais vous dire une chose. Qu'est-ce que j'attends comme conséquence de la Journée mondiale de la jeunesse? J'espère de la pagaille! Va-t-il y avoir de la pagaille ici? Oui! Est-ce qu'ici à Rio il va y avoir de la pagaille? Oui! Mais je veux de la pagaille dans les diocèses! Je veux que vous alliez à l'extérieur! Je veux que l'Église sorte dans les rues! Je veux que nous nous gardions de tout ce qui est mondanité, installation, de tout confort, de tout cléricalisme, de toute fermeture sur nous-mêmes. Les paroisses, les écoles, les institutions, sont appelés à sortir! S'ils ne sortent pas, ils deviennent une ONG (Organisation non gouvernementale) et l'Église ne peut pas être une ONG.

Que les évêques et les curés me pardonnent, si ensuite quelqu'un met la pagaille, mais c'est un conseil… merci pour ce que vous pouvez faire. Regardez, je pense qu'en ce moment, cette civilisation mondiale est allée trop loin, est allée trop loin! Parce que le culte fait au dieu de l'argent est tel! Nous assistons à une philosophie et une pratique de l'exclusion des deux pôles de la vie qui sont les promesses du peuple. Et justement, parce qu'on pourrait penser qu'il pourrait y avoir une sorte d'euthanasie cachée. C'est-à-dire : on ne s'occupe pas des personnes âgées! Mais il y a aussi cette euthanasie culturelle: ne les laissez pas parler, ne les laissez pas agir! Et l'exclusion des jeunes: le pourcentage de jeunes qui sont sans travail, sans emploi, est très élevé! C'est une génération qui n'a pas l'expérience de la dignité gagnée par le travail. Autrement dit, cette civilisation nous a conduits à exclure les deux pointes qui sont notre avenir!

Par conséquent, les jeunes doivent sortir, ils doivent se mettre en valeur. Les jeunes doivent sortir et se battre pour les valeurs, se battre pour les valeurs! Et les vieux doivent ouvrir la bouche, les anciens doivent ouvrir la bouche et nous enseigner, nous transmettre la sagesse des peuples! Dans le peuple argentin, je le demande du fond du cœur aux anciens: ne manquez pas d'être la réserve culturelle de notre peuple qui transmette la justice, qui transmette l'histoire, qui transmette les valeurs, qui transmette la mémoire du Peuple. Et vous, s'il vous plaît, ne vous mettez pas contre les vieux! Laissez-les parler, écoutez-les, et avancez! Mais sachez, sachez qu'en ce moment, vous, les jeunes et les anciens, êtes voués au même sort: l'exclusion! Ne vous laissez pas exclure! Est-ce clair? Je pense que vous devez travailler à cela.

Et la foi en Jésus-Christ n'est pas une plaisanterie, c'est quelque chose de très sérieux, c'est un scandale. Dieu était venu se faire l'un de nous: c'est un scandale! Et qu'il soit mort sur la croix: c'est un scandale, le scandale de la croix. La Croix continue d'être un scandale, mais c'est le seul chemin sûr, celui de la Croix, de Jésus, dans l'incarnation de Jésus!

S'il vous plaît, ne diluez pas la foi en Jésus-Christ! Il y a du jus d'orange dilué, du jus de pomme dilué, du jus de banane dilué, mais s'il vous plaît ne prenez pas du jus de foi dilué! La foi est entière, elle ne se dilue pas! C'est la foi en Jésus. C'est la foi dans le Fils de Dieu fait homme, qui m'a aimé et qui est mort pour moi.

Donc, mettez une belle pagaille! Prenez soin des extrémités du Peuple que sont les anciens et les jeunes! Ne vous laissez pas exclure, et n'excluez pas les anciens, et ensuite ne diluez pas la foi en Jésus-Christ.
Les Béatitudes! Que devons-nous faire, mon père? Regarde, lis les Béatitudes qui vont bien t'aller, et si tu veux savoir ce que tu dois faire concrètement, lis Matthieu 25, qui est le protocole selon lequel nous serons jugés. Avec ces deux choses vous avez votre programme d'action: les Béatitudes et Matthieu 25, pas besoin de lire quoi que ce soit d'autre. Je vous le demande de tout mon cœur!

Eh bien, je vous remercie de votre proximité, je suis désolé que vous soyez enfermés en cage, mais je veux vous dire une chose. Je sens par moments combien c'est moche d'être mis en cage! Je vous l'avoue de tout coeur! Mais bon ... je les comprends! ... J'aurais aimé être plus proche de vous, mais comprends que pour des raisons d'ordre, ce n'est pas possible.

Merci de votre proximité, merci de prier pour moi, je vous le demande de tout coeur, j'en ai besoin ! J'ai besoin de votre prière, j'en ai très besoin! Merci pour cela!

Eh bien, je vais vous donner la bénédiction, puis nous allons bénir la statue de la Vierge qui ira dans toute la République et la Croix de saint François, qui vont faire un parcours missionnaire.
Mais n'oubliez pas, mettez la pagaille! Prenez soin des deux extrémités de la vie, les deux extrémités de l'histoire des Peuples, qui sont les anciens et les jeunes! Et ne diluez pas la foi!
Et maintenant nous allons prier pour bénir l'image de la Vierge et puis vous donner la bénédiction.

Nous nous levons pour la bénédiction, mais je veux d'abord remercier Mgr Arancedo pour ce qu'il a dit, et qu'en pur mal élevé je n'ai pas remercié. Alors, merci pour tes paroles.

"Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

"Je vous salue Marie…

"Seigneur, toi qui a laissé au milieu de nous ta mère pour qu'elle nous accompagne.

"Qu'elle prenne soin de nous, nous protège sur notre chemin, dans notre cœur, dans notre foi.

"Qu'elle fasse de nous des disciples, tout comme elle l'a été, et des missionnaires comme elle l'a aussi été.

"Qu'elle nous enseigne à sortir dans la rue, à sortir de nous-mêmes.

"Nous bénissons, Seigneur, cette image qui va parcourir pays.

"Qu'avec sa douceur, avec sa paix, elle nous montre le chemin.

"Seigneur, tu es un scandale, le scandale de la Croix,

une croix qui est humilité, douceur, une Croix qui nous parle de la proximité de Dieu.

"Nous bénissons aussi cette image de la Croix qui va parcourir le pays."

Merci beaucoup, et nous nous voyons ces jours-ci!

Que Dieu vous bénisse et priez pour moi, n'oubliez pas! »
Traduction de Zenit, Anita Bourdin




 

 

vendredi 19 juillet 2013

Tony Melendez, témoin d'espérance

Tony Melendez, témoin d'espérance

Bonjour à vous !

J'espère que vous passez un bel été.

Je viens de visionner une video montrant monsieur Tony Melendez, jouant de la guitare avec ses pieds (il n'a ni bras ni mains) en présence du pape Jean-Paul II. Cela se passait le 15 septembre 1987, à Los Angeles. Ce n'est pas la première fois que je vois cette vidéo, mais je la trouve tellement extraordinaire, que j'ai désiré aujourd'hui vous la partager. Tony est originaire du Nicaragua. Il vit présentement à Branson, au Missouri, avec sa femme Lynn. Comme vous le verrez dans un instant, Tony n'est pas seulement un joueur de guitare; il est aussi un chanteur et un parolier. Pour le pape Jean-Paul II, Tony a choisi d'interpréter une chanson de Rich Mullins et Justin Peters, intitulée: " Never Be the Same ". Sans que Tony le sache vraiment, selon moi, le choix de cette chanson a été providentiel et prophétique. Les mots " Never Be the Same " veulent dire que la vie ne sera plus du tout la même; ne sera plus du tout comme avant. Or, de fait, la rencontre de Tony Melendez avec Jean-Paul II, a changé la vie de Tony à jamais. Le pape Jean-Paul II, après avoir entendu Tony jouer et chanter, n'a pas pu s'empêcher d'aller vers lui pour l'embrasser sur la joue, même s'il a dû, pour ce faire, exécuter un peu d'acrobatie. De retour sur " son estrade ", le pape a dit : " Tony, tu es vraiment un jeune homme courageux. Tu donnes de l'espérance à nous tous. Mon souhait pour toi, c'est que tu continues à donner de l'espoir à tout le monde ". Depuis cette rencontre avec le pape, Tony Melendez s'est mis à parcourir le monde (les États-Unis et quarante pays étrangers) dans le but de témoigner de l'espérance qui l'habite. Le voeu du pape a été exaucé car Tony y a cru.

On peut se procurer l'album " Never Be the Same  de Tony Melendez, sur Amazon.

Je vous propose deux vidéos. La première, exclusivement en anglais,  montre la performance de M. Tony Melendez devant le pape Jean-Paul II. 

La deuxième, avec sous-titres en français, vous fera connaître davantage M. Melendez.

Pour visionner les vidéos, veuillez cliquer sur les liens suivants:

Tony Melendez - Never Be The Same - YouTube www.youtube.com/watch?  Tony

Melendez sings "Never Be The Same" for Pope John Paul II, September 1987. At the conclusion, the Pope said, "Tony, my wish to you is  ...

Tony Melendez, un guitariste pas comme les autres - épanews
epanews.fr/xn/detail/2485226%3AVideo%3A1270800‎  2 avr. 2013 - Un témoignage émouvant, une belle leçon de vie pour chacun d'entre nous...

vendredi 12 juillet 2013

Image de Dieu

Image de Dieu
Dieu est invisible. Voilà presque une lapalissade. Or Dieu se plaît à ce qu’on croit en Lui. Rien ne fait plus plaisir à Dieu que de voir ses enfants croire en Lui. En cette année de la foi (octobre 2012 à octobre 2013), il fait bon se le rappeler. Mais dès que nous croyons en Dieu, on ne peut que se Le représenter en quelque façon. Chaque croyant et chaque croyante a donc en lui ou en elle, des « images de Dieu ». Et les images de Dieu que nous avons en tête, ou dans le cœur, feront en sorte que nous aimerons plus ou moins Dieu. Il faut donc, autant que possible, essayer de nous forger de belles images de Dieu. Ceci ne veut pas dire, bien sûr, de nous créer un Dieu à notre goût, et qui approuverait tout ce que nous faisons.
J’ai déjà abordé sur mon blogue, ce thème des « images de Dieu », dans un texte à saveur un peu humoristique, intitulé : Dieu sur le réfrigérateur (en date du 21 juillet 2012). Je désire vous mettre sur la piste d’une autre image de Dieu, en vous invitant à visionner une vidéo qu’une amie m’a envoyée hier. Vous verrez une fois de plus que tout, absolument tout, en ce monde, peut nous parler de Dieu et nous aider à nous former des images de Lui. Personnellement, cette vidéo m’a fait penser à ceci : à quel point Dieu est toujours à la recherche de ses enfants; à quel point Dieu ne cesse de venir à notre rencontre, même si nous refusons son amour; à quel point Dieu aime ses enfants et désire leur révéler leur admirable beauté. Pour visionner la vidéo, veuillez cliquer sur le lien suivant :

jeudi 11 juillet 2013

Le sourire de la Vierge Marie

Le sourire de la Vierge Marie
Je ne pense pas que vous serez grandement surpris qu’un Père Oblat de la Vierge Marie ayant un blogue sur la joie, aborde le thème du « sourire de la Vierge Marie ». Si vous lisez régulièrement mon blogue, vous savez que le 12 juin dernier, j’ai célébré mon trentième anniversaire d’ordination presbytérale (sacerdotale) : 1983 - 2013. La veille de mon anniversaire d’ordination, j'ai reçu un appel téléphonique d'un de mes plus âgés paroissiens: monsieur Joseph Lambert, 97 ans. Sa maison est à vendre sur la 6ème avenue, tout près de chez moi. Il me disait qu'il me fait cadeau de la statue (grandeur nature) de la Vierge du Sourire qui se trouve dans sa cour. Quel beau cadeau d'anniversaire presbytéral pour moi !!!  La Vierge du Sourire est une statue très rare; c'est cette Vierge qui a guéri miraculeusement la petite Thérèse de Lisieux, le 13 mai 1883, cent ans exactement avant que je devienne prêtre. Thérèse, âgée de 11 ans, souffrait d’une maladie étrange, qui ressemblait à une dépression nerveuse. Les médecins ne savaient que penser de cette maladie qui affectait gravement l’enfant. Le 13 mai 1883 (décidément, le 13 mai est une date que privilégie notre Mère du ciel; voir le texte mis sur mon blogue, en date du 12 mai dernier), Thérèse regarde la statue de la Vierge qui se trouve dans sa chambre et voit notre Mère du ciel lui sourire. Ce sourire de Marie guérit la petite Thérèse. Thérèse gardera jusqu’à la fin de ses jours le souvenir de ce « miracle » et développera au cours de sa vie une tendre et confiante dévotion envers notre Mère du ciel. Voici un extrait des Manuscrits autobiographiques de Thérèse :
« Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s'était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son coeur d'avoir enfin pitié d'elle... Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n'avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu'au fond de l'âme ce fut le « ravissant sourire de la Sainte Vierge ». Alors toutes mes peines s'évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues, mais c'était des larmes d'une joie sans mélange. ... Ah ! pensai-je, la Sainte Vierge m'a souri, que je suis heureuse ...  » (Manuscrit A, 30 R).
Il semble que la Vierge Marie se plaise à apparaître en France, le sourire aux lèvres. Les apparitions de la Mère de Dieu à Lourdes en sont une preuve éloquente. La jeune Bernadette a vu de ses yeux, à plusieurs reprises, la Vierge Marie lui sourire. Quelle bénédiction ce doit-être, que de voir la Reine du ciel et de la terre, sourire devant nos yeux! Avant même que Marie n’ait dit un mot à Bernadette (la Vierge ne lui parlera qu’à la troisième apparition), Elle lui a souri.  Voici des extraits des deux premières apparitions :
Première apparition : jeudi 11 février 1858 : « Presque en même temps il sortit de l'intérieur de la Grotte un nuage couleur d'or, et peu après une Dame jeune et belle, belle surtout, comme Je n'en avais jamais vu, vint se placer à l'entrée de l'ouverture au-dessus du buisson. Aussitôt elle me regarda, me sourit et me fit signe d'avancer, comme si elle avait été ma mère. La peur m'avait passé, mais il me semblait que je ne savais plus où j'étais. Je me frottais les yeux, je les fermais, je les ouvrais, mais la Dame était toujours là, continuant à me sourire et me faisant comprendre que je ne me trompais pas. »
Deuxième apparition : dimanche 14 février 1858 : « Voici Bernadette qui, après la grand-messe, descend avec onze ou douze jeunes filles à la Grotte, emportant une bouteille d'eau bénite au cas où l'apparition serait celle d'un mauvais esprit. Elles s'agenouillent et récitent le chapelet. Bientôt la voyante s'écrie avec émotion: "Elle y est! Elle y est! La voilà!" Et Bernadette de se lever, de jeter avec hâte de l'eau bénite dans la direction du rosier en disant: "Si vous venez de la part de Dieu, approchez..." Le beau sourire de l'Apparition tranquillise totalement l'âme de Bernadette qui se tourne vers ses compagnes en disant: "Elle ne s'en fâche pas, au contraire, elle approuve de la tête et sourit vers nous toutes. Plus je lui en jette, plus elle sourit."
Parler du sourire de la Vierge Marie, de la beauté de son sourire, pourra sembler enfantin et quelque peu romantique à certains; mais il n’en n’est rien. Voici ce que le pape Benoît XVI a dit à Lourdes, le 15 septembre 2008, lors du 150ème anniversaire des apparitions :
« Le psalmiste, percevant de loin ce lien maternel qui unit la Mère du Christ et le peuple croyant, prophétise au sujet de la Vierge Marie que « les plus riches du peuple … quêteront ton sourire » (Ps 44, 13). Ainsi, à l'instigation de la Parole inspirée de l'Écriture, les chrétiens ont-ils depuis toujours quêté le sourire de Notre Dame, ce sourire que les artistes, au Moyen-âge, ont su si prodigieusement représenter et mettre en valeur. Ce sourire de Marie est pour tous ; il s'adresse cependant tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu'ils puissent y trouver le réconfort et l'apaisement. Rechercher le sourire de Marie n'est pas le fait d'un sentimentalisme dévot ou suranné, mais bien plutôt l'expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour Mère.
Désirer contempler ce sourire de la Vierge, ce n'est pas se laisser mener par une imagination incontrôlée. L'Écriture elle-même nous le dévoile sur les lèvres de Marie lorsqu'elle chante le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 46-47). Quand la Vierge Marie rend grâce au Seigneur, elle nous prend à témoin. Marie partage, comme par anticipation, avec ses futurs enfants que nous sommes, la joie qui habite son cœur, pour qu'elle devienne la nôtre. Chaque récitation du Magnificat fait de nous des témoins de son sourire. Ici à Lourdes, au cours de l'apparition qui eut lieu le mercredi 3 mars 1858, Bernadette contempla de manière toute particulière ce sourire de Marie. Celui-ci fut la première réponse que la Belle Dame donna à la jeune voyante qui voulait connaître son identité. Avant de se présenter à elle, quelques jours plus tard, comme « l'Immaculée Conception », Marie lui fit d'abord connaître son sourire, comme étant la porte d'entrée la plus appropriée à la révélation de son mystère.
Dans le sourire de la plus éminente de toutes les créatures, tournée vers nous, se reflète notre dignité d'enfants de Dieu, cette dignité qui n'abandonne jamais celui qui est malade. Ce sourire, vrai reflet de la tendresse de Dieu, est la source d'une espérance invincible. Nous le savons malheureusement : la souffrance endurée rompt les équilibres les mieux assurés d'une vie, ébranle les assises les plus fermes de la confiance et en vient parfois même à faire désespérer du sens et de la valeur de la vie. Il est des combats que l'homme ne peut soutenir seul, sans l'aide de la grâce divine. Quand la parole ne sait plus trouver de mots justes, s'affirme le besoin d'une présence aimante : nous recherchons alors la proximité non seulement de ceux qui partagent le même sang ou qui nous sont liés par l'amitié, mais aussi la proximité de ceux qui nous sont intimes par le lien de la foi. Qui pourraient nous être plus intimes que le Christ et sa sainte Mère, l'Immaculée ? Plus que tout autre, ils sont capables de nous comprendre et de saisir la dureté du combat mené contre le mal et la souffrance. La Lettre aux Hébreux dit à propos du Christ, qu'il « n'est pas incapable de partager notre faiblesse ; car en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous » (cf. Hb 4, 15). Je souhaiterais dire, humblement, à ceux qui souffrent et à ceux qui luttent et sont tentés de tourner le dos à la vie : tournez-vous vers Marie ! Dans le sourire de la Vierge se trouve mystérieusement cachée la force de poursuivre le combat contre la maladie et pour la vie. Auprès d'elle se trouve également la grâce d'accepter, sans crainte ni amertume, de quitter ce monde, à l'heure voulue par Dieu. » (Benoît XVI, Lourdes, 15 septembre 2008)


mardi 9 juillet 2013

Jésus, le fruit de tes entrailles

Jésus, le fruit de tes entrailles

 

Il n’est plus facile aujourd’hui de prier le chapelet en groupe. Il faut d’abord commencer par se mettre d’accord sur les mots à utiliser. Il n’en n’est pas ainsi pour le Notre Père, et c’est tant mieux. Tout le monde, ou presque, connaît le même Notre Père; ce sont les mêmes paroles pour tous. Il est malheureux toutefois qu’il n’en soit pas ainsi pour la prière mariale par excellence : le « Je vous salue Marie ». Chacun semble avoir sa façon de prier le Je vous salue Marie. Certaines différences dans la façon de dire le Je vous salue Marie, me semblent de peu d’importance.  Par exemple, le fait de vouvoyer ou de tutoyer Marie. Je préfère le tutoiement. Depuis que nous avons appris à tutoyer Dieu le Père, je ne vois pas comment on peut être gêné de tutoyer Marie.

 

Mais il y a des façons de dire le « Je vous salue Marie » qui sont moins précises que d’autres, selon moi. Par exemple, le fait de dire : « Et Jésus ton enfant est béni. ». Il me semble que l’emploi du mot « enfant » ici, n’est pas assez précis. Selon moi, en employant ce mot, on passe à côté de quelque chose d’essentiel et de particulier à Marie. Car Jésus a été et est réellement l’enfant de Marie et de Joseph. Il est exact de dire que Jésus est l’enfant de Joseph. Joseph n’est pas le père biologique de Jésus mais il a été son père et Jésus est son enfant. C’est pourquoi Marie s’est adressée ainsi à Jésus demeuré au Temple à l’âge de douze ans : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois! Ton père et moi, nous te cherchons, angoissés. » (Lc 2, 48). Marie savait très bien que Joseph n’était pas le père biologique de Jésus; mais Elle ne craint pas de l’appeler « son père ». Un peu comme un homme qui adopte un enfant est tout à fait en droit d’être appelé son père. Mais Jésus n’est pas le fruit de la chair de Joseph. Par contre, Jésus est le fruit des entrailles de Marie. Jésus est non seulement l’enfant de Marie; Il est aussi le fruit de ses entrailles. C’est par Marie que le Verbe s’est fait chair. Pour moi, dire que Jésus est le fruit des entrailles de Marie, est la meilleure façon d’illustrer que le Verbe s’est fait chair (Jn 1, 14). Dire que Jésus est le fruit des entrailles de Marie, exprime davantage le mystère chrétien que de dire que Jésus est l’enfant de Marie. C’est mon simple point de vue. 

 

Voici comment un site trouvé sur l’internet, explique le fait que l’on puisse dire que Jésus a été et est l’enfant de Joseph :

 

Mission par rapport à l'enfant Jésus

L'enfance de Jésus fut le second dépôt confié à la fidélité de Joseph. Mais à quel titre Jésus lui fut-il confié ? Il faut se souvenir que l'éducation de l'enfant est la fin très spéciale du mariage. Or, dans le mariage de saint Joseph et de la sainte Vierge, l'enfant Jésus fut le fruit de l'union virginale des deux chastes époux, non seulement parce qu'il fut le fruit de la virginité de Marie qui était le dépôt et le bien de saint Joseph, mais encore parce que l'union de Joseph et de Marie était, dans les desseins de Dieu, ordonnée à l'éducation de l'Homme-Dieu. Ce n'est pas assez dire que saint Joseph fut le père « putatif », ou le père « adoptif », ou le père « nourricier » de l'enfant Jésus. Ces appellations, que nous trouvons sans doute sous la plume de plusieurs Pères de l'Église, ne répondent en réalité qu'à une vérité incomplète. Tout ce qui appartient au père, hormis l'acte propre du mariage, appartint à Joseph par rap­port à l'enfant Jésus. C'est la doctrine de saint Jean Chrysostome, In Matth., homél. IV, n. 6, P. G., t. LVII, col. 47, magnifiquement développée par Bossuet, Panégyrique cité, 2° point. Le développement de Bossuet se trouve déjà en raccourci dans saint Thomas d'Aquin, expliquant comment, par une disposition spéciale de la Providence, le bien du mariage entre Joseph et Marie fut vraiment l'enfant Jésus: « L'enfant n'est pas appelé le bien du mariage seulement en tant que, par le mariage, il est mis au monde, mais encore en tant que le mariage est spécialement ordonné à sa naissance et à son éducation. Ainsi Jésus fut le fruit du mariage de Joseph et de Marie, non de la première façon, mais de la seconde. Et cependant, un enfant né d'adultère, et même un enfant adopté, ne saurait être appelé le fruit du mariage de ses parents (supposés ou adoptifs), car, en ce cas, ce mariage n'est pas or­donné par la nature à l'éducation de ces enfants, tandis que le mariage de Joseph et de Marie fut or­donné par Dieu tout spécialement à la naissance et à l'éducation de Jésus. » In IV Sent., l. IV, dist. XXX, q. II, a. 2, ad 4um. Cf. Terrien, La Mère de Dieu, t. II, p. 187-188, note.
Tiré du site internet suivant : Saint Joseph- Salve Regina

vendredi 5 juillet 2013

Regard

Regard
Une amie vient de m’envoyer le message que voici :
Bonjour Père Guy,
Vous, si sensible au regard, je vous ai déjà dit, je crois, que moi aussi le regard me fascinait…
Je savais qu'un jour, je partagerais avec vous un texte que j'ai écrit il y a 10 ans.
Je ne sais pas pourquoi, mais c'est aujourd'hui que j'ai le goût de le faire.
Vous comprendrez pourquoi le texte d'Isaïe (43, 1-5) me parle. C'est celui que j'ai placé dans "la mosaïque des Paroles de Dieu" à la petite chapelle de l'église Saint-Enfant-Jésus.
Bonne fin de journée!
Christiane

Et voici le texte qu’elle m’a partagé :
REGARD
« Léonard de Vinci termine la grande fresque de l’Eucharistie : la Cène avec Jésus au milieu des Apôtres. Arrive le moment de peindre Judas. Il a du mal à trouver un modèle pour Judas. Il en vient à chercher dans les tavernes et les bouges, un visage qui, par sa laideur, lui permettrait de peindre une figure de traître. Après des mois de recherche infructueuse, un jour enfin, Léonard croit avoir trouvé. Là-bas, dans un coin, il repère un visage, un visage portant sur sa face les stigmates du vice. Léonard s’approche de l’homme et lui demande s’il accepterait de venir dans son atelier, en lui expliquant--  comme on peut le faire à un inconnu— ce qu’il attend de lui. L’homme silencieux regarde fixement Léonard. À la fin, l’homme prend une lanterne et l’approche de son visage et dit : « Léonardo, tu ne me reconnais pas? C’est moi qui ai posé pour toi lorsque tu peignais le visage de Jésus! »
Ça commence comme ça, une histoire qui tout d’un coup déchire le paysage, ouvre les yeux intérieurs. Une histoire qui fait sourire, qui donne le goût de prendre le train, de partir, de faire un petit voyage souple comme un rêve.
On ne sait pas toujours comment on regarde, on regarde sans regarder bien souvent, par habitude, on glisse sur les choses, sur les gens, sur la vie.
Mes amis m’assurent pourtant que mes yeux parlent. Que disent-ils? « Tu as du prix à mes yeux… »?
Mes yeux parlent-ils seulement quand je suis reconnue? Je le sens quand les gens sont là devant moi, en groupe, en foule. Je me sais accueillie, reçue, acceptée. Mais qu’un seul ne me donne pas son regard et je m’inquiète. Je travaille à le conquérir, je n’ai pas l’air d’y penser, mais ce regard-là se met à compter, à prendre toute la place. Jusqu’à ce que je gagne un sourire, une adhésion. Quelquefois la magie ne se produit pas, il se lève et s’en va. C’est la défaite.
Dans sa carte de vœux, mon ami Julien écrit : « Un regard, c’est rapide, précieux, décisif, tragique, doux, violent. Mais un élément relie toutes ces caractéristiques : « nous sommes maître de notre regard. » Je suis ramenée à Léonardo, à son regard qui lui fait voir dans le même homme Judas ou Jésus.
Maître de mon regard. Je peux le changer quand il ne me convient pas, quand il me fait souffrir? Les médecins opèrent maintenant au laser, un rayon qui vient de l’extérieur. On voit mieux, mais le changement est-il profond? Un œil opéré au laser rend-il plus heureux?
Parfois, c’est quand je ferme les yeux que je vois le mieux.
Plus loin que le regard, il y a la source. Trouver à quelle source mon regard est branché. Choisir à quelle source je veux le brancher. C’est la source qui donne sa véritable clarté à mes yeux.
Marie-Madeleine Davy, une auteure que j’aime bien, a de beaux mots pour dire cette quête : « Retour au pays natal », « L’itinéraire du dedans ». On croit entendre un appel. « Je m’appelle moi-même », dit-elle.
Le voyage est déjà commencé depuis longtemps. Plus je m’approche de ma source, plus le regard que je vais montrer aux autres sera révélation de ce que je suis en train de devenir. J’ai soixante-cinq  ans et ce que je deviens, sous mes propres yeux, est beau, est bon.
Parfois, c’est l’ennui. « Qu’est-ce que j’ai, aujourd’hui, je me cherche partout… » Je suis en dehors de moi, je cours à gauche et à droite, je me perds. Parfois, c’est quelque chose d’un peu effrayant, la solitude. Mais la source est calme. Je choisis « l’itinéraire du dedans ». Alors tout est possible. Parce que là, il y a de la place pour plus grand que moi-même.
Voilà ce qui m’habitait  il y a 10 ans !...Tout cela s’est intensifié et j’en suis venue à ME LAISSER REGARDER PLUS SOUVENT par CELUI QUI A DIT : « JE T’AIME, TU AS DU PRIX À MES YEUX… »
Christiane Gagnon

Voici le mot que je viens d’envoyer à Christiane :

Chère Christiane,

Merci beaucoup pour ce partage. Dès que j'ai commencé à lire votre texte sur le regard, j'ai été ébloui par la citation du début car je venais de lire le matin même cette citation (Leonardo da Vinci qui voit Judas et Jésus dans la même personne) dans le livre de Bernard Bro intitulé " La foi n'est pas ce que vous pensez ". Dans ce livre, publié aux éditions du Cerf, cette histoire se trouve aux pages 54 et 55. J'ai été profondément touché par cette histoire et ce fait. Comme il est puissant ce texte !

Vous m'avez écrit: "Je savais qu'un jour, je partagerais avec vous un texte que j'ai écrit il y a 10 ans. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est aujourd'hui que j'ai le goût de le faire.Maintenant, vous et moi savons pourquoi. La petite histoire de Léonard de Vinci est le lien recherché ici.

Vous avez raison de dire que moi aussi, je suis attiré par le regard, ébloui par le regard. La plus grande preuve en est mon testament spirituel " Les Yeux de l'Amour ", mis sur You Tube (1) Il y a aussi, bien sûr, le magnifique poème de Sully Prudhomme intitulé "Les Yeux", que j'ai mis sur mon blogue en date du 15 novembre 2012, et que j'ai récité aux funérailles de ma chère maman.

La phrase de Jésus qui me vient à l'esprit après avoir lu votre texte, est celle-ci: " La lampe corps, c'est l'oeil. Si donc ton oeil est sain, ton corps tout entier sera lumineux. Mais si ton oeil est malade, ton corps tout entier sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres ce sera! (Mt 6, 22-23) Cette phrase de Jésus m'a toujours beaucoup impressionné. Tout passe par le regard, mais aussi tout vient du regard. Il nous faut protéger notre regard. Toute impureté qui se jette dans notre regard ou que nous laissons entrer dans notre regard, contamine et obscurcit notre coeur. Je pense que Jésus aurait aussi pu dire: " La lampe du coeur, c'est l'oeil ". C’est pourquoi, comme dit un auteur, il faut « avoir les yeux dans la Tête », signifiant par là que les yeux de notre âme et aussi de notre corps, devraient toujours être fixés sur Jésus, la Tête de l’Église.

Je vous demande bien sérieusement la permission de mettre votre courriel et le message que vous y avez inclus, sur mon blogue. J'aimerais beaucoup laisser votre prénom. Vous serez facilement reconnue par les paroissiens, mais qu'est-ce que cela peut bien faire, n'est-ce pas? Cela ne peut faire que du bien. Au diable la fausse humilité! Ai-je raison?

Votre ami,

Guy, omv

(1) Pour visionner mon testament spirituel sur You Tube, allez sur Google et écrivez : Guy Simard Les Yeux de l’Amour.
  

mardi 2 juillet 2013

Miracle Eucharistique à Buenos Aires

Miracle Eucharistique à Buenos Aires
Le 17 avril dernier, j’écrivais un texte sur ce blogue, intitulé : " La semaine eucharistique ". À la fin de ce texte, je mentionnais un miracle eucharistique extraordinaire qui a eu lieu en Italie, au huitième siècle, et qui persiste jusqu'à nos jours. Ce miracle est communément appelé « Le Miracle de Lanciano ».  Or un miracle similaire a eu lieu en Argentine, à Buenos Aires, en 1996. Notre pape actuel est un témoin privilégié de ce miracle. L’eucharistie étant le plus grand de tous les miracles, il est bien normal, selon moi, que notre Dieu d’infinie bonté, fasse tout son possible pour aider ses enfants à croire à cet admirable mystère. Voici les faits :

"En 1996, lorsque le pape François était évêque auxiliaire du Cardinal Quarracino à Buenos Aires, un miracle eucharistique notoire eut lieu. C'est le pape actuel qui demanda lui-même à ce qu'il soit photographié et qui examina ce fait. Les résultats sont stupéfiants.

Le 18 août 1996, à 19h, le père Alejandro Pezet célébrait la messe dans l'église qui se trouve dans le centre commercial de la ville. Alors qu'il finissait de donner la Sainte Communion, une femme vint lui dire qu'elle avait trouvé une hostie dont on s'était débarrassé au fond de l'église. En allant à l'endroit indiqué, le P. Alejandro vit l'hostie souillée. Comme il ne pouvait pas la consommer, il la plaça dans un petit récipient d'eau qu'il rangea dans le tabernacle de la chapelle du Saint Sacrement.

Le lundi 26 août, ouvrant le tabernacle, il vit à sa grande stupéfaction que l'Hostie était devenue une substance sanglante. Il en informa Mgr Jorge Bergoglio qui donna des instructions afin que l'Hostie soit photographiée de façon professionnelle. Les photos, prises le 6 septembre, montrent clairement que l'Hostie, qui était devenue un fragment de chair sanglante, avait beaucoup grossi en taille. Pendant plusieurs années l'Hostie demeura dans le tabernacle, toute l'affaire étant gardée secrète. Comme l'Hostie ne souffrait d'aucune décomposition visible, Mgr Bergoglio décida de la faire analyser scientifiquement.

Le 5 octobre 1999, en la présence des représentants de Mgr Bergoglio devenu archevêque, le Dr Castanon préleva un échantillon du fragment sanglant et l'envoya à New York pour analyse. Comme il ne voulait pas influencer les résultats de l'examen, il décida de cacher à l'équipe de scientifiques l'origine de l'échantillon. L'un de ces scientifiques était le réputé cardiologue et pathologiste médico-légal, le Dr Frederic Zugiba. Il détermina que la substance analysée était de la véritable chair et du vrai sang contenant de l'ADN humain. Il déclara que :

« La matière analysée est un fragment du muscle du cœur qui se trouve dans la paroi du ventricule gauche, près des valves. Ce muscle est responsable de la contraction du cœur. On doit se rappeler que le ventricule gauche du cœur agit comme une pompe qui envoie le sang à travers tout le corps. Le muscle cardiaque est dans un état d'inflammation et contient un nombre important de globules blancs. Ceci indique que le cœur était vivant au moment où l'échantillon a été prélevé. J'affirme que le cœur était vivant étant donné que les globules blancs meurent en dehors d'un organisme vivant. Ils ont besoin d'un organisme vivant pour les maintenir. Donc, leur présence indique que le cœur était vivant quand l'échantillon a été prélevé. Par ailleurs, ces globules blancs avaient pénétré les tissus, ce qui indique d'autant plus que le cœur avait été soumis à un stress intense, comme si son propriétaire avait été battu sévèrement au niveau de la poitrine. »

Deux Australiens, le journaliste Mike Willesee et le juriste Ron Tesoriero, furent les témoins de ces tests. Connaissant l'origine de l'échantillon, ils étaient sidérés par la déclaration du Dr Zugiba. Mike Willesee demanda au scientifique combien de temps les globules blancs auraient pu rester vivants s'ils provenaient de tissus humains conservés dans de l'eau. Le Dr Zugiba lui répondit qu'ils auraient cessé d'exister au bout de quelques minutes. Le journaliste révéla alors au docteur que la substance d'où provenait l'échantillon avait d'abord été conservée dans de l'eau ordinaire pendant un mois et qu'ensuite, pendant trois ans, elle avait été conservée dans un récipient d'eau déminéralisée, et c'est seulement après ce temps qu'un échantillon avait été prélevé pour analyse. Le Dr Zugiba était très embarrassé pour prendre ce fait en considération. Il déclara qu'il n'y avait aucun moyen d'expliquer ce fait scientifiquement. Aussi le Dr Zugiba demanda-t-il :

« Vous devez m'expliquer une chose : si cet échantillon provient d'une personne morte, alors comment se peut-il que pendant que je l'examinais, les cellules de l'échantillon étaient en mouvement et pulsaient ? Si ce cœur provient de quelqu'un qui est mort en 1996, comment peut-il être toujours en vie ? »

Alors seulement Mike Willesee révéla au Dr Zugiba que l'échantillon analysé provenait d'une Hostie consacrée (du pain blanc sans levain) qui s'était mystérieusement transformée en de la chair humaine sanglante. Ahuri par cette information, le Dr Zugiba répondit :

« Comment et pourquoi une Hostie consacrée peut changer son caractère et devenir de la chair et du sang humains vivants, cela restera un inexplicable mystère pour la science - un mystère totalement au-delà de sa compétence. »

Ensuite le Dr Ricardo Castanon Gomez prit des dispositions pour que les rapports du laboratoire établis à la suite du miracle de Buenos Aires soient comparés à ceux élaborés après le miracle de Lanciano, encore une fois sans révéler l'origine des échantillons de test. Les experts qui procédèrent à cette comparaison conclurent que les deux rapports des laboratoires avaient analysé des échantillons de tests provenant de la même personne. Ils signalèrent encore que les deux échantillons révélaient un sang de type « AB » positif. Ce sang porte les caractéristiques d'un homme qui est né et qui a vécu au Moyen Orient.

Seule la foi dans l'extraordinaire action de Dieu donne la réponse raisonnable ! Dieu veut que nous soyons conscients qu'Il est vraiment présent dans le mystère de l'Eucharistie. Le miracle eucharistique de Buenos Aires est un signe extraordinaire attesté par la science. A travers lui Jésus désire réveiller en nous une foi vivante en Sa Présence Réelle dans l'Eucharistie, réelle et non pas symbolique. C'est seulement avec les yeux de la foi et non pas avec nos yeux humains, que nous Le voyons sous l'apparence du pain et du vin consacrés. 

En ce trois juillet 2013, alors que l'Église entière célèbre la fête de l'apôtre Thomas, demandons à Dieu d'augmenter notre foi en l'Eucharistie et remercions Le de nous donner au long des âges, des signes de la présence réelle de Jésus dans le Saint-Sacrement.  

Pour ceux et celles parmi vous qui comprennent l'espagnol ou l'anglais, vous pouvez aussi visionner la vidéo suivante, dans laquelle le docteur Castanon commente le miracle.  

Scientific Proof of a Eucharistic Miracle in Buenos Aires - YouTube

www.youtube.com/watch?v=gC7RPJC4uDA‎ 19 juin 2013 - 
Amazing. Spread the video . The flesh of the heart is from the same person in Lanciano
and in Buenos Aires ...