lundi 22 avril 2013

La première homélie du pape François

La première homélie du pape François
Nous approchons de la Pentecôte. La solennité de la Pentecôte revêt une importance particulière pour nous les chrétiens; pour nous, les disciples de Jésus. Jésus le Ressuscité, est apparu durant quarante jours à ses amis et disciples, cachés dans la chambre haute du Cénacle. La présence du Ressuscité a allumé une espérance dans le cœur des disciples, leur a procuré la vraie joie, la joie chrétienne, mais elle n’a malheureusement pas changé en entier leurs cœurs. Les Apôtres quarante-neuf jours après la résurrection, étaient encore prisonniers de leurs peurs, confinés entre quatre murs. Ils n’avaient pas encore reçu le don du Père et du Fils : l’Esprit Saint. Jésus, le jour de l’Ascension (quarante jours après Pâques), a demandé à ses disciples réunis avec la Vierge Marie, sa Mère, de demeurer en prière à Jérusalem car très bientôt ils allaient être « revêtus d’une force ». C’est ce qui s’est passé dix jours plus tard, en la fête de la Pentecôte. Quand le Saint Esprit est descendu sur chacun des disciples, Il les a « remplis » (le verbe « remplir » est le verbe utilisé par saint Luc, quand il raconte l’épisode de la Pentecôte) de force et de courage. Le jour même, les disciples sont sortis du Cénacle et ont confessé Jésus Christ. Plusieurs ont confessé jusqu’au sang leur appartenance au Christ Sauveur.
Je considère qu’il n’y a pas de meilleure façon de nous préparer cette année à la Solennité de la Pentecôte, que de méditer la première homélie de notre cher pape François. Dès qu’il fut élu évêque de Rome, le pape a improvisé (semble-t-il) sa première homélie, et il nous a dit, en quelques mots, ce qu’est un chrétien, un disciple du Christ. Demandons à l’Esprit Saint de nous aider à comprendre les premières paroles que nous a adressées le vicaire de Jésus Christ et à en vivre. Voici l’homélie :
MESSE AVEC LES CARDINAUX
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Chapelle Sixtine
Jeudi 14 mars 2013
 

Dans ces trois lectures je vois qu’il y a quelque chose de commun : c’est le mouvement. Dans la première lecture le mouvement sur le chemin ; dans la deuxième lecture, le mouvement dans l’édification de l’Église ; dans la troisième, dans l’Évangile, le mouvement dans la confession. Marcher, édifier, confesser.

Marcher. « Maison de Jacob, allons, marchons à la lumière du Seigneur » (Is 2, 5). C’est la première chose que Dieu a dite à Abraham : Marche en ma présence et sois irrépréhensible. Marcher : notre vie est une marche et quand nous nous arrêtons, cela ne va plus. Marcher toujours, en présence du Seigneur, à la lumière du Seigneur, cherchant à vivre avec cette irréprochabilité que Dieu demandait à Abraham, dans sa promesse.

Édifier. Édifier l’Église. On parle de pierres : les pierres ont une consistance ; mais des pierres vivantes, des pierres ointes par l’Esprit Saint. Édifier l’Église, l’Épouse du Christ, sur cette pierre angulaire qui est le Seigneur lui-même. Voici un autre mouvement de notre vie : édifier.

Troisièmement, confesser. Nous pouvons marcher comme nous voulons, nous pouvons édifier de nombreuses choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l’Église, Épouse du Seigneur. Quand on ne marche pas, on s’arrête. Quand on n’édifie pas sur les pierres qu’est ce qui arrive ? Il arrive ce qui arrive aux enfants sur la plage quand ils font des châteaux de sable, tout s’écroule, c’est sans consistance. Quand on ne confesse pas Jésus Christ, me vient la phrase de Léon Bloy : « Celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable ». Quand on ne confesse pas Jésus Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon.

Marcher, édifier-construire, confesser. Mais la chose n’est pas si facile, parce que dans le fait de marcher, de construire, de confesser, bien des fois il y a des secousses, il y a des mouvements qui ne sont pas exactement des mouvements de la marche : ce sont des mouvements qui nous tirent en arrière.
Cet Évangile poursuit avec une situation spéciale. Le même Pierre qui a confessé Jésus Christ lui dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je te suis, mais ne parlons pas de Croix. Cela n’a rien à voir. Je te suis avec d’autres possibilités, sans la Croix ; Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix et quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas disciples du Seigneur : nous sommes mondains, nous sommes des Évêques, des Prêtres, des Cardinaux, des Papes, mais pas des disciples du Seigneur.

Je voudrais que tous, après ces jours de grâce, nous ayons le courage, vraiment le courage, de marcher en présence du Seigneur, avec la Croix du Seigneur ; d’édifier l’Église sur le sang du Seigneur, qui est versé sur la Croix ; et de confesser l’unique gloire : le Christ crucifié. Et ainsi l’Église ira de l’avant.

Je souhaite à nous tous que l’Esprit Saint, par la prière de la Vierge, notre Mère, nous accorde cette grâce : marcher, édifier, confesser Jésus Christ crucifié. Qu’il en soit ainsi !

1 commentaire:

  1. J'aime profondément le Pape François! Ce qu'il dit m'apparaît vrai, fondé sur la vérité. Il me semble un homme qui a vraiment rencontré le Christ, qui l'aime de tout son coeur. François nous donne l'exemple de l'humilité. Comme c'est rafraîchissant! Accepter, aimer, embrasser dans la joie la croix du Seigneur. Voilà ce que c'est que d'être Chrétien!

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