samedi 30 mars 2013

" Avant de Te connaître, je n'existais pas "

« Avant de Te connaître, je n’existais pas »
En ce mois de mars, j’ai animé une retraite de cinq jours basée sur les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus. Le fondateur de ma Congrégation religieuse, le Père Bruno Lantéri, a donné durant toute sa vie de prêtre, les Exercices spirituels de saint Ignace et il a voulu une Congrégation religieuse qui aurait cette spiritualité. Parmi les retraitants, il y avait un jeune de vingt-deux ans, nommé Philipp. Philipp est chrétien depuis quatre ans seulement. Il est donc un jeune baptisé. À la fin de la retraite, j’ai invité les retraitants à nous partager un fruit de leur retraite. Philipp a témoigné devant tous qu’en méditant le mystère de l’Incarnation du Seigneur, il a reçu une très belle grâce. Depuis quelque temps, Philipp se demandait de quoi au juste le Seigneur l’avait sauvé, lui, personnellement. Durant son temps de prière, Philipp a clairement vu que le Seigneur Jésus l’avait sauvé d’une vie sans sens, d’une vie qui n’avait aucun sens. Avant de connaître Jésus et son message, Philipp vivotait, pour ainsi dire; il vivait mais sans vraiment vivre, puisqu’il ne voyait pas de véritable raison de vivre sur cette terre. Les Exercices de saint Ignace ont permis à ce jeune de découvrir un élément très important de ce que sera jusqu’à la fin de ses jours, « sa spiritualité chrétienne ». Car il est vrai que le Seigneur Jésus nous a tous sauvés de nos péchés, mais Philipp avait tout à fait raison de se demander de quoi Jésus l’avait particulièrement sauvé, spécifiquement sauvé, individuellement sauvé. Il est important de concrétiser et de personnaliser la vie et le message de Jésus, à ce que nous vivons personnellement.   
Je ne pensais pas parler de tout cela sur mon blogue. Si je le fais, c’est parce que j’ai regardé hier à la télévision, la retransmission de l’office de la Passion, en provenance de Rome. À chaque année, le Vendredi Saint, en la basilique Saint-Pierre de Rome, c’est le   Père Raniero Cantalamessa qui prononce l’homélie en présence du pape qui, assis, l’écoute religieusement et de milliers de fidèles. Or, hier, dans son homélie, le Père Cantalamessa  a cité cette phrase extraordinaire de saint Hilaire de Poitiers, un Père de l’Église : « Avant de Te connaître, je n’existais pas. » Dès que j’ai entendu ces mots, j’ai pensé à Philipp et à son expérience des Exercices. Philipp pourrait paraphraser et dire : « Avant de Te connaître, je n’avais pas de raison d’exister. » Ce matin, j’ai fait une courte recherche sur Google, pour trouver l’endroit où saint Hilaire de Poitiers avait écrit cela. Voici le fruit de ma recherche :
 
« Tu permettras, Dieu tout-puissant, que je m'adresse à Toi, et que je te parle en toute liberté ; moi qui ne suis que terre et poussière, je suis cependant enchaîné par la religion de ton amour. Avant de Te connaître, je n'existais pas, j'étais malheureux, le sens de la vie m'était inconnu, et dans mon ignorance, mon être profond m'échappait. Grâce à ta miséricorde, j'ai commencé d'exister: je sais maintenant sans ambiguïté que je ne tiens mon existence que de ta bonté. Je sais que Toi, qui n'avais pas besoin que j'existe, Tu ne m’as pas donné la vie pour mon malheur. Les paroles proférées par ton Fils unique, que nous ont conservé les saints livres, attestent que ton Fils est né comme Dieu de Toi, l'Inengendré, et comme homme de la Vierge, pour le mystère de mon salut. En lui est enfermée la vérité de sa naissance éternelle en Toi, et en Toi demeure entière l’essence de cette génération divine. Dans cette foi, j'ai été instruit, et j'en suis irrémédiablement imprégné. Pardonne-moi, Dieu tout-puissant, je ne pourrais m'en libérer, mais je pourrais en mourir. Tardivement notre temps a produit ces doctrines impies ; elles venaient trop tard pour mettre en échec la foi que Tu avais façonnée en moi. Avant d'avoir entendu leur nom, je t’avais accordé ma foi ; j’étais re-né de Toi ; désormais je suis à Toi. Aussi longtemps que le permet la vie que tu m'as donnée, Père saint, Dieu créateur, je veux te proclamer comme le Dieu éternel et comme l'éternel Père. » (Saint Hilaire de Poitiers († 367), in A. Hamman o.f.m. "Prières des premiers chrétiens" (La prière des Pères de l'Eglise), Librairie Arthème Fayard, Paris, 1952).

Me viennent à l’esprit les paroles de la première lettre de Pierre : « Ce qui vous a libéré de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits. C’est le sang précieux du Christ, l’Agneau sans défaut et sans tache. » (1 P 1, 18-19)


jeudi 28 mars 2013

Prière du Jeudi Saint

Prière du Jeudi Saint
Le Triduum Pascal 2013 commence aujourd’hui. Que ce temps béni par excellence, soit fructueux pour tous les chrétiens du monde entier et que l’amour généré dans le cœur des croyants, rejaillisse sur notre monde tant aimé de Dieu!
De plus en plus je m’émerveille d’avoir la foi. Je trouve cela tellement extraordinaire de croire que Dieu se soit un jour incarné, qu’il soit devenu un être humain comme nous, pour redonner à l’humanité sa splendeur première et même, la rehausser! Je comprends très bien que des personnes jugent cette croyance « incroyable ». Je le comprends très bien. Mais je ne peux m’empêcher de m’émerveiller que plus d’un milliard de personnes sur cette terre, en 2013, croient que Dieu a vécu sur notre planète, parmi nous et comme nous. Cette constatation à elle seule, est pour moi un signe très fort de la vérité de ce mystère. Comment un milliard de personnes peuvent-elles croire en cette vérité qui apparaît à plusieurs comme « incroyable », si Jésus n’est pas Dieu et ne dépose pas une telle foi dans les cœurs? Je sais que je suis revenu sur ce point à quelques reprises sur mon blogue depuis plus d’un an, mais il me semble qu’il faille absolument réfléchir à cela : comment se fait-il que dans notre monde hyper scientifique et technologique au maximum, un milliard de personnes soient chrétiennes? Si Jésus n’est pas réellement ressuscité, cela ne fait aucun sens à mes yeux. Il ne s’agit pas ici de la croyance au Père Noël; il s’agit d’une croyance à des années lumières de la croyance au Père Noël.
Si le fait que Jésus, Dieu fait homme, ait vécu parmi nous, est extraordinaire, que dire de la façon dont Il a vécu, de la façon dont Il a choisi de vivre? Voilà qui est tout aussi impressionnant. Ce que Dieu a vécu sur cette terre, Il a choisi librement de le vivre. Jamais je n’aurais pu imaginer que Dieu décide de vivre ainsi parmi nous. Jésus a voulu devenir le serviteur et même l’esclave de tous. Voilà ce que nous disent la Bible et l’Évangile. Dieu a toujours pris la dernière place, par libre choix de sa part. Il est né dans une étable; nouveau-né, on l’a déposé dans une mangeoire d’animaux; et Il est mort d’une des pires morts qui soient : cloué sur une croix, nu et exposé à la moquerie et aux sarcasmes des gens. Et nous savons que ces moqueries et ces sarcasmes se prolongent encore de nos jours.
En priant l’office des laudes de ce matin, j’ai été impressionné par les prières d’intercession qu’on y trouvait. S’il y a des gens parmi vous qui participeront ce soir à la célébration de la Cène du Seigneur, et qui, au terme de la célébration, désireront vivre un temps d’adoration devant l’eucharistie qui sera mise en vue, sur un « reposoir », je vous invite à reprendre ces prières d’intercession mises dans le bréviaire et qui nous invitent à méditer sur ce qu’a vécu Jésus après l’institution de l’eucharistie.
INTERCESSION
Unis à Jésus qui entre dans sa passion, supplions le Père des hommes :
R : Seigneur, rappelle-toi.
L’abandonné qui redoute les heures de la nuit.
L’innocent que l’on arrête comme malfaiteur.
L’accusé injustement condamné.
Le prisonnier frappé, humilié.
Le juste que l’on mène à la mort.
Celui qui jusqu’au bout te fait confiance.

Ces prières sont très belles car elles nous montrent quel genre de fin de vie notre Dieu a voulu et choisi d’expérimenter en vivant parmi nous. Chacune de ces prières nous présentent quelques unes des épreuves les plus grandes que puisse vivre un être humain. Et nous pourrions en ajouter d’autres :
R : Seigneur, rappelle-toi.
La personne qui est triste à en mourir.
Le condamné qui a tellement peur qu’il en sue du sang.
La personne trahie par un de ses meilleurs amis.

Voilà ce que Dieu a voulu vivre parmi nous et pour nous. Que notre cœur déborde de gratitude!

mercredi 27 mars 2013

Le sacrement de la réconciliation

Le sacrement de la réconciliation
Ces jours-ci, en regardant la télévision, je suis tombé par hasard sur une émission française réalisée par Ktotv. L’animateur interviewait deux prêtres catholiques et il était question du sacrement de la réconciliation, communément appelé « sacrement du pardon ». Les deux prêtres ont alors émis le constat suivant : la grande majorité des personnes qui reçoivent ce sacrement, sont mues par une contrition imparfaite. Cela je m’en doutais. Mais plus j’écoutais parler ces prêtres, plus je réalisais que je fais partie de cette grande majorité. Ce fut un choc pour moi qui suis prêtre depuis trente ans et qui vais fréquemment me réconcilier avec Dieu dans ce magnifique sacrement. En passant, je vous encourage fortement à aller lire ce que j’ai écrit sur ce sacrement, au tout début de l’existence de mon blogue. Je crois avoir eu de belles intuitions, et même de belles inspirations, en composant ce texte. Pour le lire, veuillez cliquer sur les mots suivants: Le prêtre et les sacrements. Vous trouverez mes réflexions sur le sacrement de la réconciliation immédiatement après que j’aie parlé du sacrement du baptême.
Les prêtres interviewés sur KTO, disaient que la plupart des gens vont recevoir le sacrement de la réconciliation pour en quelque sorte « se mettre en règle » et « retrouver leur pureté d’âme ». Ils peuvent ainsi sortir de la réception du sacrement avec la joie d’être purs, d’être des « hommes nouveaux », selon l’expression de saint Paul. Je viens de paraphraser les propos des deux prêtres. Ils n’ont pas employé toutes ces expressions, mais c’est clairement le message qu’ils ont voulu donner.
J’avoue que leurs propos m’ont beaucoup fait réfléchir et m’ont beaucoup touché. J’espère commencer dès aujourd’hui, à vivre le sacrement de la réconciliation autrement. Car il est vrai que je vais surtout à ce sacrement pour me redonner bonne conscience. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. Car la personne la plus importante dans le sacrement de la réconciliation, ce n’est pas Guy Simard, mais Dieu, ce Dieu en trois Personnes auquel nous croyons. C’est Lui, Dieu, qui doit être au centre de nos préoccupations et de notre amour quand nous allons nous confesser. Mgr Fulton Sheen, ce célèbre archevêque de New-York du siècle dernier, disait un jour : « Le péché ne consiste pas d’abord et avant tout à  briser une loi, mais plutôt à faire du mal  à quelqu’un (Dieu) qu’on aime ». De même, le cardinal Bergoglio (devenu notre cher pape François) disait un jour : « À mes yeux, le péché n’est pas une tache dont il faut me débarrasser. Il me faut demander pardon et me réconcilier, plutôt que d’aller à la teinturerie du Japonais d’à côté. En tout cas, il me faut aller à la rencontre de Jésus qui a donné sa vie pour moi. Il s’agit d’une conception du péché très différente. Autrement dit : le péché assumé avec justesse, est le lieu privilégié d’une rencontre intime avec Jésus Christ le Sauveur, de la redécouverte du sentiment profond qu’Il a envers moi. Enfin, c’est la possibilité de vivre la stupeur d’avoir été sauvé. » (Le pape François, Je crois en l’homme, Paris, Flammarion, 2013, pp.109-110)
Les propos des prêtres à la télé, m’ont conduit à réfléchir sur le pardon humain. Je me suis alors rendu compte que le pardon humain que nous donnons souvent, est très éclairant en la matière. Lorsque nous offensons une personne humaine que nous aimons, par exemple, notre épouse, ou notre mère, lorsque nous allons demander pardon à cette personne, le motif principal de notre démarche est précisément que nous savons très bien que nous avons offensé cette personne, que nous l’avons profondément attristée. Eh bien, il devrait en être ainsi aussi avec Dieu. Quand nous allons nous réconcilier avec Lui, le motif principal de notre démarche devrait être constitué des trois éléments suivants : la conviction de L’avoir offensé; la contrition d’avoir agi ainsi; et le ferme propos de ne plus recommencer. C’est la grâce qu’aujourd’hui, en cette veille du Triduum pascal 2013, je demande à Dieu pour vous et pour moi.

 

dimanche 24 mars 2013

Notre pape François

Notre pape François
Chers amis,
Nous commençons la Semaine Sainte 2013. Nous la vivons avec un nouveau pape. Ce cher pape François a conquis toutes les personnes de bonne volonté (auxquelles il a plus d’une fois fait appel depuis qu’il est évêque de Rome) par son humilité et sa douceur. Oui, il est le fidèle disciple de Celui qui a dit : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de Cœur » (Mt 11, 29).
Le pape François a décidé de garder au sein de ses armoiries papales, les éléments les plus importants de ses armoiries en tant qu’évêque. Ayant vécu les premiers jours de pontificat de notre nouveau pape, je comprends très bien qu’il en soit ainsi. Les armoiries du pape François sont le condensé de sa première semaine comme pape. Nous y voyons une étoile représentant la Vierge Marie, une fleur de nard (qui ressemble davantage à une grappe de raisins) qui symbolise Saint Joseph et sous les armoiries, la devise suivante : « Miserando atque eligendo » (1). Ces trois éléments, nous pouvons facilement les retrouver dans les premiers jours du pontificat du pape François.
Le lendemain de son élection, le pape est allé confier son ministère à la Mère de Dieu, en la basilique romaine de Sainte Marie Majeure. Le soir de son élection, adressant ses premiers mots à la foule, il a conclu ainsi : « Frères et sœurs, je vous laisse. Grand merci pour votre accueil. Priez pour moi et à bientôt ! Nous nous reverrons rapidement : demain je veux aller prier la Vierge pour qu’Elle protège Rome tout entière. Bonne nuit et bon repos! »

Il a été élu durant le mois de Saint Joseph et a inauguré officiellement son pontificat en la fête de Saint-Joseph, le 19 mars 2013. Il a commencé son homélie par ces mots : « Chers frères et sœurs, je remercie le Seigneur de pouvoir célébrer cette Messe de l’inauguration de mon ministère pétrinien en la solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie et Patron de l’Église universelle : c’est une coïncidence très riche de signification, et c’est aussi la fête de mon vénéré Prédécesseur : nous lui sommes proches par la prière, pleins d’affection et de reconnaissance. »

Sa devise comme évêque et comme pape est celle-ci : « Miserando atque eligendo ». C’est une phrase tirée d’une homélie de saint Bède le Vénérable commentant l’appel de Matthieu (qui se nommait Lévi avant sa conversion) le publicain. Saint Bède le vénérable dit que Jésus, en voyant Lévi le publicain, le vit avec les yeux de la miséricorde (miserando) et les yeux de Celui qui choisit (eligendo) :

« Jésus vit un homme assis au bureau de la douane; son nom était Matthieu. «Suis-moi», lui dit-il. Il le vit non pas tant avec les yeux du corps qu'avec le regard intérieur de sa miséricorde. Il vit le publicain, et parce qu'il le vit d'un regard qui prend pitié et qui choisit, il lui dit : «Suis-moi», c'est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il l'invitait moins à marcher derrière lui qu'à vivre comme lui ; car celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché. » (Homélie de Saint Bède le Vénérable, office des lectures du bréviaire, en la fête de saint Mathieu, le 21 septembre).

Alors qu'il avait dix-sept ans, le 21 septembre 1953, en la fête de saint Matthieu, le jeune Jorge Bergoglio fit l'expérience de la Miséricorde divine en vivant le sacrement de la réconciliation et il décida le jour même, de se faire religieux dans la Compagnie de Jésus. Une fois évêque, il a mis sur son blason la phrase de saint Bède le Vénérable que nous lisons à chaque année dans l'office des lectures de la fête de saint Matthieu, en rappel de ce jour du 21 septembre 1953, alors que le Seigneur l'avait touché par sa Miséricorde et l'avait choisi pour devenir prêtre. Ce n’est pas donc pas par hasard que dimanche dernier, lors du cinquième dimanche du Carême, le pape a fait allusion à la conversion de saint Matthieu lors de l'homélie de la messe qu’il a célébrée à la paroisse Sainte-Anne, au Vatican. L’évangile du jour était celui de la pécheresse accusée d’adultère et « traînée » devant Jésus. Durant sa magnifique homélie, le pape en a profité pour faire l’éloge de la Miséricorde Divine. De tout ce que j'ai entendu à date de  la bouche de notre nouveau pape, ce sont les mots qu'il a prononcés à la fin de cette homélie, qui m'ont le plus touché. Le pape nous dit que le Seigneur ne se fatigue jamais de nous pardonner, jamais! (avec l'insistance sur le mot "jamais", "mai", en italien), mais que c'est nous, qui nous fatiguons de lui demander pardon. Et le pape termine son homélie en disant : " Demandons la grâce de ne jamais nous fatiguer de demander pardon à Dieu". Si vous avez le temps, il vaut la peine d'aller voir la façon dont notre pape nous dit ces choses. Vous trouverez ces phrases à la 23 ème minute et 36 ème seconde de la vidéo que vous pouvez voir en cliquant sur les mots suivants: Messe dans la paroisse Sainte-Anne du Vatican - YouTube
Malheureusement, l'interprète qui traduit le pape, ne fait pas un très bon travail. Vous aurez une meilleure idée des mots qu'a utilisés le pape, en lisant l'homélie reproduite ci-dessous.

Quand nous savons que notre cher pape a reçu l'appel à la vie sacerdotale et religieuse en recevant le sacrement de la réconciliation au jour de la fête de saint Matthieu, nous comprenons très bien qu'il nous encourage à ne jamais nous fatiguer de demander pardon à Dieu.

Voici, ci-dessous, le texte de l'homélie tel qu'on le retrouve sur le site du Saint-Siège. On comprend que quelqu'un a eu l'excellente idée d'enregistrer cette homélie du pape, car ce dernier prêchait sans feuille et de façon tellement spontanée et chaleureuse.

« Ceci est beau ! D’abord, Jésus est seul sur la montagne, priant. Il priait seul (cf. Jn 8, 1). Ensuite, il retourna au Temple,et tout le peuple venait à lui (cf. v. 2). Jésus au milieu du peuple !Et ensuite, à la fin, ils le laissèrent seul avec la femme (cf. v. 9). Cette solitude de Jésus ! Mais c’est une solitude féconde : celle de la prière avec le Père et celle, si belle, qui est justement le message d’aujourd’hui de l’Église, celle de sa miséricorde avec cette femme.

Il y a aussi une différence parmi le peuple : c’était tout le peuple qui venait à lui ; il s’assit et il se mit à les enseigner : le peuple qui voulait entendre la parole de Jésus, le peuple au cœur ouvert, qui a besoin de la Parole de Dieu. Il y en avait d’autres, qui n’entendaient rien, qui ne pouvaient rien entendre; et ce sont ceux qui sont allés avec cette femme : Écoute, Maître, celle-ci est une telle. C’est une….Nous devons faire ce que Moïse nous a commandé de faire avec ces femmes (cf. vv. 4-5). Nous aussi, je crois, nous sommes ce peuple qui, d’une part veut entendre Jésus, mais de l’autre, parfois, aime donner des coups de bâton aux autres, condamner les autres. Et le message de Jésus est celui-ci : la miséricorde. Pour moi, je le dis humblement, c’est le message le plus fort du Seigneur : la miséricorde ! Mais lui-même l’a dit : je ne suis pas venu pour les justes ; les justes se justifient tout seuls. Moi je suis venu pour les pécheurs (cf. Mc 2, 17).


Pensez à ce bavardage après la vocation de Matthieu : " Mais celui-ci va avec les pécheurs !"  (cf. Mc2, 16). Et lui est venu pour nous, quand nous reconnaissons que nous sommes pécheurs. Mais si nous sommes comme ce pharisien, devant l’autel, qui dit : "Je te remercie Seigneur, parce que je ne suis pas comme tous les autres hommes, et pas non plus comme celui qui est à la porte, comme ce publicain" (cf. Lc18, 11-12), nous ne connaîtrons pas le cœur du Seigneur, et nous n’aurons jamais la joie d’entendre sa miséricorde! Il n’est pas facile de se confier à la miséricorde de Dieu, parce qu’elle est un abîme incompréhensible. Mais nous devons le faire! « Oh, père, si vous connaissiez ma vie, vous ne me parleriez pas ainsi! ». « Pourquoi? Qu’est-ce que tu as fait? » ; « Oh, j’en ai fait de grosses! ». «Mieux! Va chez Jésus : il aime que tu lui racontes ces choses! Lui, il oublie! Il a, Lui, une capacité spéciale d’oublier. Il oublie, Il t’embrasse, te prend dans ses bras et te dit seulement: « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus » (Jn8, 11) ; Il te donne seulement ce conseil. Un mois après, nous sommes dans les mêmes conditions… Retournons vers le Seigneur. Le Seigneur ne se fatigue jamais de pardonner : jamais! C’est nous qui nous fatiguons de lui demander pardon. Et demandons la grâce de ne pas nous fatiguer de demander pardon, parce que lui ne se fatigue jamais de pardonner. Demandons cette grâce ! » (Pape François, homélie du 17 mars, à la paroisse Sainte-Anne)

(1) Pour une explication des armoiries de notre nouveau pape, veuillez cliquer sur les mots suivants:  Le blason du Pape François - L'Osservatore Romano


mardi 19 mars 2013

19 mars 2013: Solennité de Saint Joseph

19 mars 2013 : Solennité de Saint Joseph
En ce 19 mars 2013, c’est une joie pour moi que de vous écrire quelques mots sur Saint Joseph. Lorsque je parle d’un saint autre que Saint Joseph, j’écris toujours l’adjectif « saint » avec une minuscule. Peu importe que ce soient des géants comme saint Paul ou saint François d’Assise. Mais je suis incapable d’écrire « saint Joseph », tout comme je suis incapable d’écrire « sainte Marie, Mère de Dieu ». Il me semble qu’il va de soi que pour Marie et Joseph, même l’adjectif « saint » se doit d’être particulièrement révérencieux.
Après Marie, la Mère de Dieu, il ne fait aucun doute dans mon esprit, que le saint le plus admirable, soit Saint Joseph. Êtes-vous d’accord avec moi? Le croyez vous aussi? Dans le bréviaire, à l’office des lectures de la présente solennité, nous avons un texte admirable de saint Bernardin de Sienne, intitulé : Joseph, gardien fidèle. Saint Bernardin nous dit ceci : « Si donc toute la sainte Église est débitrice envers la Vierge Marie parce que c’est par elle qu’elle a pu recevoir le Christ, après elle, c’est à saint Joseph qu’elle doit une reconnaissance et un respect sans pareil. » (Puisqu’il s’agit d’une citation, j’ai voulu respecter l’emploi du « s » minuscule pour l’adjectif « saint »).
Il n’est pas difficile de croire qu’après la Vierge Marie, Saint Joseph soit le plus grand saint de l’histoire de l’Église. Comment ne pas penser que Dieu le Père n’ait pas mis les plus magnifiques vertus dans le cœur de celui qui servira de père sur cette terre, à son divin Fils? Sans même que Saint Joseph ne dise un seul mot dans les Évangiles, nous voyons rayonner sa foi, son obéissance, son abandon confiant et son courage. Je me plais à penser que Jésus avait à l’esprit Saint Joseph quand Il s’est exclamé : « Ce n'est pas en me disant "Seigneur, Seigneur", qu'on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 7, 21) Saint Joseph est un grand saint, d’abord et avant tout parce qu’il a fait en toutes choses la volonté de Dieu.
Alors que notre vénéré pape François est entré officiellement en fonction aujourd’hui à Rome, il fait bon citer ces phrases merveilleuses de saint Bernardin de Sienne :
« C’est une loi générale, dans la communication de grâces particulières à une créature raisonnable : lorsque la bonté divine choisit quelqu’un pour une grâce singulière ou pour un état sublime, elle lui donne tous les charismes nécessaires à sa personne ainsi qu’à sa fonction, et qui augmentent fortement sa beauté spirituelle. Cela s’est tout à fait vérifié chez saint Joseph, père présumé de notre Seigneur Jésus Christ, et véritable époux de la Reine du monde et Souveraine des anges. » (Office des lectures d’aujourd’hui)
Nous nous réjouissons, ici à Montréal, d’avoir le sanctuaire le plus grand et le plus important au monde, dédié à Saint Joseph. Je me réjouis, pour ma part, d’avoir été guéri miraculeusement, selon moi, par Saint Joseph, lors d’une dépression sévère, en 1997. J’ai écrit un texte sur mon blogue, à ce sujet, intitulé: « Guéri par le Frère André » (mis sur mon blogue en date du 16 octobre 2011). Ce titre est vrai, mais malheureusement incomplet. Si vous l’avez lu, vous savez que j’ai été guéri à la fois par Saint Joseph et par le saint Frère André. Je m’excuse auprès de Saint Joseph de ne pas lui avoir rendu l’honneur qui lui revenait. À force de vouloir couper court, on s’éloigne malheureusement souvent de la vérité.
Sainte Thérèse d’Avila, déclarée docteur de l’Église par le pape Paul VI en 1970, avait une dévotion extraordinaire envers Saint Joseph. C’est sous la protection de ce vénérable saint qu’elle plaça, en 1562, son premier monastère : le carmel San José, à Avila. On croit que ce fut le premier édifice à avoir été dédié à Saint Joseph. Parmi les dix-huit monastères qu’a fondés cette grande sainte, seulement cinq d’entre eux, n’ont pas été dédiés à Saint Joseph; et chaque monastère avait une statue de Saint Joseph au dessus d’une de ses portes.
Laissons à cette grande sainte, le soin de nous convaincre de développer une dévotion spéciale à Saint Joseph :

« Dieu donne à d’autres Saints de nous secourir dans tel ou tel besoin ; mais le glorieux saint Joseph, je le sais par expérience, étend son pouvoir à tous. Notre Seigneur veut nous faire entendre par là que, de même qu’Il lui fut soumis sur cette terre d’exil, reconnaissant en lui l’autorité d’un père nourricier et d’un gouverneur, de même Il se plaît encore à faire sa volonté dans le ciel, en exauçant toutes ses demandes. » (Thérèse d’Avila, Autobiographie, VI, 7-8)
« Il m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais rien demandé jusqu’à ce jour, qu’il ne l’ait accordé. Quel tableau je mettrais sous les yeux, s’il m’était donné de retracer les grâces insignes dont Dieu m’a comblée, et les dangers, tant de l’âme que du corps, dont il m’a délivrée par la médiation de ce bienheureux Saint! » (Thérèse d’Avila, Autobiographie, chapitre VII)
« Connaissant par une si longue expérience l’étonnant crédit de Saint Joseph auprès de Dieu, je voudrais persuader tout le monde de l’honorer d’un culte particulier. Jusqu’ici, j’ai toujours vu les personnes qui ont eu pour lui une dévotion vraie et soutenue par les oeuvres, faire des progrès dans la vertu : car ce céleste protecteur favorise d’une manière frappante l’avancement des personnes qui se recommandent à lui. Déjà, depuis plusieurs années, je lui demande, le jour de sa fête, une faveur particulière, et j’ai toujours vu mes désirs accomplis.
Je conjure, pour l’amour de Dieu, ceux qui ne me croiraient pas, d’en faire l’épreuve ; ils verront, par expérience, combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux Patriarche et de l’honorer d’un culte particulier. Les personnes d’oraison, surtout, devraient l’aimer avec une filiale tendresse. Les personnes d’oraison, en particulier, devraient toujours s’attacher à lui ; car je ne sais comment on peut penser à la Reine des Anges au temps qu’elle vécut auprès de l’enfant Jésus, sans remercier saint Joseph de les avoir si efficacement aidés. Que ceux qui ne trouveraient pas de maître pour leur enseigner l’oraison prennent pour maître ce glorieux saint, et ils ne s’égareront pas en chemin. » (Thérèse d’Avila)






 

dimanche 17 mars 2013

Invitation à changer de religion

Invitation à changer de religion :


Chers amis,
J’imagine que le titre ci-dessus, vous a un peu intrigués. Si vous êtes catholiques, rassurez-vous, je ne désire aucunement que vous changiez de religion. Mais je suis convaincu que certaines personnes parmi vous, auraient tout avantage à changer leur façon de voir la religion et leur façon de la vivre. Si ces personnes arrivaient à changer de mentalité, cela ferait une différence telle dans leur vie, qu’elles auraient quasiment l’impression de changer de religion. Une des personnes qui ont le mieux exprimé ce que je veux dire ici, est madame Georgette Blaquière. Je vous ai déjà parlé de cette grande dame qui habitait la France. Madame Blaquière a écrit un petit livre intitulé : L’Évangile de Marie. J’ai en ma possession ce livre dont, à première vue, je n’aimais pas le titre. J’aime beaucoup la Sainte Vierge, mais l’Évangile pour moi, a toujours été Jésus. Je n’aimais pas voir le nom de Marie de Nazareth, associé au mot « Évangile ». Je me suis réconcilié avec le titre de ce livre, en pensant au fait que madame Blaquière avait été professeur de grec. Or, le mot grec « evangelion » veut dire « bonne nouvelle ». Je crois que le sens du titre du livre de madame Blaquière, est le suivant : « La Bonne Nouvelle qu’est Marie ».
Voici un extrait de ce livre :


« Une enfant comblée


   « Il a jeté les yeux sur la petitesse de sa servante.» Marie s’est laissée regarder dans sa petitesse, elle s’est laissée aimer dans sa petitesse, en totale transparence.
Est-ce que je me laisse regarder par Dieu?
Est-ce que j’accepte l’amour de Dieu sur moi?
Ne nous y trompons pas, c’est là la pierre de touche de notre vie spirituelle, là qu’est la conversion la plus radicale, le changement de signe – au sens mathématique – de notre relation à Dieu. Nous voulons toujours faire des choses pour Dieu, nous voulons toujours aimer Dieu de notre pauvre amour et nous n’y arrivons pas, ou si peu! Or le premier mouvement de la religion, c’est-à-dire de la relation (ce qui nous relie) à Dieu, n’est pas d’offrir ce que nous faisons pour Dieu, mais d’accueillir ce que Dieu fait pour nous. Il s’agit de passer des pauvres choses que nous donnons à Dieu, aux grandes et merveilleuses choses que Dieu nous donne. Passer de l’offrande de mon pauvre amour, à l’accueil du grand et merveilleux Amour dont Il veut me combler, c’est très exactement changer de religion : au lieu de regarder d’abord ce qu’il faut faire pour Dieu (il faut aller à la messe, il faut prier, il faut faire adoration, il faut lire l’Évangile, il faut s’engager au service des frères), regarder ce que Dieu a fait pour nous de toute éternité et l’accueillir. Tout conversion vraie commence par l’accueil de l’immense amour de Dieu sur moi et l’acceptation de me laisser faire par cet Amour, de me laisser aimer, de me mettre sous ce regard de tendresse …   Alors tout peut  changer en moi. Toutes les portes sont ouvertes pour passer de la loi à la foi, de ce monde au « Père des lumières de qui vient tout pardon  parfait » (Jc 1, 17) Tout le reste est donné par surcroît. Tout le reste, et surtout les actes les plus concrets, de notre vie, s’originent là. »  (Georgette Blaquière, L’Évangile de Marie, Éditions du Lion de Juda, 1986, pp. 39-40)
Note :
C’est moi, Guy Simard, qui ai mis les mots en rouge et en caractères gras.

samedi 9 mars 2013

Bon sens et non-sens

                              Bon sens et non-sens :
J’ai exprimé plus d’une fois mon amertume de vivre dans une ville déchristianisée comme Montréal où certains journalistes se plaisent à dénigrer notre religion. Parmi ces journalistes, un des plus arrogants est M. Patrick Lagacé. Cet homme complètement déconnecté de la religion et ouvertement athée, se pose en maître et juge sur les questions d’ordre religieux et moral. Il le fait comme si de rien n’était, comme s’il avait le droit et la compétence de juger des coutumes et traditions de l’Église catholique. Il y a quelque chose de pathétique et à la fois de ridicule de voir des athées déclarés, se mettre en colère contre la religion catholique. Il est à noter que ces athées déclarés ne jettent pas leur venin sur d’autres religions, mais uniquement sur la religion catholique. La religion la plus critiquée et démonisée sur la planète, est la religion catholique. Il est facile d’en découvrir la raison. Si le mal n’est pas qu’une abstraction, mais bel et bien une personne, comme nous l’enseigne la Bible, il est normal qu’il s’acharne sur ce qu’il sait être le vrai, le beau et le bon.
M. Patrick Lagacé a écrit ces jours-ci un texte d’une insolence inouïe à l’endroit de Mgr Ouellet et de la religion catholique. En faisant cela, il n’a fait que récidiver. Mme Solange Viau, la sœur d’une de mes bonnes amies, a écrit un texte qu’elle a envoyé au journal La Presse, où travaille M. Lagacé. Ce n’est pas la première fois que je lis un texte de cette dame, qui n’hésite pas à défendre notre chère religion et à pourfendre les pseudos intellectuels qui croient tout savoir. J’ai toujours admiré le ton, la justesse de la pensée et la qualité du style des écrits de madame Viau. En voici un exemple :  
LE "CRUCIFIEZ-LE" DE PATRICK LAGACÉ
Par Solange Viau, enseignante à la maternelle, Montréal, le 7 mars 2013
« Tristesse, dégoût et déception, voilà les sentiments que j'ai ressentis en lisant la chronique de Patrick Lagacé intitulée La génuflexion de Céline Galipeau.  "Crucifiez-le" voilà comment on peut résumer la pensée de M. Lagacé à propos du Cardinal Ouellet, une des plus grandes personnalités chrétiennes de la planète.  Quelle arrogance, quelle impolitesse tout au long de sa chronique et quelle bassesse d'oser encore parler du frère du cardinal comme si on pouvait lapider impunément une personne parce qu'un de ses proches a mal agi.  C'est vraiment "arriéré" comme jugement. 
M. Lagacé se plaint des positions de l'Église en regard de l'avortement et en particulier pour les femmes des pays en voie de développement.  Est-il nécessaire de rappeler à M. Lagacé qu'il manque déjà plus de 100 millions de femmes principalement à cause des avortements sélectifs en Inde, en Chine et d'autres pays surtout asiatiques.   À cause de ce déséquilibre homme-femme de nombreuses femmes se font enlever, violer ou marier de force.  Et combien d'hommes sombreront dans le désespoir faute de pouvoir se marier et fonder une famille, combien seront envoyés à la guerre? Cela est-il dû aux positions arriérées de l'Église catholique?
Au Canada, en 25 ans, il y a eu plus de deux millions d'enfants avortés.  Conséquence directe: le viellissement de la population et tous les problèmes que cela engendrera de manière toujours plus aiguë dans les années à venir. Et  comme le taux de natalité est trop bas, on doit faire venir des dizaines de milliers d'immigrants chaque année pour pouvoir continuer à offrir des services de qualité à la population.   Parce que les femmes canadiennes ont avorté massivement, on vole les pays en voie de développement de leurs meilleures ressources.  On incite des personnes formées dans d'autres sociétés plus pauvres à venir travailler ici.  De plus, si toutes les femmes de la planète avortaient comme les canadiennes, dans quel bassin de population puiserions-nous ces milliers d'immigrants dont nous avons tant besoin maintenant?  Le viellissement de la population canadienne, son taux de natalité trop bas pour assurer la survie de l'espèce (surtout celle de langue française), cela est-il dû aux positions arriérées de l'Église catholique?   
Et pourquoi tant de couples doivent adopter à l'étranger?  Parce qu'ici il y a une liste d'attente de près de 10 ans.  Si les femmes qui ont donné leurs bébés à l'adoption à l'étranger avaient décidé d'avorter elles aussi, quelle tristesse pour tous ces couples infertiles!  Ne sommes-nous pas dus pour une promotion de l'adoption plutôt que celle du libre-choix?
Les maladies transmises sexuellement et pour lesquelles on doit maintenant vacciner nos jeunes du primaire dans les écoles (VPH), et qui coûtent des sommes astronomiques à l'état (SIDA, herpès, chlamydia, syphilis, cancers associés au vph etc.), sans compter les millions dépensés pour payer les avortements et certaines conséquences de l'avortement (syndrome post-traumatique, infertilité etc.), cela est-il dû aux positions arriérées de l'église catholique au Canada?  M. Lagacé devrait demander au Dr Réjean Thomas ce qu'il pense des coûts associés aux MTS, il aurait certainement de quoi faire une série de chroniques sur le sujet. 
Voilà quelques exemples des conséquences du refus de suivre les enseignements arriérés de l'église catholique.  Et je pourrais continuer encore longtemps. 
Madame Céline Galipeau est une chef d'antenne qui a du jugement et qui a fait un excellent travail.  Avec le Cardinal Ouellet, elle a abordé des sujets différents du réchauffé que plusieurs journalistes servent constamment au public fatigué de les entendre rabâcher.  Félicitations et merci Madame Galipeau! »  
En terminant, voici un autre exemple de « bon sens » et de « non-sens » : mon ami, Mathieu Binette, dans le dernier texte mis sur son blogue, nous fait part du fait qu’il n’aime pas du tout l’expression suivante, si souvent utilisée : « les victimes de prêtres pédophiles ». Voici un extrait tiré de son blogue :
Victimes de prêtres pédophiles
« L’expression me rend mal à l’aise. Un pédophile est un ayant, ou tentant d’avoir une relation ou des contacts sexuels avec un enfant pré-pubère. Ce comportement déviant est généralement posé par un adulte en qui les parents de l’enfant mettent leur confiance. Or, a-t-on déjà entendu parler d’une association promouvant les intérêts de victimes de « professeurs pédophiles »? Ou de « médecins pédophiles »? … Mais je n’aime pas l’expression « victimes de prêtres pédophiles ». Victime de pédophilie, ok. Mais on ne peut associer l’occupation « professionnelle », ou dans ce cas vocationnelle, à la pédophilie. Je trouve cela injuste pour tous les membres du clergé. »      
Mathieu a raison; pourquoi n’existe-t-il que des associations de « victimes de prêtres pédophiles »? La question est bonne, n’est-ce pas?








dimanche 3 mars 2013

À la défense de Mère Teresa

À la défense de Mère Teresa

Vous avez probablement lu le texte que j’ai mis sur mon blogue il y a deux jours, texte intitulé : « Mère Teresa calomniée ». Je serais très surpris que les Sœurs Missionnaires de la Charité prennent le temps de défendre leur chère fondatrice des faussetés véhiculées dernièrement à son sujet. Pour ces religieuses, la sainteté de Mère Teresa crève les yeux et ce n’est pas ce branle-bas médiatique qui va les effrayer ou même les déstabiliser. De plus, la vérité finit toujours par triompher et la Bible ne cesse de nous prouver que le fameux dicton populaire qui dit que « est pris qui voulait prendre », est criant de vérité. Si pour ma part, je prends la parole, pour ainsi dire, pour défendre Mère Teresa, c’est que je trouve tout à fait injuste que l’on traite avec une telle désinvolture une des plus grandes saintes, à mes yeux, de l’histoire de l’Église.

Dans une interview que M. Serge Larivée (un des « fameux chercheurs » responsables de l’étude qui sera disponible sous forme papier dans quelques jours, étude qui a pour but de dénigrer la personnalité de Mère Teresa) donnait ces jours-ci à Radio-Canada et que l’on peut visionner grâce à l’internet, ce « chercheur » (que je soupçonne de rechercher quelque chose de beaucoup plus vaste et néfaste que ce qu’il a écrit sur Mère Teresa: voir le lien internet mis en bas du présent texte) dit à haute voix et sans broncher que la sainteté de Mère Teresa a été montée de toute pièce. Citant un théologien qu’il n’a même pas voulu nommer, il a dit : « les gens voulaient une sainte; on la leur a donnée ». Il y a quelque chose de très frappant dans cette phrase et de très insultant pour le peuple. Ce qui est frappant, c’est que ce cher M. Larivée ne semble pas être au courant que pour les saints les plus grands de l’histoire de l’Église, c’est toujours ainsi que les choses se sont passées : c’est le peuple, et surtout les personnes qui ont côtoyé la future sainte (ou le futur saint) qui ont immédiatement vu la sainteté de la personne. L’Église n’a fait que ratifier, non sans étudier attentivement la vie, les écrits et les œuvres du candidat à la sainteté, ce que le jugement populaire avait déjà décrété.

M. Larivée, pour montrer à quel point Mère Teresa ne peut pas être une sainte, commence les interviews qu’il donne ces jours-ci, par un argument massue à ses yeux. Il raconte le fait terrible suivant : Un jour, un « fan » (ce n’est pas le mot qu’a employé M. Larivée, mais c’était ce qu’il voulait dire) de Mère Teresa a voulu la filmer à l’œuvre. Pour cela, il a emmené avec lui un caméraman. L’endroit où il voulait filmer Mère Teresa était très sombre. Le caméraman a dit à ce cher « fan », que ce n’était pas un problème car il venait de se munir d’une toute nouvelle lentille pour sa caméra et que cette nouveauté pouvait lui permettre de filmer sans problème dans des endroits très obscurs. On filme Mère Teresa et les images sont très nettes. Le « fan » crie au miracle tout en sachant très bien qu’il ne s’agit pas du tout d’un miracle. Et Mère Teresa, qui est au courant de la chose, ne dément pas ce « terrible geste ». À en croire M. Larivée, toute la réputation de sainteté de Mère Teresa est partie de cette « terrible manigance » (encore là, ce ne sont pas les mots exacts employés par M. Larivée, mais c’est ce qu’il a voulu clairement insinuer à la télévision d’État). Avouez comme moi, que tout cela est ridicule; d’un ridicule consommé. Si Mère Teresa n’a pas démenti la chose, c’est qu’elle jugeait probablement qu’elle était tellement insignifiante et ridicule. Si c’est ça un miracle, alors le théologien anonyme cité par M. Larivée à la télévision, a raison de dire : « Voyons, vous savez bien que les miracles n’existent pas ». M. Larivée, en citant à deux reprises ce théologien « très connu » mais qu’il n’a pas voulu nous faire connaître, n’a pas rendu un grand service à ce supposé théologien. Aucun théologien digne de ce nom, affirmerait sans broncher que les miracles n’existent pas.

Ce que j’ai entendu de la bouche de M. Larivée est tellement ridicule que je me sens presque mal d’avoir pris du temps à commenter ses propos.

Remarque : j’ai ajouté deux paragraphes importants à mon texte intitulé : « Mère Teresa calomniée ». Si vous avez lu ce texte le jour même de sa mise en ligne sur internet, je vous encourage à aller lire les nouveaux ajouts.

vendredi 1 mars 2013

Mon livre disponible chez Amazon


Mon livre disponible chez Amazon
Chers lecteurs, comme vous le savez, la première année de mon blogue a été publiée en livre grâce aux Éditions Croix du Salut, maison d’édition située en Allemagne. Pour moi, c’est un véritable miracle et j’aime à penser que la bonne Sainte Vierge, notre chère Mère du ciel, est derrière tout cela. Ne suis-je pas un de ses Oblats? Le mot « oblat » vient de « oblation », qui signifie « offrande » et dans un sens encore plus fort : « immolation ». En tant qu’Oblat de la Vierge Marie, je suis offert à Dieu par Marie; voilà ma véritable identité. À ce titre, j’ai choisi l’Immaculée Mère de Dieu comme modèle de vie, comme modèle de consécration. Avec Marie, par Marie, comme Marie, je veux m’offrir à Dieu comme hostie vivante, pour que son Règne d’amour s’étende à tous les humains, à tout l’univers. Le mot « hostie » vient du latin « hostia », qui veut dire « victime ». Jésus, dans son immense amour, s’est offert comme victime de propitiation pour le salut du monde. Le chrétien est appelé à faire de même. Un des textes qui décrit le mieux ce que devrait être la vie d’un chrétien, se trouve au début du chapitre 12 de la lettre de saint Paul aux Romains :
« Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour vous l’adoration véritable. Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait. » (Rom 12, 1-2)
Les mots que j’ai mis en caractères gras, sont les plus importants du texte. J’ai mis ici la traduction que l’on retrouve dans le bréviaire et dans la liturgie. Mais il est bon de connaître d’autres traductions. Il y a une traduction de ces mots qui est encore plus forte à mes yeux. Elle dit ceci : « offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu ». C’est cette traduction qu’a privilégiée le pape Benoît XVI lors de l’audience générale du 7 janvier 2009. Le titre de cette audience était le suivant : « Le culte que les chrétiens doivent rendre à Dieu dans la pensée de saint Paul ». Voici un extrait de cette audience :
« 2. Le deuxième texte dont je voudrais aujourd'hui parler se trouve dans le premier verset du chapitre 12 de la Lettre aux Romains. Nous l'avons écouté et je le répète encore:  "Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu:  c'est là le culte spirituel que vous avez à rendre". Dans ces paroles a lieu un paradoxe apparent: alors que le sacrifice exige généralement la mort de la victime, Paul en parle en revanche en relation avec la vie du chrétien. L'expression "offrir vos personnes", étant donné le concept qui suit de sacrifice, prend la nuance cultuelle de "donner en oblation, offrir". L'exhortation à "offrir les corps" se réfère alors à la personne tout entière; en effet, dans Rm 6, 13, il invite à "s'offrir soi-même". Du reste, la référence explicite à la dimension physique du chrétien coïncide avec l'invitation à "glorifier Dieu dans votre corps" (cf. 1 Co 6, 20): il s'agit d'honorer Dieu dans l'existence quotidienne la plus concrète, faite de visibilité relationnelle et perceptible. »  (Benoît XVI, 7/01/2009)
Toute cette longue introduction pour vous dire que j’aime à penser que notre Mère du ciel a voulu que mon blogue soit lu par plusieurs personnes. C’est peut-être présomptueux, téméraire et une marque d’orgueil de ma part de penser ainsi, mais c’est ce que je crois.

J’ai appris hier que mon livre est disponible en ligne chez Amazon. Voilà une très bonne nouvelle. Pour ceux et celles d'entre vous qui habitent la France, vous pouvez vous procurer mon livre pour le prix de 18,81 euros, transport compris.  C'est très bien, selon moi :

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    Les statistiques du  blogue me permettent de voir les pays où je suis le plus lu. Parmi ces pays, il y a bien sûr le Canada et la France, mais aussi les États-Unis.