mardi 8 janvier 2013

L'Hymne à la joie

L’Hymne à la joie

Chers lecteurs et lectrices, si vous fréquentez ce blogue depuis ses débuts, vous savez pourquoi le thème de la joie m’est si cher. Pour les personnes que cela intéresse, vous pouvez lire à ce sujet les deux textes suivants parus sur mon blogue : Le désir le plus profond  et  La joie chrétienne . Pour y accéder, vous n’avez qu’à cliquer sur les mots écrits en bleu dans la phrase précédente.

Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’une de mes pièces musicales préférées est L’Hymne à la joie, composée par Ludwig van Beethoven alors qu’il était sourd. Cet hymne à la joie est la finale du quatrième et dernier mouvement de la 9ème symphonie de Beethoven. Cette pièce musicale est une preuve en elle-même de la cohabitation possible de la souffrance et de la joie.

L’Ode à la joie est un poème écrit par Friedrich von Schiller, en 1785. En 1803, Schiller remanie le texte et c’est à partir de cette dernière version que Beethoven compose sa pièce musicale, tout en changeant quelques paroles du texte de Schiller. Beethoven a toujours voulu écrire une pièce musicale pour cette ode à la joie. C’est l’idéal de fraternité universelle si chère à Beethoven qui est à la source de ce désir de mettre en musique le poème de Schiller. Car ce que chante avant tout Schiller dans son ode à la joie, c’est le désir d’un monde où tous seraient frères. Il n’est pas surprenant que l’Union européenne ait fait de l’Hymne à la joie, son hymne officiel.

Beethoven a toujours été croyant en Dieu. C’est une erreur d’avoir dit de lui qu’il était franc-maçon. Dans la dernière partie de sa vie, Beethoven était de plus en plus attiré par la spiritualité, comme en témoignent les nombreuses citations à caractère religieux qu'il recopia dans ses cahiers à partir de 1817 :

« Je veux donc m'abandonner patiemment à toutes les vicissitudes et placer mon entière confiance uniquement en ton immuable bonté, ô Dieu ! Tienne, immuablement tienne doit se réjouir d'être mon âme. Sois mon rocher, ô Dieu, sois ma lumière, sois éternellement mon assurance ! »    (Christian Sturm, recopié par Beethoven, 1818) 

Vous savez peut-être ce qu’est un « flashmob ». Le mot anglais « mob », signifie « foule ». Le mot « flash » signifie « éclair ». Un « flashmob » est un mouvement de foule qui semble surgir de nulle part, comme un éclair, mais qui de fait est très bien organisé dans le but de toucher les gens et leur faire vivre une expérience inoubliable. Voici un « flashmob » réalisé en Espagne sur la musique de l’Hymne à la joie. Quelle belle façon de faire apprécier la musique classique aux gens de tous âges, et spécialement aux enfants !!!

Som Sabadell flashmob - YouTube

www.youtube.com/watch?v=GBaHPND2QJgPartager
On the 130th anniversary of the founding of Banco Sabadell we wanted to pay homage to our city by means of ...

Et voici, pour la joie que procurent les yeux et l'ouïe: 

https://player.vimeo.com/video/58611141?autoplay=1


L’Hymne à la joie :

         Paroles en Allemand
          Traduction française
Freude, schöner Götterfunken
Tochter aus Elysium,
Wir betreten feuertrunken,
Himmlische, dein Heiligtum!
Deine Zauber binden wieder
Was die Mode streng geteilt;
Alle Menschen werden Brüder,
Wo dein sanfter Flügel weilt.
Wem der grosse Wurf gelungen,
Eines Freundes Freund zu sein;
Wer ein holdes Weib errungen,
Mische seinen Jubel ein!
Ja, wer auch nur eine Seele
Sein nennt auf dem Erdenrund!
Und wer’s nie gekonnt, der stehle
Weinend sich aus diesem Bund!
Freude trinken alle Wesen
An den Brüsten der Natur;
Alle Guten, alle Bösen
Folgen ihrer Rosenspur.
Küsse gab sie uns und Reben,
Einen Freund, geprüft im Tod;
Wollust ward dem Wurm gegeben,
und der Cherub steht vor Gott.
Froh,
wie seine Sonnen fliegen
Durch des Himmels prächt’gen Plan,
Laufet, Brüder, eure Bahn,
Freudig, wie ein Held zum Siegen.
Seid umschlungen, Millionen!
Diesen Kuss der ganzen Welt!
Brüder, über’m Sternenzelt
Muss ein lieber Vater wohnen.
Ihr stürzt nieder, Millionen?
Ahnest du den Schöpfer, Welt?
Such’ ihn über’m Sternenzelt!
Über Sternen muss er wohnen 

Joie ! Joie ! Belle étincelle divine,
Fille de l’Elysée,
Nous entrons l’âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Ton magique attrait resserre
Ce que la mode en vain détruit;
Tous les hommes deviennent frères
Où ton aile nous conduit.
Si le sort comblant ton âme,
D’un ami t’a fait l’ami,
Si tu as conquis l’amour d’une noble     femme,
Mêle ton exultation à la nôtre!  même si
tu n’aimas qu’une heure
Qu’un seul être sous les cieux!
Mais vous que nul amour n’effleure,
En pleurant, quittez ce chœur!
Tous les êtres boivent la joie,
En pressant le sein de la nature
Tous, bons et méchants,
Suivent les roses sur ses traces,
Elle nous donne baisers et 
vendanges,
Et nous offre l’ami à l’épreuve de la   
mort,
L’ivresse s’empare du vermisseau,
Et le chérubin apparaît devant Dieu.
Heureux, tels les soleils qui volent
Dans le plan resplendissant des 
cieux,
Parcourez, frères, votre course,
Joyeux comme un héros volant à la 
victoire!
Qu’ils s’enlacent tous les êtres!
Ce baiser au monde entier!
Frères, au-dessus de la tente céleste
Doit régner un tendre père.
Vous prosternez-vous millions 
d’êtres?
Pressens-tu ce créateur, Monde? 
Cherche-le au-dessus de la tente 
céleste,
Au-delà des étoiles il demeure 
nécessairement.









1 commentaire: