lundi 29 octobre 2012

L'ordination des femmes

L’ordination des femmes

Chers amis, j’ai mis à date plus de soixante-dix textes sur mon blogue et je commence seulement à oser parler de sujets qui sont polémiques. Je savais bien que j’arriverais un jour à traiter de tels sujets, mais je n’avais pas du tout hâte de les aborder. En cela, mon attitude est complètement différente de celle de la majorité des journalistes qui, dès qu’ils sont en présence d’une personnalité religieuse, se plaisent à lui « garrocher en pleine face » les sempiternelles questions épineuses de la morale catholique : l’avortement, la contraception, l’ordination des femmes, le mariage des prêtres. Voulant faire de mon blogue un outil authentiquement catholique, j’ai volontairement évité ce piège. J’ai consacré un an et demi à annoncer et proclamer la bonté et la magnificence de notre Dieu. Si vous lisez tous les textes que j’ai mis à date sur mon blogue, la ligne directrice ou le fil conducteur est l’infinie bonté de Dieu à notre égard, nous, ses enfants. Je suis convaincu qu’il est absolument inutile et même nuisible d’aborder des questions épineuses concernant la morale avec des gens qui n’ont pas encore fait « l’expérience de Dieu, l’expérience de la bonté de Dieu ».

Si vous avez lu la majorité des textes mis sur ce blogue, vous savez que je fais partie d’une Congrégation religieuse qui a une spiritualité ignatienne. Je veux dire par là que les Oblats de la Vierge Marie sont formés par les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Les Exercices spirituels sont une forme de cheminement spirituel vécu lors d’une retraite. Ce cheminement est très ordonné et très logique. La première semaine (nom donné à la première étape des Exercices) a comme objet le péché de l’être humain vu à la lumière de la miséricorde divine. Mais saint Ignace préparait longuement ses retraitants avant d’aborder cette première étape. Il leur faisait vivre ce qu’il appelle : « le principe et fondement ». Ce principe et fondement consiste à asseoir toute la spiritualité du croyant sur la pierre angulaire de l’amour de Dieu. Tant que cela n’est pas fait, n’est pas acquis, expérimenté et vécu par le retraitant, on ne devrait pas aborder le thème du péché. Et que dire alors des questions épineuses de la morale chrétienne? Idéalement, on ne devrait pas les aborder non plus avec des gens qui ne savent pas ou ne croient pas que Dieu est bon, infiniment bon.

Or mon dernier texte abordait une question épineuse, celle de l’avortement. J’ai volontairement choisi un titre assez neutre pour aborder cette question. J’ai choisi le titre suivant : « La peur de la vérité ». J’ai abordé cette question épineuse à cause d’un événement récent : le désir de la ministre canadienne de la condition féminine d’ouvrir le débat sur le statut du fœtus humain. J’aborde aujourd’hui une autre question épineuse, celle de l’ordination des femmes, à cause d’un autre événement : la diffusion d’une entrevue hier à la télévision canadienne lors de l’émission à caractère religieux intitulée : Second regard. M. Alain Crevier, l’animateur de cette émission, interviewait hier un prêtre belge nommé Gabriel Ringlet. La question de l’ordination des femmes a été abordée et j’ai été littéralement scandalisé d’entendre la façon dont ce prêtre interprétait la pensée de l’Église sur ce sujet. Voilà les deux principales  raisons du présent message : le scandale provoqué en moi par les propos d’un prêtre catholique sur une chaîne de télévision canadienne et le souci de vérité qui m’habite.

L’abbé Ringlet a expliqué à sa façon le fait que l’Église catholique refuse l’ordination des femmes. Il a dit que si on n’acceptait pas les femmes à la prêtrise, c’était pour une raison à caractère sexuel. Car, dit-il, si la femme s’approchait de l’autel, l’autel en serait rendu impur. Cette opinion-là, je ne l’avais jamais entendue auparavant. Comme elle est incroyable cette interprétation ! Et non pas seulement incroyable, mais tout simplement scandaleuse. L'abbé Ringlet ne partage pas du tout cette opinion, mais il la présente comme étant la pensée de l'Église. Après un long pontificat sous le pape Jean-Paul II qui a développé au maximum la théologie du corps humain et qui a insisté sur la beauté intrinsèque du corps de la femme et de l’homme, on ne peut pas croire qu’un prêtre catholique lance de tels propos sur une chaîne télévisée.

Ceci m’emmène à vous dire pourquoi, selon moi, l’Église catholique n’accepte pas de femmes à la prêtrise. D’après ce que je comprends des enseignements des derniers papes, la raison principale de la non acceptation des femmes à la prêtrise est celle-ci : l’absolue liberté de Dieu. Oui, « l’absolue liberté de Dieu », telle que manifestée par Jésus Christ son Fils unique et notre Seigneur. Plusieurs choses nous frappent lorsqu’on considère les dires et les agissements de Jésus. Une de ces choses, c’est sa très grande liberté. Jésus n’était pas du tout conditionné par tous les « conditionnements » de son époque. Il était visiblement au dessus de tout cela et on l’a tué en grande partie pour cette raison. Personne avant lui n’avait autant valorisé la femme. À son époque, aucun rabbi, à ce que je sache, n’avait de femmes qui le suivaient sur la route. Jésus oui; et de nombreuses femmes à part ça. Or, comment Jésus a-t-il désiré son Église. On ne peut le savoir que par ses actions et ses gestes. Nous savons qu’il a fondé son Église sur les douze apôtres. Voilà les colonnes de l’Église. Saint Marc nous dit que Jésus choisit pour apôtres « ceux qu’Il voulait ». Pourquoi Jésus n’a-t-il pas choisi quelques femmes parmi celles qui le suivaient pour en faire des apôtres? Certains me répondront que cela ne se faisait pas de son temps. Cette explication est pour moi non recevable. Jésus a fait trop de choses qui ne se faisaient pas à son époque pour que je crois à la validité d’une telle interprétation. Voici ce que le pape Jean-Paul II affirme dans la lettre apostolique qu'il a écrite sur la dignité et la vocation de la femme: 

« En n'appelant que des hommes à être ses Apôtres, le Christ a agi d'une manière totalement libre et souveraine. Il l'a fait dans la même liberté avec laquelle il a mis en valeur la dignité et la vocation de la femme par tout son comportement, sans se conformer aux usages qui prévalaient ni aux traditions que sanctionnait la législation de son époque. C'est pourquoi l'hypothèse selon laquelle il aurait appelé des hommes comme Apôtres en se conformant à la mentalité répandue en son temps ne correspond pas du tout à la manière d'agir du Christ. «Maître, nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu en vérité..., car tu ne regardes pas au rang des personnes» (Mt 22, 16). Ces paroles illustrent parfaitement le comportement de Jésus de Nazareth. On trouve là aussi une explication pour l'appel des «Douze». Ils sont auprès du Christ pendant la dernière Cène; eux seuls reçoivent le commandement sacramentel: «Faites cela en mémoire de moi» (Lc 22, 19; 1 Co 11, 24), lié à l'institution de l'Eucharistie. Au soir du jour de la Résurrection, ils reçoivent l'Esprit Saint pour pardonner les péchés: «Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus» (Jn 20, 23). » (Jean-Paul II, Lettre apostolique Mulieris dignitatem, no. 26)

Quand Jésus a institué l’eucharistie et le sacerdoce dans le cénacle, le soir du Jeudi Saint, Il a tenu à ce que, autour de la table, il n’y ait que ses apôtres. Cela on le sait de source sûre. C’est aux douze que Jésus a dit : « Faites ceci en mémoire de moi. ». Quand il a dit à ses apôtres et à ses disciples d’attendre en prière la venue de l’Esprit Saint, hommes et femmes étaient réunis dans ce même cénacle et ont reçu l’Esprit-Saint, le jour de la Pentecôte. Voilà des faits. À partir de ces faits, l’Église se trouve devant un mystère, devant la bien mystérieuse façon dont Dieu voit le monde. Et nous devons accepter cela sans comprendre. Les derniers papes nous disent qu’il semble bien que Jésus ait voulu que le sacerdoce soit confié à des hommes. Et les papes ont toujours tenu à respecter cela. Ils ne se sont jamais sentis investis de l’autorité suffisante pour aller contre une volonté divine, fut-elle implicite. Le pape Jean-Paul II a définitivement tranché la question, le 22 mai 1994, en la solennité de la Pentecôte: 

« Bien que la doctrine sur l'ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes ait été conservée par la Tradition constante et universelle de l'Église et qu'elle soit fermement enseignée par le Magistère dans les documents les plus récents, de nos jours, elle est toutefois considérée de différents côtés comme ouverte au débat, ou même on attribue une valeur purement disciplinaire à la position prise par l'Église de ne pas admettre les femmes à l'ordination sacerdotale.

C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église. » (Jean-Paul II, Lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis, no. 4)

Nous posons tous, dans notre vie, des gestes difficiles à expliquer. Voici pour ma part, un de ces gestes. J’aime beaucoup lire Eric-Emmanuel Schmitt. Tellement que lors d’un de ses séjours à Montréal, j’ai été à une séance de signature dans une librairie de la rue Saint-Denis. Je tenais à rencontrer cet écrivain. J’ai apporté avec moi le livre de Schmitt intitulé « Mes Évangiles ». C’est dans l’introduction de ce livre que Schmitt nous parle des deux nuits les plus importantes de sa vie. La nuit où, dans le désert du Hoggar, il passa de l’athéisme à la croyance; et la nuit où il devint chrétien. Ce livre revêt donc un caractère très spécial pour moi. Si je me suis déplacé pour rencontrer cet homme, c’était aussi pour faire plaisir au fils d’un de mes meilleurs amis qui a lu tous les livres d’Éric-Emmanuel Schmitt. J’ai fait signer par Schmitt une carte pour ce jeune.

Voici, textuellement, ce que M. Schmitt a écrit dans mon livre :

Pour Guy,

Ces textes pour rendre le mystère présent, palpable, surtout pas le supprimer.

Avec toute ma sympathie,

Bien à vous,

EES

Montréal, 12 mars 2007

Ces quelques mots écrits par l’écrivain francophone le plus lu sur notre planète, sont tout à fait appropriés aux propos que je viens de tenir. Dieu est mystérieux; Dieu est mystère; on ne comprend pas toujours, on ne comprend pas souvent ses agissements. Et c’est normal; Il est Dieu. Mais nous devons nous incliner devant sa mystérieuse Volonté. Il ne nous appartient pas de vouloir le faire changer d’avis lorsque nous croyons sincèrement connaître sa pensée.        


8 commentaires:

  1. Wow! Père Guy! En lisant le texte, je n'avais qu'un mot à la bouche: WOW!! C'est tellement bien dit et expliqué. Je n'ai pas de mot pour exprimer mon émerveillement!
    Cher Père Guy, si ce texte est un aperçu de votre manière d'aborder les sujets épineux, et bien, vos épines sont douces comme celles de la pruche. La première fois que j'ai touché à une pruche, j'ai été surprise de constater que les épines ne faisaient pas mal, mais au contraire, elles étaient tellement douces que je me suis mise à flatter plusieurs branches. Votre texte m'a fait le même effet. Au lieu de nous rebuter, il nous dilate le coeur à l'amour de Dieu le Père et de Jésus et on a le goût d'en avoir plus. En lisant votre texte, on saisit très bien deux choses: premièrement, l'Amour de Dieu pour l'homme et la femme et deuxièmement, que la Sagesse de Dieu dépasse notre entendement et que l'on ne peut que respecter l'Absolue liberté de Dieu. Vous savez nous faire lire dans le coeur de Jésus.
    Vous pouvez être certain que je vais faire circuler ce texte et j'aimerais même en remettre une copie à Mgr Christian Lépine. Merci, Père Guy.

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    1. Chère Lise
      ... vos épines sont douces comme celles de la pruche..., ...il nous dilate le coeur à l'amour de Dieu le père et de Jésus... comme c'est plein de douceur et d'amour, ces phrases

      Cela me fait penser aussi au mélèze que j'aime beaucoup toucher et admirer. Le feuillage et les tiges pendantes sont comme un nid de douceur au toucher. On dirait les plumes ou ailes des anges. Il y en a un sur le terrain de ma soeur Solange et son époux Denis, à leur chalet du Lac Carré dans les Laurentides, et je suis fascinée par la douceur et la tendresse qui se dégagent de ce conifère des montagnes d'Europe, à aiguilles caduques insérées par touffes - définition du Petit Larousse, pas de moi (rires). Chère Lise, c'est de la belle poésie ce que tu écris! Merci beaucoup, j'aime!

      En terminant, je t'appuie grandement dans l'envoi de ce texte à Mgr Christian Lépine, cela avec tout mon respect pour notre bon et doux père Guy, sincèrement et en toute amitié chrétienne et humaine, pour toi et pour lui.
      Colette

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  2. Cher père Guy! J'ai lu et relu trois fois plutôt qu'une votre texte. Cela m'a pris un peu de temps à vous le commenter, ainsi qu'à tous les autres membres de votre et notre blog fort apprécié!, car je suis demeurée perplexe devant cela! Je voulais prendre le temps d'y réfléchir encore plus avant, et commenter plus adéquatement selon moi, pour apporter mon bien petit grain de sel à ce sujet.
    J'ai écouté et regardé attentivement l'émission Second regard, ainsi que les propos de M. Ringlet, prêtre. Et une phrase, que j'ai sous les yeux,.. encore une fois (sourires) m'interpelle. Je voulais toujous vous en demander la provenance, biblique? ou autres? Je vous l'écris :

    ... "j'aimerais entendre à tous les niveaux de l'Église le bruissement de l'Esprit Saint faisant toute chose nouvelle"...

    Cette si belle phrase est-elle de Sainte Thérèse de l'enfant Jésus? ou bien de quelqu'un d'autres, ou bibliques...? Je ne sais trop!

    Dans les propos du prêtre abbé Ringlet, je n'ai pas ressenti la même chose. Il m'a semblé être sincère et non irrespectueux, à mon humble avis, face à ce sujet bien dérangeant pour beaucoup. Je ne vois pas d'aspect sexuel négatif dans son propos. Peut-être que je me trompe! Cependant, c'est peut-être mon intuition de femme qui parle, qui sait?

    Merci de nous faire réfléchir sur un sujet fort controversé, comme vous nous le dites, cela nous donne toujours une façon de voir plus clair face à ce sujet tellement polémique de part et d'autres.

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    1. Chère Aurore,
      Vous me demandez l’origine de la phrase suivante :
      " ... "j'aimerais entendre à tous les niveaux de l'Église le bruissement de l'Esprit Saint faisant toute chose nouvelle "
      Selon moi, il s’agit d’un désir exprimé par le prêtre en question. Pour exprimer son désir, il a juxtaposé (toujours selon moi) deux textes bibliques : un texte tiré du premier livre des Rois où le prophète Élie, sur le mont Horeb, fait l’expérience de Dieu. Pour décrire cette expérience, il parle « du murmure d’une brise légère » ou encore « du bruissement d’un souffle ténu » (1R 19, 12). Les commentateurs ont toujours décrit cette expérience comme étant une expérience de l’Esprit Saint. Le deuxième texte est tiré de la fin du livre de l’Apocalypse, où Dieu dit : « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5). Cette phrase de l’Apocalypse, a été mise dans la bouche de Jésus rencontrant sa tendre Mère sur le chemin du calvaire, par Mel Gibson, dans son film The Passion of the Christ. Tous s’accordent pour dire que ce fut une idée de génie du réalisateur.

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    2. Père Guy, je me suis mal exprimée. Il est parfois difficile de ne pas mélanger nos idées quand on commente! sur le vif (sourires). Je me relis souvent avant de publier, mais... j'ai peut-être été trop vite sur le bouton publier! Je devrais revenir à ma bonne vieille habitude d'écrire manuellement et me relire avant de dactylographier mon propos (rires)!

      La phrase en question n'est pas de l'abbé Ringlet (rires). C'est une phrase que j'ai dénichée je ne sais trop où! (fort probable dans des textes ou écrits religieux que j'ai vus... il y a déjà quelque temps) et je l'ai trouvée fort belle! Je l'avais sous les yeux quand j'ai lu votre texte et cela m'a fait penser de vous en demander la provenance, si vous le saviez.

      J'aime beaucoup votre réponse qui nous réfère aux écrits bibliques que vous mentionnez. Ils sont également fort beaux et inspirants.

      Il y a toujours une belle réponse dans la Bible, quand on cherche quelque chose. Merci et bonne fin de journée!

      Colette



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  3. Dans le prolongement de l'article du Père Guy:

    Le cardinal Ouellet a publié récemment Actualité et avenir du concile oecuménique Vatican II. Dans un passage de son livre, il fait comprendre la raison fondamentale de la volonté du Christ de n’ordonner que des hommes. Le mariage sacramentel est le signe des épousailles du Christ et de l’Église. Le Christ est l’époux de l’Église et le prêtre représente le Christ-époux. Le Christ est le sacrement du Christ. Il doit donc être un homme, comme l’époux, dans le mariage, doit être un homme.

    Voici le passage en question: «Pastores dabo vobis (Exhortation apostolique de Jean-Paul II, sur la formation des prêtres, du 25 mars 1992) a développé — et je m’en suis beaucoup réjoui — la dimension nuptiale du sacerdoce. Le prêtre est le représentant du Christ tête du Corps du Christ qu’est l’Église. On a ajouté et développé qu’il est aussi tête et époux de l’Église. Cette ecclésiologie nuptiale répond au mystère d’Alliance qu’est la personne du Christ, Dieu-homme. C’est un besoin de notre temps, à la fois pour que le prêtre saisisse plus profondément qui il est et pour qu’il vive de façon plus profonde et plus belle son rapport à la communauté, à l’Église. Ce rapport est personnel et non pas seulement fonctionnel ou organisationnel: le prêtre doit vraiment se saisir dans l’ordre sacramentel. Il est le sacrement du Christ époux. C’est pourquoi son lien à l’Eucharistie est absolument fondamental, car l’Eucharistie est le don de l’Époux à l’Église épouse. Le Corps du Christ qu’est l’Église jaillit du Corps eucharistique du Christ: ce Corps défini comme l’Épouse du Christ est dans ce rapport de complémentarité, d’intimité, de fécondité, qui dépend de la source eucharistique.» Cardinal Marc Ouellet, Actualité et avenir du concile oecuménique Vatican II, Dijon, L’Échelle de Jacob, 2012, p. 16

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  4. Ecclésiologie, un mot que je ne connaissais pas. J'ai été voir dans le Petit Larousse la signification. Pour le bénéfice des autres lecteurs, "partie de la théologie qui traite de la nature et de la vie de toute l'Église chrétienne" fin de la définition.

    Ce que je retiens à prime abord, comme ça sur le vif, de la définition stricte du dictionnaire, c'est..." de la nature et de la vie de toute l'Église chrétienne". Donc, toute l'église chrétienne, cela ne voudrait-il pas dire aussi, protestants, orthodoxes, anglicans, rites catholiques de types orientaux, presbythériens, baptistes, évangéliques, etc., enfin toute confession ayant un lien en rapport, et, avec la présence et dans les faits de l'histoire Christ-Dieu fait homme.

    Je m'explique, certaines autres confessions religieuses chrétiennes permettent à des femmes d'être prêtres, pasteurs ou curé peut-on dire curée(?) de paroisse ou de communautés.

    Comme je suis bien peu connaissante, et de la théologie, voire de l'ecclésiologie, etc., n'ayant suivi aucun cours en ce sens, j'ai de la difficulté à suivre votre propos, qu'il soit dit en passant, qu'à mes yeux de néophyte, je trouve très beau dans la symbolique que l'on y exprime.

    Pour mieux saisir, faudrait-il que j'aille suivre des cours en ce sens?

    Merci, il m'a fait plaisir d'obtenir une réponse d'une autre personne du blog de notre ami et accompagnateur, père Guy.





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  5. Sur ce sujet important, il est éclairant de lire la Déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi Inter Insigniores:

    http://www.missa.org/inter_insigniores.php

    Lire aussi la lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis de Jean-Paul II:

    http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_letters/documents/hf_jp-ii_apl_22051994_ordinatio-sacerdotalis_fr.html

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