vendredi 21 septembre 2012

L'âne qui tenait à la vie

L’âne qui tenait à la vie


Chers amis, je viens de recevoir d’une amie la petite histoire que voici :

Un jour, l’âne du fermier tomba dans un puits profond qui ne servait pas souvent. Effrayé, l’animal gémissait pitoyablement pendant des heures, et le fermier se demandait quoi faire. Après un bon moment de réflexion, le fermier décida que l’animal pouvait rester dans le puits, car l’âne était vieux et ce n’était pas rentable pour lui de le récupérer au fond d’un puits qui devait de toute façon disparaître.


Le fermier invita tous ses voisins à venir l’aider pour boucher le puits. Chacun saisit une pelle et commença à jeter de la terre pour enterrer l’âne dans le puits. Au début, l’âne réalisa ce qui se produisait et se mit à hennir avec une violence inouïe. Puis, au bout d’un moment et à la stupéfaction de tous, les hennissements finirent par disparaître. L’animal était-il déjà mort? 


Quelques pelletées plus tard, le fermier jeta finalement un œil au fond du puits et fut bien surpris de ce qu’il put voir. Car avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l’âne faisait quelque chose de stupéfiant. Il se secouait pour se débarrasser de la terre qu’il recevait sur son dos, ce qui lui permettait de monter dessus. Pendant que les voisins du fermier continuaient à jeter de la terre sur l’animal, celui-ci se secouait, piétinait la terre et montait dessus pour se rapprocher de la surface.

 

Bientôt, chacun fut stupéfié de voir l’âne sortir du puits et se mettre à trotter …

 

Il y a trois jours, j’ai mis cette jolie histoire sur mon blogue. Je préférais la mettre ainsi, sans commentaire, de sorte que chacun puisse en tirer la leçon ou la conclusion qu’il ou elle voulait. Il vaut toujours mieux que les gens trouvent par eux-mêmes et que tout ne soit pas donné d’un coup.

 

Or, je ne puis m’empêcher de vous communiquer la résonance qu’a eue en moi ce petit conte ou cette petite fable. Immédiatement, j’ai pensé à l’euthanasie. Qui sommes nous, nous qui sommes en santé, pour évaluer le désir de vivre des personnes qui ont vieilli et dont les forces ont diminué? Comme il serait triste si nos dirigeants, tout comme le fermier de notre conte, se basaient uniquement sur le critère de la rentabilité pour décider ou non de garder des personnes en vie!


Et voici cette petite histoire, racontée en dessins:



l-ane-charge.jpg    

carrelage-le-puits.jpg   


Un jour, l'âne d'un fermier  tomba dans un puits.

hist-aneetpuits-2.jpg


L'animal gémissant pitoyablement pendant des heures,
le fermier se demanda quoi faire.

  hist-aneetpuits-1.jpg

Finalement, Il  décida que l'animal était vieux et que le puits devait  disparaître
de toute façon. Ce n'était pas rentable pour lui de récupérer l'âne.

hist-aneetpuits-3.jpg

Il  invita donc tous ses voisins à venir  l'aider. Ils saisirent 
tous une pelle et commencèrent à enterrer l'âne dans le
puits. 
Au début, l'âne  réalisa ce qui se produisait et il se mit à crier terriblement.
Puis à la stupéfaction de chacun, Il se tut.

hist-aneetpuits-7.jpg

Quelques pelletées plus tard, le fermier  regarda dans le fond
du puits et fut étonné de ce qu'il voyait.


Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l'âne faisait quelque chose
de stupéfiant.

hist-aneetpuits-4.jpg

Il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus.
Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l'animal, Il se
secouait et montait dessus.

hist-aneetpuits-8.jpg

Bientôt, chacun fut stupéfait de voir l'âne sortir hors du
puits,


et se mettre à trotter!"................................. hist-aneetpuits-9.jpg

 


dimanche 16 septembre 2012

La souffrance a-t-elle de la valeur

La souffrance a-t-elle de la valeur ?
Chers amis, nous vivons trois jours très importants pour nous les chrétiens. Trois jours de suite. Vendredi, nous fêtions la Croix glorieuse. À chaque année, le 14 septembre, c’est la fête de la croix glorieuse. Si nous sommes chrétiens, nous savons que la croix est glorieuse, que la croix est pleine de gloire. Saint Jean ne cesse de dire cela. Quand saint Jean parle de la gloire de Jésus, de sa glorification, il parle de sa mort sur la croix. Mais pour quelqu’un qui n’est pas chrétien, il est impossible, je pense, de croire et encore moins de comprendre que croix rime avec gloire. D’ailleurs, si une personne qui ne connaît rien à notre religion entrait par hasard un Vendredi Saint dans une église catholique et voyait les gens avancer un par un pour embrasser la croix, elle serait stupéfaite pour ne pas dire horrifiée. Cette personne se demanderait comment des gens normaux peuvent ainsi embrasser un tel instrument de supplice. Mais nous, nous savons que la Croix est glorieuse, que dans la croix, « y’a plein de vie là-dedans » selon une expression très connue d’un de nos poètes-chansonniers québécois: Félix Leclerc. Ce poète a écrit un jour: "C'est grand la mort, c'est plein de vie dedans".
Vendredi donc, la Croix Glorieuse; hier, 15 septembre, l'Église célébrait la mémoire de Notre-Dame-des-Douleurs. Nous nous sommes souvenus que Marie était présente au pied de la croix, partageant l'immense souffrance de son Fils et communiant à ses douleurs. La croix, Marie l'a vécue elle aussi. 
Et aujourd'hui, en ce vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire, Jésus nous dit de façon claire et solennelle, que nous devons nous aussi, chacun de nous, porter notre croix:
« Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »
Le message de ces trois jours consécutifs est clair : pas de vie chrétienne sans croix. Et cela, c'est dur à avaler, même pour nous les chrétiens. Mais encore plus pour les gens qui ne sont pas chrétiens. Ici, à Montréal, nous vivons dans une société non chrétienne. Il faut avoir le courage de se le dire et de le croire. Je sais très bien que la grande majorité des gens qui vivent à Montréal sont baptisés, mais de plus en plus de gens ne croient plus à la religion de leur baptême. Ils ont abandonné leurs croyances chrétiennes pour plusieurs raisons. Une de ces raisons, selon moi, est la suivante : on ne veut plus d’une religion du sacrifice. Lorsque j’écoute la radio ou la télévision, j’entends souvent des personnes qui ne semblent plus chrétiennes et qui pourtant parlent avec assurance de la religion catholique. Ils pourfendent la religion catholique parce que selon eux, c’est une religion du sacrifice, une religion qui loue la souffrance, qui exalte la souffrance, qui encourage la souffrance. Selon eux, la religion catholique fait de la souffrance une valeur. Autrement dit : la religion chrétienne est une religion masochiste. Donc une religion qui va contre les intérêts réels de l’être humain, qui va contre le bien de l’homme et de la femme. Par conséquent, c’est une religion dont il faut se défaire et se distancier. Quand ces gens parlent de la mentalité judéo-chrétienne, c’est d’abord à cette façon pervertie de voir notre religion qu’ils font référence. Et malheur à vous si vous avez l’audace de dire que vous croyez en la bonté d’une telle religion.

Il y a un problème ici, c’est certain. Et le problème, il se situe au niveau de la foi. Dans l'évangile d'aujourd’hui, Jésus demande à ses meilleurs amis : « Pour vous, qui suis-je ? »  Ce n’est qu’après que Pierre ait dit sa foi en Jésus que celui-ci, pour la première fois, a annoncé qu’il fallait qu’il souffre beaucoup. Pierre a essayé de l’en dissuader et il s’est fait « ramasser » comme on dit ici au Québec: "Passe derrière moi, Satan! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ".
Il y a une souffrance qui fait partie du plan de Dieu, du plan de Dieu après la chute, après le péché de nos premiers parents. Si nous les chrétiens, nous croyons que la souffrance a de la valeur, ce n’est pas parce que nous croyons que la souffrance est bonne en elle-même (ça, c’est du masochisme); c’est que nous croyons que la souffrance a une valeur rédemptrice, une valeur de salut. Ici les mots sont importants; la souffrance n’est pas une valeur mais la souffrance peut avoir de la valeur si on la vie chrétiennement, par amour, avec Jésus, pour le salut du monde. Saint Paul nous dit souvent qu’il est heureux de souffrir pour le salut de ses frères et sœurs. Dans sa lettre aux Colossiens, il écrit :
Col 1:24-
En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église.
Il faut bien sûr la foi pour croire que nos souffrances unies à celles de Jésus et sanctifiées par Lui, produisent du fruit pour le salut de monde. On ne peut pas demander à tous de comprendre cela et même de croire cela. Acceptons ce fait et souffrons en aimant. Tout est là : saurons-nous souffrir en aimant ? Voilà la véritable question pour nous les croyants.

P.S. J’ai déjà parlé de la souffrance sur ce blogue. C’est un sujet tellement important, mais aussi tellement complexe. Vous pouvez aller lire, si le cœur vous en dit, les textes suivants :

mercredi 12 septembre 2012

Un cadeau de la Vierge Marie

Un cadeau de la Vierge Marie

En ce douze septembre, ma Congrégation religieuse célèbre sa fête patronale. Dans l’église universelle, nous célébrons le douze septembre de chaque année la fête du Saint Nom de Marie. Si vous avez lu les quelques mots que j’ai écrits pour me présenter sur mon blogue, vous savez que je fais partie de la Congrégation des Oblats de la Vierge Marie. Puisque les Oblats de ma Congrégation tirent leur nom de religion de la Vierge Marie, la fête du Saint Nom de Marie est notre fête patronale.

Lorsque j’ai commencé à écrire ce blogue, le 12 juin 2011, je l’ai mis sous la protection de la Vierge Marie. La dévotion mariale faisant partie de mon être en tant que chrétien et en tant que religieux, il était normal que je parle sur mon blogue de mon amour pour la Vierge Marie. Je l’ai fait à quelques reprises. Au jour de l’an de cette année, j’ai exprimé très clairement à quel point la dévotion à Marie a été importante dans ma vie. Et durant le mois de janvier j’ai écrit trois textes sur le chapelet.

En ce 12 septembre 2012, je puis témoigner du fait qu’une des plus belles grâces qu’ait produites mon blogue, est d’avoir permis à des personnes qui sont très près de moi et qui me sont très chères d’avoir découvert la très grande valeur du chapelet. Ces personnes prient désormais le chapelet à chaque jour et cette prière mariale a transformé leur vie. Je le vois de mes propres yeux car je côtoie ces personnes régulièrement. Le chapelet récité quotidiennement a transformé ma vie il y a quarante ans et il continue aujourd’hui à agir avec puissance dans la vie de personnes qui me sont chères. En ce jour de fête, je veux remercier la Vierge Marie pour son amour et sa puissante intercession.

À chaque année, en ce 12 septembre, je lis un texte de saint Bernard qui est très important pour nous les Oblats de la Vierge Marie. Comme toutes les Congrégations religieuses, nous avons un sigle de Congrégation qui nous est propre et nous caractérise. Sous notre sigle, il y a la phrase suivante de saint Bernard de Clairvaux : « Mariam cogita, Mariam invoca », que nous pouvons traduire ainsi : « Pense à Marie, invoque Marie ». Cette phrase est très intéressante; avant de prier Marie, nous devrions penser à Elle, méditer sur ce qu’Elle est, ce qu’Elle a été et ce qu’Elle a fait. C’est précisément ce que le chapelet médité nous permet de faire: nous méditons les paroles et les gestes de Marie et nous invoquons son intercession.

Voici le fameux texte de saint Bernard auquel je viens de faire allusion :
« Regarde l'étoile ! »
2° homélie super Missus est, par saint Bernard 

Lorsque vous assaillent
les vents des tentations,
lorsque vous voyez paraître
les écueils du malheur,
regardez l'étoile, invoquez Marie.
Si vous êtes ballottés sur les vagues de l'orgueil,
de l'ambition, de la calomnie, de la jalousie,
regardez l'étoile, invoquez Marie.
Si la colère, l'avarice,
les séductions charnelles viennent secouer
la légère embarcation de votre âme,
levez les yeux vers Marie...
Dans le péril, l'angoisse, le doute,
pensez à Marie, invoquez Marie.
Que son nom ne quitte pas vos lèvres ni vos cœurs !
Et pour obtenir son intercession,
ne vous détournez pas de son exemple.
En la suivant, ne vous égarez pas.
En la suppliant, vous ne connaîtrez pas le désespoir.
En pensant à elle, vous éviterez toute erreur.
Si elle vous soutient, vous ne sombrerez pas ;
si elle vous protège, vous n'aurez rien à craindre ;
sous sa conduite vous ignorerez la fatigue ;
grâce à sa faveur, vous atteindrez le but
et vous éprouverez en vous-mêmes avec quelle
vérité il a été dit : Le nom de la Vierge était Marie.

SAINT BERNARD

Je vous invite à aller lire ou relire les quatre textes de mon blogue auxquels j’ai fait référence aujourd’hui. Pour les lire, vous n’avez qu’à cliquer sur les mots suivants :
·  Le chapelet 101 (fin)  

Voir aussi la magnifique citation de Benoît XVI à la fin du texte suivant: Les sept paroles de Jésus en croix (troisième paro...

dimanche 2 septembre 2012

Phrase étonnante et bouleversante

Phrase étonnante et bouleversante
Le dernier jour de mes vacances, mes deux meilleurs amis sont venus me visiter à mon chalet dans la région de Québec. Il s’agit de Michel Fauteux et Michel Fontaine. Nous nous sommes connus à la faculté de philosophie de l’université Laval, dans les années soixante-dix. Les deux Michel ont enseigné la philosophie durant toute leur vie active, pour ainsi dire, au CEGEP Ste-Foy, dans la ville de Québec. Étant tous les trois croyants et « pratiquants » (selon l’acception commune du terme), il est normal que notre conversation prenne la tangente religieuse. En ce jour de fin d’été, nous discutions sur le fait que notre société québécoise est de plus en plus aseptisée en ce qui regarde la religion catholique. Pour plusieurs de nos concitoyens, la religion catholique est une chose du passé; elle a été néfaste pour notre nation et l’a conduite dans une grande noirceur. Plusieurs québécoises et québécois ont honte de leur appartenance à la religion de leurs ancêtres et désirent qu’on ne parle plus de religion. Notre chère religion catholique est presque perçue comme une maladie dont il faut se défendre et se protéger. D’où ce désir constant d’aseptiser la société de toute forme de religion, si possible. Écrivant cela, j’ai la nette impression de n’exagérer qu’à peine.
C’est alors que Michel Fontaine a cité une phrase bouleversante prononcée en 2010 par l’archevêque de Chicago, le cardinal Francis George. Constatant à quel point la liberté religieuse était désormais en danger aux États-Unis et dans d’autres sociétés occidentales, le cardinal a émis cette phrase :
"I expect to die in bed, my successor will die in prison, and his successor will die a martyr in the public square."
"Je prévois mourir dans mon lit; mon successeur mourra en prison et son successeur mourra martyr sur la place publique. " 
Quelle phrase étonnante et bouleversante !!!  Je suis ordinairement de nature optimiste, mais à voir la façon dont les choses vont chez nous au Québec, je ne puis m’empêcher de penser que Mgr George a émis ce jour-là une « phrase prophétique ». Et ce n’est pas par hasard que j’ai mis cette phrase en rouge.



samedi 1 septembre 2012

De retour

De retour
Chers amis,
Je suis de retour de vacance. Mes vacances furent très belles. J’en remercie le Seigneur. J’espère que vous vous portez bien.
Pour le moment, l’inspiration ne semble pas être au rendez-vous pour écrire du nouveau sur mon blogue. Si l’inspiration vient, soyez assurés que je vous écrirai à nouveau.
Je remercie Mme Lise Bourdeau qui a eu la merveilleuse idée d’imprimer tous mes textes juste avant que je parte en vacance. Cela m’a permis de prendre du temps durant mes vacances pour me relire et corriger les quelques fautes de français ou de frappe qui se sont glissées dans mes textes, par ma faute, bien sûr. Je m’excuse auprès de vous pour les fautes de français que je puis faire. Il est important, selon moi, de formuler de telles excuses car notre langue est quelque chose de sacrée. Notre langue est le moyen qui nous est donné de communiquer entre nous et c’est une marque de respect envers les personnes que de soigner ce qu’on leur dit et comment on le dit.
En relisant mes textes, les soixante et un textes que j’ai mis à date sur mon blogue, j’ai été étonné et ébloui de constater que dans chacun d’entre eux, il y a un message important susceptible d’être reçu et médité. Je n’en reviens pas d’avoir écrit tout cela. D’ailleurs, je constate que mon absence d’un mois a permis à des personnes d’aller faire un tour sur mon blogue et de lire des textes des mois précédents. Je me réjouis de cela. Je pense que les personnes qui ont lu en entier les soixante et un textes doivent être très rares. Je vous encourage à tous les lire, même ceux qui ne semblent pas du tout « accrocheurs ». Vous serez probablement surpris de la nourriture spirituelle que vous y trouverez.
Je remercie le Seigneur d’avoir permis que je puisse vous rejoindre par mon blogue. Je remercie aussi Dieu d’avoir bien voulu que, malgré vos multiples occupations, vous ayez trouvé du temps pour me lire et ainsi, je l’espère, vous rapprocher de notre Dieu Père, Fils et Esprit Saint.
Jusqu’à maintenant, 7837 pages ont été vues sur mon blogue. Je trouve cela assez extraordinaire. C’est signe que ce que j’ai écrit trouve un écho chez les gens. Je suis lu en Russie, en France, aux États-Unis, au Canada, en Belgique, au Royaume-Uni, dans quelques pays d’Afrique, dans des pays d’Amérique centrale, en Malaisie, etc. N’est-ce pas que l’internet est un moyen extraordinaire de communication et même d’évangélisation?
Fraternellement,
Guy, omv