lundi 15 août 2011

Le secret de la joie de Marie

Le secret de la joie de Marie
Dans le nord de l’Aisne, une petite bourgade abrite, sous le porche de sa belle église, une Vierge qui compte parmi les plus jolies de son temps (ci-dessus, dernier tiers du XIII ème siècle). Cette belle Marie pourrait concourir au titre du plus beau sourire du XIII ème siècle.
 
15 août 2011 : Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie
Chers amis, comme vous le savez probablement, je suis un Père Oblat de la Vierge Marie. Je profite de la solennité en cours où nous nous commémorons le moment où Marie notre Mère est entrée dans la gloire du Père avec son corps et son âme, pour vous partager une des expériences mariales que j’ai vécues et dont je suis très reconnaissant envers Dieu. Cette expérience est très liée au titre de mon blogue car elle m’a permis de comprendre le secret de la joie qui inondait le cœur de Marie alors qu’elle vivait sur notre terre.
Le 7 juin 1987, en la fête de la Pentecôte, le pape Jean-Paul II a inauguré une année mariale pour l’Église entière. Cette année mariale devait de fait durer un peu plus d’un an car elle se termina en la fête de l’Assomption de l’année suivante : le 15 août 1988. J’ai eu le privilège de participer à l’ouverture de cette année mariale, en compagnie de plusieurs confrères Oblats de la Vierge Marie, en la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome.
En cette année mariale, j’ai décidé de développer un lien plus étroit avec notre Mère du ciel. J’ai choisi une question que j’allais poser à Marie tout au long de l’année. Cette question est la suivante : « Qui es-tu, Marie de Nazareth ? » Cette question avait pour but de mieux connaître Marie et, conséquemment, de mieux l’aimer. Car lorsqu’on connaît mieux quelqu’un, normalement on l’aime davantage.
J’ai donc commencé à poser cette question à Marie. À l’approche de la solennité de l’Immaculée Conception, le supérieur des Oblats du Canada me téléphone pour me demander si j’accepterais d’aller prêcher un triduum en l’honneur de l’Immaculée dans la paroisse de Montréal dont nous avions la charge. J’habitais alors dans le diocèse de Nicolet, à La Maison du Pardon, une maison de retraites qui appartenait à notre Congrégation religieuse. J’ai accepté l’invitation.
Trois jours avant la grande fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre, je me rends donc dans notre paroisse de Montréal. Le lendemain de ma première nuit à Montréal, je me réveille, je m’assieds sur le bord de mon lit et je pose ma fameuse question à la Vierge Marie : « Qui es-tu, Marie de Nazareth ? » Et pour la première fois, en cette année mariale qui était commencée depuis des mois,  je reçois une réponse. J’ai entendu cette réponse très clairement; non pas avec mes oreilles, mais avec mon cœur. Et cette réponse disait ceci : « Moi, je suis une femme qui n’a jamais fait ce qu’elle a voulu. ». Quand j’ai « entendu » cette réponse, je n’étais pas du tout impressionné. Je trouvais même cette réponse assez déprimante et pas du tout enthousiasmante. Mais plus je  répétais cette réponse dans mon cœur, plus je la trouvais merveilleuse et éclairante. Je suis maintenant convaincu que ce jour-là, la Très Sainte Vierge Marie m’a livré le secret de la joie qui l’a toujours habitée.
Pour percevoir la beauté de cette réponse, il faut d’abord comprendre que la phrase qui est parvenue à mon cœur est incomplète. La Saint Vierge devait s’attendre à ce que je sois assez intelligent pour la compléter par moi-même. De fait la réponse de Marie est celle-ci : « Moi, je suis une femme qui n’a jamais fait ce qu’elle a voulu, mais qui a toujours fait ce que Dieu a voulu. » Voilà le secret de la joie de Marie : Marie a toujours fait la Volonté de Dieu, même si cette Volonté allait à l’encontre de ses désirs les plus chers et les plus naturels. Marie avait exclu, semble-il, de devenir mère et voici que Dieu lui demande de donner naissance à son Fils bien-aimé; Marie aurait aimé mettre au monde son enfant en un endroit confortable ou tout au moins décent; mais Dieu avait songé à « une meilleure place » selon Ses vues. Marie aurait aimé jouir d’un temps d’intimité pour célébrer la naissance de son enfant mais il lui fallut fuir en Égypte. Marie aurait préféré mourir avant son Fils mais Dieu a voulu que l’Immaculée Mère de Dieu voie son adorable Fils mourir crucifié devant Elle comme un bandit. Marie n’a jamais fait ce qu’Elle a voulu mais Elle a toujours fait ce que Dieu a voulu et ce faisant, son cœur a toujours été inondé d’une joie ineffable et inexplicable. Car ce qui rend foncièrement l’être humain heureux, c’est d’accomplir en tout la Volonté de Dieu.
Or la réponse que j’ai reçue de Marie en 1987, est tellement bien adaptée à notre temps. De nos jours, les hommes et les femmes veulent faire ce qu’ils veulent dans la vie. Ils croient qu’en satisfaisant tous leurs désirs et leurs besoins, ils seront heureux. Erreur !  Ils croient que le bonheur consiste à faire ce que l’on veut, sans personne pour nous indiquer la voie à suivre. Erreur !  La phrase que j’ai entendue en décembre 1987 est tellement bien « tournée » pour notre époque; elle est tellement actuelle! Elle est à la fois choquante et éclairante; inutile de vous dire que je ne l’oublierai jamais. Et j’ai été heureux aujourd’hui de vous la partager, à 23 ans exactement de la clôture de l’année mariale.
Guy, omv  

Ajout:  
1 – Le secret de la joie de Marie – Père Guy Simard, OMV. Publié par Joanne on mars 28, 2015 avril 9, 2015 ...
28 mars 2015 · Téléversé par Guy Simard, omv

3 commentaires:

  1. Très beau témoignage. Il arrive parfois, dans un moment exceptionnelle, que l'on sache absolument comme véritable et réelle la conversation que nous avons avec Dieu. Je retiendrai cette phrase: "Ce qui rend foncièrement l’être humain heureux, c’est d’accomplir en tout la Volonté de Dieu". C'est bien vrai. Et quelle est le plus grand commandement de Dieu? Aime ton prochain comme toi-même. Dieu ne nous demande pas la lune! Seulement d'être aussi aimables que Lui. "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait". Soit. La commande est colossale mais le défi tellement beau!

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  2. Wow ça me donné des frissons de vous lire Mon Père, je veux dire que c'est tellement profond et beau ce que vous partagez
    Et je suis tellement
    Heureux pour vous, de savoir que vous Ayez EU la chance de faire sa Rencontre
    Et pouvoir nous en faire part
    Pour que nous puissions-nous aussi
    Être émerveillé à Notre tour, Merci

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    1. Merci cher ami ! Je demande à la Vierge Marie de te protéger et de te guérir complètement.

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